Sur les cinq affaires au programme de la chambre criminelle près la cour d’Alger, une seule a été examinée hier. Elle avait fait couler beaucoup d’encre au mois de mars 2021, alors que le mouvement islamiste Rachad, composé essentiellement d’anciens cadres et militants du parti dissous, venait d’être inscrit par les autorités sur la liste des organisations terroristes.
Dès minuit, les images de tirs, d’explosion, de la fumée qui s’élève, non loin du consulat américain et le retentissement des sirènes dans la région d’Erbil, située au Kurdistan irakien, ont fait le buzz sur les plateformes numériques, suscitant les plus folles interprétations, et se sont accentuées avec l’arrêt des activités de l’aéroport.
Les deux jours d’audience, jeudi et vendredi derniers, au siège de la Cour internationale de justice (CIJ), organe juridique onusien, basé à La Haye (Pays-Bas), durant lesquels l’Afrique du Sud a défendu sa demande de mesures conservatoires urgentes pour protéger la population de Ghaza du génocide commis par Israël, à travers un cessez-le-feu et l’accès immédiat de l’aide humanitaire et Israël a balayé toutes les accusations à travers des réponses peu convaincantes, qui manquent d’argumentations juridiques.
Durant trois heures, un à un, les six conseillers juridiques constitués par l’Afrique du Sud ont, de manière fluide et irréfutable, accablé Israël d’un chapelet d’accusations, particulièrement des actes de génocide, en demandant à la CIJ (Cour internationale de justice), organe juridique de l’Onu, présidée par la juge Joane Donoghue, devant laquelle ils ont plaidé jeudi dernier «l’ordre de cesser de tuer et de causer de graves atteintes mentales et physiques au peuple palestinien à Ghaza, de cesser de lui imposer délibérément des conditions de vie destinées à entraîner sa destruction physique en tant que groupe, et de permettre l’accès à l’aide humanitaire».
L’Afrique du Sud défendra, aujourd’hui, sa demande de «mesures conservatoires» contre Israël, devant la Cour internationale de justice (CIJ), parmi lesquelles «un cessez-le-feu immédiat» à Ghaza.
Prévisible, la mise de fin de fonction du Directeur général de la Sûreté nationale, Farid Zinedine Bencheikh, n’a pas surpris grand monde.
Serein, le visage bien rasé, les yeux rivés sur des membres de sa famille, installés à l’arrière de la salle d’audience, Kamel Chikhi, dit «El Boucher», en référence à son métier, est apparu hier, presque six ans après son incarcération, au tribunal criminel de 1re instance, à Dar El Beida, Alger, en présence d’un important dispositif policier en uniforme et en civil.
Depuis le 7 octobre dernier, 184 Palestiniennes croupissent dans les prisons israéliennes où elles survivent dans des conditions inhumaines.
L’affaire de la découverte, le 26 mai 2018, à bord d’un navire, à destination du port d’Oran, de 701 kg de cocaïne, dissimulés dans des cartons de viande surgelée, importée du Brésil sera examinée aujourd’hui par le tribunal criminel de première instance, à Dar El Beida à Alger.
Vu comme un sauveur de la République par beaucoup d’Algériens, et par ses détracteurs, comme celui qui les a privés du pouvoir, général-major, ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, parti à l’âge de 86 ans, n’a cessé d’assumer son rôle et son engagement.
Déposée le 29 décembre dernier auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), la plainte de l’Afrique du Sud accusant Israël de «crimes de génocide» avance sûrement, contrairement à celle qu’elle a introduite avec quatre autres Etats, des centaines d’avocats et autant d’associations contre les dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI) et qui peine depuis deux mois à agir.
Annoncée en grande pompe par les Etats-Unis, l’opération «Prosperity Guardian» (Gardien de la prospérité) risque d’aller vers un échec, surtout que les attaques des Houthis ne ciblent que les navires en lien avec Israël, le pays le plus touché, qui enregistre une chute de ses activités portuaires, qui avoisine les 85% pour uniquement le port d’Eilat.
Alors que la population civile qui survit aux bombardements souffre de la famine, l’armée d’occupation israélienne a mitraillé, hier matin, un convoi humanitaire acheminé par l’Unrwa (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) sur une route qu’elle a elle-même préalablement arrêtée.
Pendant que les bombardements incessants et intensifs ciblaient de nombreux quartiers au sud et au nord de Ghaza, faisant plus d’une centaine de morts, notamment des femmes et des enfants, et poussant des milliers de civils à l’exil, le secrétaire général de l’ONU désignait, mardi dernier, Sigrid Kaag, ministre des Finances et vice-Première ministre des Pays-Bas, au poste de coordinatrice de l’aide humanitaire et de la reconstruction de Ghaza, qui aura pour mission, dès le 8 janvier 2024, de «mettre en place un mécanisme des Nations unies pour accélérer l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza».
L’armée d’occupation israélienne sous-évalue les bilans de ses pertes humaines et matérielles. Dimanche dernier, elle a annoncé avoir perdu, en 24 heures, 15 soldats d’élite, alors que des médias locaux ont avancé près de 50 morts. «C’est la journée la plus noire», a déclaré le porte-parole de l’armée, selon lequel, 158 soldats ont été tués depuis l’entrée à Ghaza, et 489 depuis le 7 octobre.
Une enquête de l’Observatoire EuroMed, ONG basée à Genève (Suisse), vient de révéler que 71% des Ghazaouis souffrent d’une famine extrême, 98% ne mangent pas à leur faim et 64% se nourrissent d’herbes, de dattes, de nourriture non cuite et de produits périmés.
Au moment où le Haut-Commissariat des droits de l’homme (HCDH) onusien évoquait des «rapports inquiétants» en provenance du nord de Ghaza sur des cas de «détentions massives», de «mauvais traitement» et de «disparition forcée de milliers de Palestiniens», la presse israélienne a annoncé, hier, la mort de plusieurs prisonniers, parmi les centaines montrés par l’entité sioniste en sous-vêtements, les yeux bandés et les mains ligotées. Des ONG humanitaires ont parlé «d’exécution sommaire» et appelé à «une enquête internationale» sur le sort inconnu de milliers de prisonniers.
Des centaines de prisonniers, en sous-vêtements, pieds et poings liés et yeux bandés, marchands dans la rue, avant d’être embarqués vers des centres de détention, bombardements d’hôpitaux, de bâtiments résidentiels et religieux, privation des malades de soins, les laissant se vider de leur sang, déportation forcée des populations, etc., constituent de graves violation du droit international humanitaire.
La guerre contre les Palestiniens accentue la tension autour d’un passage commercial clé et fait craindre l’élargissement du conflit israélo-palestinien.
Deux responsables onusiens, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Unrwa, et Volker Türk, haut-commissaire aux droits de l’homme, ont exprimé leur profonde inquiétude sur ce qui se passe à Ghaza depuis déjà deux mois et dix jours.