L’oppression de l’armée d’occupation s’est intensifiée depuis le début de la guerre : Arrestations, destructions et affrontements en Cisjordanie

08/02/2024 mis à jour: 06:00
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La ville et le camp de Nour Shams ont été le théâtre d’une destruction massive des infrastructures ayant duré plus de six heures - Photo : D. R.

Le bilan des Palestiniens faits prisonniers dépasse maintenant les 6540, englobant ceux arrêtés à domicile, aux points de contrôle militaires, ainsi que ceux contraints de se rendre sous pression ou retenus en otage.

Alors que les bombardements incessants se poursuivent à Ghaza, la situation en Cisjordanie est des plus critiques. L’armée d’occupation et les colons israéliens multiplient les rafles, les tueries et les humiliations contre les Palestiniens de Cisjordanie.

Hier, les forces d’occupation israéliennes ont mené des opérations d’arrestation massives en Cisjordanie : 35 citoyens palestiniens, dont deux ex-prisonniers, arrêtés, selon l’agence palestinienne Wafa. Ces arrestations ont principalement eu lieu à Jénine, Naplouse et Hébron, avec d’autres incidents signalés à Tulkarem, Tubas, Al Qods, Ramallah et Bethléem.

Cette vague d’arrestations s’inscrit dans le cadre des politiques systématiques d’incarcération menées par les forces israéliennes depuis le 7 octobre.

Le bilan des Palestiniens faits prisonniers dépasse maintenant les 6540 depuis cette date, englobant ceux arrêtés à domicile, aux points de contrôle militaires, ainsi que ceux contraints de se rendre sous pression ou retenus en otage.

Ces arrestations s’accompagnent, selon la même source, de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment des actes de torture, des passages à tabac et des menaces à l’encontre des détenus et de leurs familles.

De plus, les forces d’occupation ont intensifié leurs campagnes de démolition de maisons, de saisie de biens et de véhicules, aggravant ainsi la situation humanitaire déjà précaire des Palestiniens. Car les attaques israéliennes ne se limitent pas aux arrestations.

Les forces d’occupation mènent aussi une guerre psychologique contre les Palestiniens de Cisjordanie, empêchant, comme c’était le cas hier, les agriculteurs de cultiver leurs terres à Masafer Yatta, au sud d’Hébron, en forçant les familles palestiniennes à quitter leurs terres à Khirbet Al Tha’la.

De plus, et toujours selon l’agence Wafa, elles ont installé une tour militaire sur des terres appartenant à des citoyens palestiniens dans la région d’Umm El Chaqhan, à l’est de Yatta, près de la colonie «Avigal». Ces actions visent à restreindre davantage les droits fondamentaux des Palestiniens et à consolider l’emprise israélienne sur les territoires occupés.

Les destructions se sont également étendues à la ville de Beit Jala, à l’ouest de Bethléem, où les forces d’occupation ont démoli les fondations d’une maison en construction sous prétexte de l’absence de permis.

Ces actes arbitraires constituent une violation flagrante du droit international et sapent toute perspective de paix et de stabilité dans la région. Il est à noter, par ailleurs, qu’à Jénine, les forces israéliennes ont lancé une attaque hier à l’aube, déployant des unités militaires lourdement armées, accompagnées de bulldozers, pour détruire les infrastructures urbaines dans les quartiers d’Al Zahraa et de Tarbiyah.

La mosquée d’Al Aqsa envahie

La ville et le camp de Nour Shams ont, par ailleurs, été le théâtre d’une destruction massive des infrastructures ayant duré plus de six heures. Les bulldozers ont délibérément saboté les rues principales ainsi que les réseaux d’eau et d’égouts, infligeant des dommages considérables aux biens des citoyens, y compris aux murs des maisons et des établissements commerciaux.

Le camp de Nour Shams a été, selon l’agence palestinienne Wafa, soumis à un siège strict, avec des renforts militaires déployés aux entrées, tandis que les bulldozers continuaient de détruire les infrastructures vitales.

Les forces d’occupation ont également pris pour cible plusieurs maisons dans la rue principale du camp, effectuant des perquisitions intrusives et déployant des tireurs d’élite sur des bâtiments élevés. Des avions de reconnaissance ont également survolé la zone, exacerbant les tensions déjà élevées.

Dans ce climat tendu et face à l’injustice flagrante infligée par l’armée sioniste, des affrontements ont éclaté avant-hier mardi dans la bourgade d’Al Khader, au sud de Bethléem, où les forces d’occupation israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des bombes sonores sur les habitants.

Bien qu’aucun blessé n’ait été signalé lors de ces affrontements, cela souligne l’atmosphère tendue qui règne en Cisjordanie où les Palestiniens sont confrontés quotidiennement à la violence et à l’oppression israéliennes.

Ces derniers jours ont également été marqués par des actes de violence extrême de la part des forces d’occupation, comme en témoigne le cas d’un jeune Palestinien abattu près du barrage militaire de Beit Furik, à l’est de Naplouse.

Malgré ses blessures graves, les autorités israéliennes ont empêché l’ambulance d’accéder à la victime, illustrant le mépris flagrant pour la vie humaine et les droits fondamentaux des Palestiniens.

Aussi, les tensions restent à leur comble en Cisjordanie, avec une présence militaire renforcée et des mesures restrictives supplémentaires imposées par les forces d’occupation.

Parallèlement à ces actes de violence, les colons israéliens, sous protection policière, ont envahi les cours de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem, exécutant des rituels provocateurs et provocant ainsi une diminution du nombre de fidèles palestiniens autorisés à y accéder.

Ces provocations constantes dans l’un des Lieux Saints de l’islam alimentent les tensions. Chaque jour, sauf le vendredi et le samedi, la mosquée Al Aqsa, qui est le troisième Lieu Saint de l’islam, est témoin d’une série de violations et d’incursions de colons, protégés par la police d’occupation, dans le but d’imposer un contrôle total sur la mosquée sainte et de la diviser temporellement et spatialement.

 

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