l Selon le Bureau palestinien des statistiques, l’ensemble des bâtiments endommagés ou complètement détruits par la guerre à Ghaza s’élève à plus de 170 812 édifices. 60 368 immeubles sont entièrement pulvérisés, plus de 300 000 logements ont été touchés, 355 écoles et universités affectées, dont 136 établissements réduits en ruines l A cela s’ajoutent 214 structures gouvernementales, 823 mosquées, 3 églises et la majorité des hôpitaux et des centres de soins. Seuls 17 des 36 hôpitaux de l’enclave sont partiellement fonctionnels. Bref, il faut tout reconstruire à Ghaza.
En contrepartie de trois otages israéliens relâchés par le Hamas, 182 prisonniers palestiniens ont été libérés hier, par Israël, et pour la majorité, c’était la première fois qu’ils voient le ciel depuis plus de 20 ans. Parmi eux, 150 ont été expulsés vers Ghaza et 32 transférés à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Le poste-frontière de Rafah, reliant Ghaza à l’Egypte, a été ouvert, pour la première fois depuis la guerre, pour permettre aux malades et blessés palestiniens de se faire soigner à l’étranger.
Un rapport très alarmant et choquant de l’ONU sur les exactions commises par Israël contre les Palestiniens aurait été préparées conjointement par cinq organisations gouvernementales internationales de premier plan, en collaboration avec trois organisations non gouvernementales israéliennes.
Depuis jeudi dernier, l’Unrwa est interdite, désormais, d’opérations sur les territoires palestiniens occupés et sur le sol israélien, mais aussi de tout contact avec les responsables israéliens, au moment où plus que jamais la population de Ghaza et de Cisjordanie a besoin de soutien humanitaire l Hier, Paris, Londres et Berlin, des alliés indéfectibles de Tel-Aviv, ont exprimé leur grave préoccupation alors qu’un responsable de l’Unrwa a averti que «s’il n’y a aucun contact au niveau opérationnel, le sort du cessez-le-feu est sérieusement compromis, car nous sommes l’acteur le plus sérieux et le plus grand fournisseur d’aide».
Israël continue de faire la loi au Proche-Orient prenant unilatéralement des décisions, en violation des lois internationales. Jeudi, il a encore imposé son diktat en interdisant toute activité à l’UNRWA, un crime impardonnable parce que cette organisation est un instrument irremplaçable qui a été créé en 1949 par l’ONU pour prendre en charge les réfugiés palestiniens chassés de leurs terres et de leurs maisons par les occupants israéliens.
Jeudi matin, sept camions en provenance de la wilaya de Mascara ont été envoyés à Blida, où 140 tonnes de matériel humanitaire seront rassemblées puis envoyées vers Ghaza.
L’accusant de «complicité» avec Hamas, Israël a mis fin aux activités de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés. Deux lois qui entreront en vigueur ce jeudi 30 janvier ont été votées dans ce sens. La première, à l’origine de l’ordre d’expulsion de l’Agence, interdit les activités de l’UNRWA en Israël, y compris à Jérusalem-Est, que l’entité sioniste occupe depuis 1967. Le second texte, adopté dans la foulée par la Knesset, interdit aux responsables israéliens de collaborer avec l’UNRWA.
A présent que l’année 2024 a touché à sa fin, il est loisible de réfléchir plus pleinement au génocide infligé par Israël au peuple de Ghaza.
l Le président américain, Donald Trump, persiste dans sa volonté de déplacer les Palestiniens de Ghaza et fait pression sur l’Egypte et la Jordanie pour qu’ils les accueillent, alors qu’ils ont officiellement rejeté l’idée même de cette décision, visiblement concertée avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Malgré toutes les atrocités qu’ils ont subies, malgré l’ampleur de la dévastation, malgré tout ce qu’ils ont perdu, les déplacés héroïques de Ghaza ont réussi à garder ce qu’il y a de plus cher à leurs cœurs : cette portion de Palestine. Et les images épiques de ces processions du retour sont la plus cinglante des réponses à Trump et à son plan honteux d’une «Nakba bis».
Donald Trump a déclaré s’être entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie et avec le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi au sujet de l’avenir de Ghaza, les exhortant à accueillir une partie de la population de l’enclave martyrisée. «Je préférerais m’impliquer avec certaines nations arabes et construire des logements dans un endroit différent, où ils pourraient peut-être vivre en paix pour une fois», a assuré le président américain.
La libération de 290 détenus palestiniens, même si elle a été accueillie par des scènes de liesse et des cris de joie et des scènes de festivités dans les rues, n’empêche pas d’avoir un petit goût amer, tant l’injustice est flagrante et l’état dans lequel apparaissent les prisonniers est rageant.
Les souffrances du peuple palestinien ne sont pas près de prendre fin. Au contraire, Trump avait promis l’enfer si les négociations de Doha n’arrivent pas à un accord avant sa prestation de serment, le 20 janvier. Nétanyahou a obtempéré. Mais il a sauté pour mieux rebondir.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a appelé, jeudi, la communauté internationale à «agir de toute urgence» pour aider les enfants de Ghaza à «panser leurs blessures».
Israël a ainsi mobilisé des dizaines de véhicules blindés, des bulldozers militaires, des drones et des hélicoptères Apache.
En ce premier jour de la trêve, les bombardements, les tirs de roquettes, les crépitements des armes de guerre, le ronflement des moteurs des avions de chasse et des chars se sont tus, pour laisser place aux cris de joie des retrouvailles, après la libération de 90 prisonniers palestiniens, (69 femmes et 21 adolescents).
l «Il n’y a pas de temps à perdre. Israël a bloqué et entravé de manière continue et délibérée l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza : les civils ont été confrontés à des niveaux de famine sans précédent, et des enfants sont morts de faim. La communauté internationale, qui n’a pas réussi jusqu’à présent à persuader Israël de respecter ses obligations légales, doit veiller à ce qu’il autorise sans attendre l’acheminement de produits vitaux dans toutes les zones de la bande de Ghaza occupée, afin d’assurer la survie de la population palestinienne», a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
Tant attendu, le cessez-le-feu à Ghaza est entré officiellement en vigueur, comme prévu, mais avec un retard de trois heures durant lesquelles 19 Palestiniens ont été tués et 36 autres blessés par des raids aériens et des tirs d’artillerie sionistes ayant ciblé plusieurs zones du nord, du centre et de Ghaza.
Le texte complet de l’accord n’a pas encore été publié, laissant planer des incertitudes sur le nombre exact de prisonniers concernés et les modalités de leur libération.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a déclaré qu’environ 35 enfants palestiniens ont été tués par jour dans la bande de Ghaza depuis octobre 2023, en raison de l’agression génocidaire sioniste en cours dans l’enclave.