L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) apporte son soutien aux syndicats autonomes. Dans une déclaration rendue publique dimanche, le bureau national d’OSRA exprime son «soutien indéfectible» à la grève de deux jours (26 et 27 avril) à laquelle a appelé la Confédération des syndicats autonomes (CSA).
Le syndicat demande, à cet effet, à «tous ses adhérents en particulier et tous les retraités en général à trouver les formes et les moyens d’exprimer dans les faits leur solidarité avec ces travailleurs et leurs syndicats pour la réussite de ces deux journées de protestation».
L’OSRA considère que les travailleurs actifs et les retraités «sont liés par les mêmes conditions de vie, la même situation sur le plan économique et social et subissent les mêmes agressions d’un pouvoir autiste. Donc sont unis par le même sort et le même devenir et, de ce fait, liés par le même combat», précise le communiqué signé par le SG de ce syndicat, A. Badaoui, qui appuie la plateforme de revendications des syndicats du secteur de la Fonction publique.
Le bureau du syndicat des retraités exprime son «inquiétude» face à la situation qui prévaut dans le pays, en particulier sur le plan économique et social, et constate «avec amertume et regret que les classes sociales les plus fragiles et les couches les plus déshéritées sont menacées dans leur pouvoir d’achat, dans leur vie de tous les jours, dans leur existence et même dans leur dignité d’êtres humains».
Tout en apportant sa «caution» à l’appel lancé par les syndicats autonomes pour dénoncer une «terrible situation, caractérisée par une dégradation violente et vertigineuse du pouvoir d’achat de tous les travailleurs, retraités et chômeurs», le syndicat a réitéré son appel adressé aux autorités pour satisfaire sa plateforme de revendications.
Ainsi, il réclame une augmentation «conséquente» des pensions de retraite en dehors de la revalorisation annuelle de celles-ci, et ce, pour amortir la chute du pouvoir d’achat des retraités.
Pour le syndicat, la revalorisation annuelle des pensions doit être «à la hauteur de l’inflation subie et de la perte du pouvoir d’achat». Le syndicat souhaite une «revalorisation» du SNMG en l’alignant sur la pension minimale du retraité.
Il réclame l’abolition «pure et simple» de l’IRG pour les retraités de la Caisse nationale des retraites (CNR), «qui ne doivent pas être doublement sanctionnés». Il plaide aussi pour la création d’un observatoire de veille qui aura pour mission d’évaluer les risques de dégradation du pouvoir d’achat et de proposer les solutions adéquates pour éviter la précarité des couches les plus sensibles. L’organisation souhaite, par ailleurs, la délivrance «immédiate» du récépissé d’enregistrement de son organisation par le ministère du Travail.