Plusieurs stands ont été installés dans la commune de Béchar dans le but de couvrir en ce mois de ramadan à des prix modérés les besoins essentiels des ménagères en butte à des difficultés d’approvisionnement en matière de denrées alimentaires trop chères.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, samedi soir à Alger, l’importance d’augmenter la production nationale des produits agricoles, notamment les céréales, en vue de réaliser la sécurité alimentaire.
En glissement annuel (février 2022 / février 2021), la variation des prix des biens alimentaires était de 13,4%. Les produits agricoles frais ont enregistré une croissance de 11,5%, avec 58,3% pour la pomme de terre, 19,2% pour les légumes frais et 35,94% pour les œufs.
Une récession et une crise alimentaire mondiale se profilent à l’horizon, notamment depuis le conflit armé entre l’Ukraine et la Russie. Les implications de ce dernier se font déjà sentir sous forme d’une accélération de l’inflation, de la perturbation des marchés internationaux des produits agricoles et du ralentissement de l’activité économique.
Contraints de s’approvisionner en ce mois sacré de Ramadhan en toutes sortes de denrées alimentaires, les consommateurs de Saïda ne parviennent que difficilement à joindre les deux bouts.
Comme chaque année, le mois de Ramadhan reste la période durant laquelle les Algériens s’aperçoivent plus que d’habitude de l’évolution des prix des produits alimentaires qui ne riment qu’avec l’augmentation.
Aux importations agricoles qui coûtent (représentent) le quart du commerce extérieur et à la faible évolution de la production entre 2017 et 2019 (suivie d’une baisse en 2020 et 2021), viennent s’ajouter les dysfonctionnements dans la distribution des denrées alimentaires de base. Des dysfonctionnements qui sont à l’origine des perturbations enregistrées de manière récurrente sur le marché concernant la disponibilité de certains produits.
Le 13 mars, l’Algérie a pris la décision d’interdire l’exportation des denrées alimentaires qu’elle importe afin de préserver les réserves destinées à alimenter le marché national.
«Des produits sont en souffrance au niveau des ports et des frontières, tels que les jus et les boissons gazeuses», nous apprend Ali Hamani, président de l’APAB, donnant l’exemple de grandes quantités de boissons Ifri toujours bloquées. Selon lui, «même le navire qui devait acheminer la cargaison vers l’île Maurice est reparti vide».
«Le gouvernement est appelé à prendre toutes les mesures et appliquer les procédures visant à faire éviter aux citoyens l’impact de la flambée vertigineuse des prix sur les marchés internationaux.»