L’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal s’est défendu, jeudi dernier, en affirmant avoir assumé «une fonction politique» et, de ce fait, il n’est ni un agent public ni un fonctionnaire pour être visé par la loi sur la corruption. Il qualifie les poursuites de «nulles et non avenues» et précise que la décision prise en tant que Premier ministre était politique et collégiale. Les deux anciens walis Mohamed Hattab et Abdelkader Zoukh ainsi que l’ex-ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, ont tous nié les faits qui leur sont reprochés.
L’ancienne ministre de la Culture sera jugée avec deux autres prévenus, par le pôle financier économique près le tribunal de Sidi M’hamed, pour «octroi d’indus avantages» et «abus de fonction».
Plusieurs prévenus, dont l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, l’ex-ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, cinq anciens walis, dont Abdelkader Zoukh, sont poursuivis dans l’affaire du groupe Amenhyd.
Pour le troisième jour consécutif, les greffiers désertent les salles d’audience et les bureaux des tribunaux et cours en signe de protestation contre leur situation socioprofessionnelle. Regroupés lundi devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, ils ont exprimé leur volonté de «durcir» leur mouvement de protestation «si les autorités ne prennent pas en compte» leurs revendications, notamment la révision de leur statut, le versement des primes de redevance, la promotion dans la carrière, les salaires et les œuvres sociales.
Mohamed Abdellah, qui a déserté les rangs de la gendarmerie avant de rejoindre l’Espagne, d’où il a été expulsé au mois d’août dernier, comparaîtra demain devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger. Dimanche dernier, la même juridiction a renvoyé son premier procès pour le 23 du mois en cours, à la demande de ses avocats. L’ex-gendarme fait l’objet d’une dizaine de poursuites, dont au moins deux criminelles.
Une peine de 5 ans de prison ferme a été retenue hier par le pôle financier de Sidi M’hamed (Alger) contre l’industriel Kamel Kharbouche pour avoir «obtenu des concessions agricoles et industrielles» ainsi que «des facilités et des prêts bancaires» dans le cadre des avantages liés à l’industrie du montage de tracteurs, alors que ses deux frères, Fethi et Rachid, ont été condamnés à 3 ans de prison, dont un an avec sursis. L’ancien ministre de l’Industrie a, quant à lui, obtenu la relaxe.
Le procès lié au marché de réalisation du complexe gazier GNL 3, à Arzew (Oran), et celui du minotier Hocine Metidji ont été renvoyés, hier, par le pôle pénal financier près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, devant lequel ils devaient se tenir après un deuxième report. Ils ont été renvoyés respectivement au 10 et 17 janvier, à la demande de la défense des prévenus.
La première semaine du mois de janvier s’annonce avec de gros dossiers liés aux groupes Amar Benamor, Metidji et Amenhyd, mais aussi celui de Sonatrach, communément appelé GNL3.
Les trois peines, allant de 4 à 5 ans de réclusion criminelle, retenues contre l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, ont été allégées, pour être portées à des condamnations d’un an ferme, de 3 ans, dont 2 ans avec sursis, et 3 ans ferme. Les décisions ont été prononcées hier par la cour de Tipasa, dans le cadre de trois affaires liées aux biens immobiliers et fonciers accordés à l’ex-patron de la police, Abdelghani Hamel, et aux deux hommes d’affaires, Ali Haddad et Mahieddine Tahkout, pour lesquelles le procureur général avait requis une peine de 12 ans de prison ferme.
L’ancien député FLN Ahmed Belkacemi a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle pour avoir «collecté et fourni des informations de nature à porter atteinte aux intérêts économiques et sécuritaires du pays», à l’ambassade d’Espagne. Lors de son procès en appel devant la cour d’Alger, il s’est présenté comme victime de la «vengeance» de son épouse qui l’avait dénoncé et du «clan Bouteflika» qui lui reprochait son «ralliement», en 2004, au candidat à la présidentielle Ali Benflis.