Ils constituent une catégorie particulièrement vulnérable : Les retraités réclament une augmentation «conséquente» de leurs pensions

12/04/2022 mis à jour: 02:54
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Photo : H. Lyès

L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) prend note de la «réponse positive» du gouvernement de revaloriser les retraites, mais estime que les pensions restent «faibles». Le syndicat continue de revendiquer une pension minimale équivalente au SNMG, qui devrait être de 60 000 DA minimum.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné, dimanche, lors du Conseil des ministres, des instructions au gouvernement pour augmenter les pensions de retraite au titre des années 2021 et 2022, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.

Il s’agit d’augmenter de 10% les pensions inférieures ou équivalentes à 15 000 DA, de 5% les pensions allant entre 15 000 DA à 20 000 DA, de 3% les pensions entre 20 000 DA à 43 000 DA, outre l’augmentation de 2% des pensions de plus de 43 000 DA, précise le même communiqué.

Reconnaissant que les augmentations sont une «bouffée d’oxygène», surtout pour les petites bourses, un retraité s’étonne que les augmentations soient décidées en Conseil des ministres.

«Le hic, c’est que c’est le Conseil des ministres qui décide de cette augmentation alors que l’article 43 de la loi 83-12 modifiée dit clairement que c’est le ministre chargé de la Sécurité sociale qui décide et approuve le ou les taux de revalorisation des allocations et pensions sur proposition du conseil d’administration de la CNR.

Serait-ce une désapprobation du ministre et du conseil d’administration exprimée par le Président d’une manière indirecte, ou une augmentation décidée par lui dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, comme l’avait fait le défunt président Bouteflika en décembre 2011 ?» s’interroge un retraité, dans un post publié sur Facebook. S’ils prennent acte de la décision «attendue depuis plusieurs mois», des retraités considèrent que les revalorisations restent «insignifiantes». «Que signifie une telle augmentation pour ce pauvre retraité dont le montant de la retraite ne dépasse pas 5000 DA ?» s’offusque un retraité.

Hausse forfaitaire

Les retraités ont dénoncé durant plusieurs mois le retard dans le versement de la valorisation de la pension décidée en 2021 par l’ancien ministre du Travail, El Hachemi Djaboub (hausses de 2 à 7%). Dans une déclaration rendue publique à la veille du Conseil des ministres, Bachir Hakem, chargé de l’organique à l’Organisation syndicale des retraités (OSRA), a rappelé la «perplexité» des retraités devant le refus du ministère du Travail d’appliquer les lois de la République.

«Veut-on priver les retraités de leurs rappels sur la revalorisation de mai 2021 à mai 2022 que prévoit l’article 09 de la loi du 24 mars 1999 du Journal officiel n°20 qui modifie l’article 43 de la loi 83-12 du 02 juillet 1983 relative à la retraite ?» s’est interrogé le syndicaliste, dénonçant le «silence» du ministre du Travail, du conseil d’administration de la CNR et de la Fédération nationale des retraités (FNTR), «responsables, selon lui, du retard dans le versement de cette revalorisation qui vient d’atteindre une année entière».

Le syndicaliste signale que si l’OSRA prend note de la «réponse positive» du gouvernement de revaloriser les retraites, elle estime que les pensions restent «faibles».

«L’OSRA continue à revendiquer une augmentation des pensions en dehors des revalorisations car celles-ci ne sont pas à la hauteur de l’inflation», indique M. Hakem. Son organisation continue de revendiquer une «pension minimale» équivalente au SNMG qui devrait être de 60 000 DA minimum. Le syndicat réclame également une augmentation forfaitaire de toutes les pensions et des revalorisations des pensions de retraite pour l’année 2022-2023 au-dessus de 20%.

 


 


 

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