La mobilisation à Paris en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat à Ghaza" a débuté samedi après-midi, initiée par le collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Ce collectif a également appelé à des manifestations à travers toute la France.
L'histoire des conflits armés dans le monde a montré que les enfants ont toujours été les principales victimes. Dans la guerre génocidaire menée depuis plus d’un mois par l’armée sioniste contre la population palestinienne, ces petits sont les cibles privilégiées.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a dénoncé hier devant le Conseil de sécurité de l’ONU l’enfermement de la cause palestinienne dans «une illusion extrêmement dangereuse, celle de la quête d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité au Proche-Orient au détriment des droits légitimes du peuple palestinien et sur les décombres de son Etat».
Le rejet de la normalisation des relations avec Israël a été exprimé par les manifestants, mettant les dirigeants dans une mauvaise posture.
Bien délicate est la position des pays ayant cédé à la tentation de normaliser les relations diplomatiques avec Israël. Depuis le déclenchement de l’escalade militaire en Palestine et la barbarie sans limite des attaques israéliennes sur Ghaza, les gouvernements arabes, ayant signé les accords d’Abraham avec Tel-Aviv, affichent profils bas devant des opinions nationales ouvertement hostiles au marché de dupes contracté avec Israël.
Spécialiste de l’histoire du fait colonial, Hosni Kitouni souligne, dans l’entretien qu’il nous a accordé, la responsabilité directe et historique de l’ «Occident collectif» dans la perpétuation du drame palestinien.
Plus de 4600 Palestiniens ont été tués, dont 1800 enfants et plus de 1000 femmes, depuis le début de l’agression des forces d’occupation israéliennes contre la bande de Ghaza le 7 octobre. Le nombre de blessés a dépassé les 14 000, dont des centaines dans un état grave. Plus de 1,5 million d’habitants de la bande de Ghaza sont sans domicile à cause de la destruction de leurs maisons dans des raids aériens.
Comme prévu, le sommet du Caire sur la Palestine auquel a appelé le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, s’est terminé sans déboucher sur des résultats.
L’agression israélienne à Ghaza continue de provoquer un élan de solidarité à travers le monde. Ce week-end, des milliers de personnes se sont rassemblées dans de nombreuses villes du globe en signe de soutien avec la Palestine.
Sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a décidé l’envoi d’urgence d’importantes quantités d’aides humanitaires à la bande de Ghaza via le terminal de Rafah, à travers un pont aérien composé de plusieurs avions relevant des forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué, hier, un communiqué de la présidence de la République.
Le Front des forces socialistes (FFS) dénonce ce qu’il qualifie «de crimes contre l’humanité» commis en toute impunité à Ghaza par l’occupant sioniste.
Dans un acte de cynisme ultime, Israël, qui bombarde sans relâche la bande de Ghaza depuis le 7 octobre, nie être à l'origine de cet acte aussi abject qu’immonde qu’il attribue l'attaque au «Jihad islamique».
Au moins 500 Palestiniens sont tombés en martyrs dans une frappe israélienne ayant touché l’enceinte d’un hôpital de la ville de Ghaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Plus d’un million de personnes ont déjà quitté leurs foyers dans ce territoire de 362 kilomètres carrés placé en état de siège et coincé entre Israël, la Méditerranée et l’Egypte.
Le dimanche, Karim Benzema a exprimé son soutien envers les résidents de Ghaza, qui subissent les bombardements résultant du conflit entre le Hamas et Israël.
Les pays occidentaux restent néanmoins aveugles et sourds à la détresse des Ghazaouis, tandis qu’Israël, fort de son impunité, masse ses troupes pour une offensive terrestre – qui semble imminente.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a vivement condamné les répétées ordres israéliens d'évacuer 22 hôpitaux du nord de Ghaza, où plus de 2000 patients sont pris en charge.
Même l’issue désespérée de fuir vers le sud de l’enclave palestinienne ne se passe pas sans risques pour les centaines de milliers de civils accablés par une longue semaine de bombardements acharnés.
Selon les autorités sanitaires à Ghaza, plus de 1537 Palestiniens sont morts jusqu’à hier sous les bombardements, dont près de 500 enfants, alors que des quartiers entiers ont été réduits en décombres. Des habitants de l’enclave ont déjà commencé à boire de l’eau de mer, faute d’eau potable, rapporte l’Unicef, alors que les vivres s’épuisent à cause de la paralysie des circuits de distribution et d’approvisionnement.
Près de 900 Palestiniens ont été tués dans des bombardements intenses des forces d’occupation israéliennes contre la bande de Ghaza. Le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé dans un communiqué le «siège complet» imposé aux populations de Ghaza, affirmant qu’il est contraire au droit international humanitaire.