Le souci de la paix s’est manifesté à Paris où, à l’initiative du Parti communiste français, une conférence internationale s’est tenue en son siège, place du colonel Fabien. Avec un appel au cessez-le-feu à Ghaza et la reconnaissance de l’Etat palestinien.
Deux grands conflits majeurs déchirent la planète, en Ukraine et à Ghaza, parmi de nombreuses guerres moins médiatisées à travers la planète. Pour en témoigner et agir, des militants progressistes pour la paix se sont retrouvés à Paris, réunis au siège du Parti communiste français (PCF), venus de tous les continents.
Le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, en a profité pour marquer sa solidarité avec le peuple palestinien, victime de la colonisation, «de massacres et d’un risque de génocide à Ghaza, d’arrestations, d’assassinats et de l’épuration ethnique dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem». Il a aussi affirmé, au-delà de l’attaque du Hamas, que «la politique suprémaciste et raciste menée par Netanyahu et son gouvernement de criminels de guerre conduit à la catastrophe». Il a exigé «un cessez-le-feu et la reconnaissance sans délai de l’Etat de Palestine».
Autant de propos peu relayés par des médias à la tonalité de plus en plus guerrière et inhumaine en France, que ce soit sur la lâche agression meurtrière sur Ghaza qu’à propos de la guerre en Ukraine.
Pour Fabien Roussel, même si l’agression de la Russie en Ukraine peut susciter «l’indignation», il faut reprendre la méthode Jaurès, militant socialiste pacifiste, assassiné le 31 juillet 1914, la veille du déclenchement le 1er août 1914 du conflit majeur qui devait devenir la Première Guerre mondiale. Pour Roussel, cette méthode Jaurès «consistait en trois points : une analyse de la gravité de la situation, une politique de paix et un rapport de force pour appliquer le droit international».
«Réunir une coalition d'états pour la paix»
Avec des accents solennels du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, qui, à l’issue des travaux, s’est indigné, selon le quotidien La Marseillaise, qui a couvert l’événement, «qu’une partie de la gauche semble céder aux sirènes de la guerre et de l’union sacrée». Le responsable politique faisait évidemment référence avec «amertume et colère» à la guerre en Ukraine, où le président français Emmanuel Macron s’est dit prêt à envoyer des hommes au sol. Une idée qui, dans une logique guerrière, a été reprise par nombre de personnalités, de droite comme de gauche.
Pour Fabien Roussel, «la politique d’Emmanuel Macron est dangereuse pour la France (…) Il n’y a plus qu’une course à l’abîme, il parle d’envoyer des troupes. On pourrait résumer sa politique par la formule : nous sommes devant le précipice, sautons !» Et il ajoute que la France, en juin prochain pour le 80e anniversaire du débarquement allié doit en profiter pour «réunir une coalition d’Etats pour la paix».
La bulle du pape : «Remédier aux causes de l’injustice»
Par ailleurs, au sujet de la paix dans le monde, le pape François a annoncé depuis Rome, jeudi 9 mai, jour de l’Ascension, un jubilé pour l’année 2025, qui s’ouvrira le jour de Noël 2024, soit le 25 décembre et se fermera le 16 janvier 2026. Pour lui, «si nous voulons vraiment préparer la voie à la paix dans le monde, engageons-nous vraiment à remédier aux causes profondes des injustices».
Dans un long texte, dit «bulle papale», le souverain religieux catholique lance un appel pour qu’avec «les ressources financières consacrées aux armes et autres dépenses militaires, un fonds mondial soit créé en vue d’éradiquer une bonne fois pour toutes la faim, et pour les développement des pays les plus pauvres, de sorte que les habitants n’aient pas besoin de quitter leur pays en quête d’une vie plus digne».