Dès 8h30, les armes devront se taire à Ghaza, et les trois premiers otages seront libérés cet après-midi par le Hamas, en échange de 95 prisonniers palestiniens. Un moment tant attendu, mais enfin arrivé, sur fond d’intensification par Israël de son offensive militaire, qui a fait passer la barre du nombre de Palestiniens tués à 47 000, des portés disparus à plus 11 000 et celle des blessés à plus de 110 000. Cette première phase devra permettre l’entrée en grande quantité de l’aide humanitaire et préparer la deuxième phase, dont les pourparlers devront avoir lieu au 16e jour.
Le procureur en chef de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a maintenu et défendu sa demande d’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les dirigeants israéliens pour des crimes de guerre et contre l’humanité à Ghaza, et affirmé qu’Israël «n’a fait aucun effort réel pour enquêter» sur ces accusations. Il a qualifié «d’indésirable et de malvenu» le vote du Congrès d’une loi sanctionnant les fonctionnaires de la CPI en signe de protestation contre ses décisions à l’égard d’Israël.
Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été annoncé mercredi soir entre le Hamas et Israël, accord qui devrait entrer en vigueur demain, l’entité sioniste a poursuivi sans répit son entreprise génocidaire, gâchant la joie des Palestiniens de retrouver enfin un peu de paix. Plus de 111 morts, dont 27 enfants, ont été enregistrés à Ghaza depuis cette annonce, selon la Défense civile palestinienne.
La conclusion d’un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël après plus de 15 mois d’une guerre épouvantable contre le peuple palestinien à Ghaza a suscité des réactions enthousiastes sur la scène internationale, saluant à l’unisson cette issue heureuse de plusieurs mois de négociations.
Les dernières 48 heures qui ont suivi l’annonce d’un accord pour un cessez-le-feu à Ghaza ont été particulièrement meurtrières pour les Ghazaouis, parmi lesquels près d’une centaine ont été tués et des dizaines autres blessés par des raids sionistes, mais aussi très tendues au sein du gouvernement israélien, menacé de dissolution par une coalition de l’extrême droite opposée à la fin de la guerre.
Toutes les procédures de la première étape se poursuivront à l’étape 2, tant que les négociations sur l’accord est en fait celui proposé par le président Biden à la fin du mois de mai 2024, accepté par Israël, entériné par le Conseil de sécurité, avant qu’il ne soit rejeté par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.
Au vingt-deuxième jour, l’armée israélienne se retire du centre de Ghaza, en particulier de l’axe Netzarim et l’axe de la place du Koweït, à l’est de la rue Salah Al Din vers une zone proche de la frontière, les sites et installations militaires doivent être complètement détruits ou démantelés, les déplacés désarmés poursuivent leur retour, vers leurs maisons dans le nord, sans aucune entrave à leur liberté de mouvement dans toutes les zones de l’enclave.
Toutes les guerres ont leurs images tragiques qui témoignent de la folie meurtrière qui s’empare des hommes.
Israël et l’organisation de résistance Hamas ont convenu hier un accord pour un cessez-le-feu à Ghaza et la libération d’otages, après 15 mois d’une guerre génocidaire qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Les pourparlers autour d’un accord de cessez-le-feu tirent à leur fin alors que les présidents américains, Joe Biden, en fin de mandat, Donald Trump, son successeur, ainsi que le ministre des Affaires étrangères qatari évoquent un cessez-le-feu imminent, après la validation de l’accord, par le mouvement de résistance Hamas.
Aussi bien les médias israéliens, américains que britanniques ont évoqué une «lueur d’espoir» tout en restant prudents, alors que l’administration Biden sortante et celle de Trump qui la remplacera font la course pour s’approprier, chacune de son côté, un cessez-le feu, avant le 20 janvier.
Des chercheurs de plusieurs universités britanniques ont affirmé que le bilan de la guerre génocidaire menée par l’armée sioniste contre Ghaza est plus élevé de 41% de celui enregistré par le ministère de la Santé palestinien.
L’administration Biden a fourni plus de 22 milliards de dollars d’aide militaire à Israël, afin de soutenir la guerre génocidaire contre la population de Ghaza, mais aussi les autres guerres menées contre le Liban, la Syrie, l’Iran et le Yémen.
Le ministère de la Santé a averti que «cela mettrait en danger la vie de centaines de patients, notamment des enfants, des nouveau-nés et des personnes se trouvant dans les unités de soins intensifs».
Parce que le génocide et les crimes de guerre sous toutes leurs formes, commis à Ghaza, sont documentés à travers des photos et des enregistrements vidéo largement partagés sur les réseaux sociaux par leurs auteurs, des milliers de soldats israéliens risquent d’être arrêtés, une fois hors de leur pays.
Les conditions de sécurité à Ghaza «doivent s’améliorer de toute urgence pour que l’aide humanitaire puisse continuer à sauver des vies», a plaidé le PAM.
l Jusqu’au 18 janvier, le public aura l’occasion de balayer du regard la cinquantaine de planches exposées par les artistes plasticiens Mustapha Adane et Rachid Djellal à la Fondation Ahmed et Rabah Asselah. Un arrêt sur images incisives.
Dans ses lettres, l’organisation a insisté sur la nécessité d’«ouvrir une enquête internationale indépendante sur les crimes systématiques subis par le secteur de la santé à Ghaza».
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) se dit «profondément alarmée» par l’impact dévastateur des pluies sur les Palestiniens déplacés à Ghaza, appelant à un cessez-le-feu pour permettre l’acheminement sûr et immédiat d’une aide vitale à ceux qui en ont désespérément besoin.
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 45 658 martyrs et 108 583 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la santé.