Cours mondiaux des produits alimentaires : Le sucre, la viande et le riz plus chers

07/05/2023 mis à jour: 04:38
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Photo : D. R.

Concernant l’indice du prix de la viande, l’étude démontre une augmentation de 1,3% en glissement annuel, face à des chutes de 1,7% pour les produits laitiers, de 1,3% pour les huiles végétales et de 1,7% pour les prix des céréales.

Les prix des produits alimentaires ont connu une baisse importante de 20% au mois d’avril dernier par rapport au record atteint en avril 2022, indique un nouvel indice de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les prix affichés sont toutefois en hausse pour la première fois en un an, précise la FAO, en justifiant la hausse des cours mondiaux du sucre, de la viande et du riz.

L’indice des prix des denrées alimentaires les plus échangées au monde  a atteint ainsi en moyenne 127,2 points en avril contre 126,5 en mars. «L’indice de mars était initialement fixé à 126,9. A ce niveau, l’indice était inférieur de 19,7% à son niveau d’avril 2022, mais toujours supérieur de 5,2% à celui d’avril 2021», explique l’organisation onusienne. Contrairement aux cours des céréales, des produits laitiers et du pétrole, les prix du sucre, de la viande et du riz se sont envolés en avril. L’indice du prix du sucre, par exemple, a bondi de 17,6% par rapport au mois de mars, atteignant son plus haut niveau depuis octobre 2011.

«La hausse est liée aux craintes de tensions sur l’offre suite à la révision à la baisse des prévisions de production pour l’Inde et la Chine, ainsi qu’à des niveaux inférieurs aux productions attendues en Thaïlande et dans l’Union européenne», commente le communiqué de la FAO. Concernant l’indice du prix de la viande, l’étude démontre une augmentation de 1,3% en glissement annuel, face à des chutes de 1,7% pour les produits laitiers, de 1,3% pour les huiles végétales et de 1,7% pour les prix des céréales.

Les cours du riz ont connu une hausse jugée extrêmement préoccupante par la FAO, plaidant pour le renouvellement de l’Initiative de la mer Noire pour libérer les exportations ukrainiennes. «La hausse des prix du riz est extrêmement préoccupante et il est essentiel que l’Initiative de la mer Noire soit renouvelée pour éviter de nouvelles flambées des prix du blé et du maïs», alerte l’économiste en chef de la FAO, Maximo Torero, en notant que les prix risquent de continuer sur la même lancée haussière. «Alors que les économies se remettent d’une récession importante, la demande augmentera, ce qui exercera une pression à la hausse sur les prix des denrées alimentaires», explique le même responsable.

En termes de production, la FAO a livré un rapport faisant état d’une hausse de la production mondiale de blé atteignant 785 millions de tonnes en 2023, «légèrement en dessous des niveaux de 2022, mais toujours la deuxième production la plus élevée jamais enregistrée». La production de maïs devrait, quant à elle, connaître des niveaux record au Brésil, alors qu’elle baisserait en Argentine en raison de la sécheresse prolongée et des vagues de chaleur.

L’Afrique du Sud devrait, pour sa part, observer sa deuxième récolte la plus élevée jamais enregistrée en raison des conditions météorologiques favorables. La FAO s’attend à un impact mitigé de La Niña sur la production de riz le long et le sud de l’équateur pour la campagne 2023/24. Ceci en appelant à bien surveiller les effets d’El Niño sur l’hémisphère nord au cours de l’été.

Outre ces perspectives, la FAO revoit à la hausse ses prévisions mondiales de production céréalière en 2022 à 2785 milliards de tonnes, contre 2777 mds précédemment, alors que le commerce mondial de riz en 2023 devrait se contracter de 4,4% d’une année à l’autre. L’utilisation mondiale de céréales en 2022/23 devrait s’établir à 2780 millions de tonnes, alors que les stocks mondiaux à la fin des campagnes devraient s’établir à 855 millions de tonnes. 

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