Au moins six Palestiniens, dont trois enfants, sont tombés en martyrs, hier, dans des bombardements aériens de l’armée sioniste sur la ville de Ghaza, a rapporté l’agence de presse palestinienne (Wafa).
Les hôpitaux de Ghaza, cible privilégiée de l’armée génocidaire israélienne, ont été de nouveau les théâtres d’une tragédie. Les rares hôpitaux encore fonctionnels sont démantelés, bombardés ou encerclés, privant des milliers de civils blessés ou malades de tout espoir de soin.
Les forces d’occupation sionistes ont incendié hier l’hôpital Kamal-Adwan de Beit Lahia, dans le nord de Ghaza, et ce, après l’avoir assiégé dès les premières heures de la matinée de la journée, selon l’agence de presse Wafa, citée par l’APS.
Le 8 mars 1992, le New York Times a publié des extraits du projet de Guide de planification de la défense du Pentagone pour les années fiscales 1994-1999.
«Pour les Romains, je n’ai fixé aucune limite de temps et d’espace ; je leur ai accordé un empire sans fin.» (Publius Vergilius Maro)
C’est avec douleur que je pense à Ghaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux.»
L’adoption d’un projet de résolution confirmant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination fait référence à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a affirmé que l’occupation israélienne des terres palestiniennes «est illégale» et «doit prendre fin rapidement».
Dans son dernier rapport, Amnesty International a affirmé sur la base d’une enquête documenté qu’Israël «a commis et continue de commettre un génocide contre la population de Ghaza». Le rapport a été précédé par la publication par des médias américain et britannique, de nombreux aveux glaçants de soldats israéliens sur les crimes de guerre commis à Ghaza.
Le bureau des médias à Ghaza a annoncé hier que le nombre de journalistes tombés en martyrs depuis le 7 octobre était passé à 192, suite à la mort de Mayssara Ahmed Salah dans un bombardement sioniste qui a visé son domicile dans le nord de Ghaza.
La ministre britannique du Développement Anneliese Dodds a appelé Israël à «agir immédiatement pour garantir un accès sans entrave» à l’aide humanitaire à Ghaza, en marge d’un déplacement dans les territoires palestiniens et en Israël.
Ces propos lors d’une interview ont suscité l’indignation de plusieurs ministres israéliens du gouvernement de Netanyahou.
Deux projets de résolutions liés à la Palestine ont été adoptés à l’ONU. L’un consacre «le droit du peuple palestinien à l’autodétermination» et l’autre sa «souveraineté permanente dans le Territoires occupés, y compris El Qods (Jérusalem-Est), et celle de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles». Une troisième résolution, condamnant l’utilisation de mercenaires, quelles qu’en soient les formes et les manifestations, y compris celles des sociétés militaires et de sécurité privées, «comme moyen de violer les droits humains et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à l’autodétermination», a été entérinée par 125 voix pour 51 contre et 6 abstentions.
L’intensification des bombardements israéliens, combinés à un siège total, se poursuit dans la bande de Ghaza. Les dernières frappes aériennes, qui ont visé des immeubles résidentiels à Beit Lahiya, Nuseirat et Bureij, ont coûté hier la vie à 96 Palestiniens en une seule matinée, selon le bureau médiatique de Ghaza. Parmi les victimes, une proportion importante de femmes et d’enfants.
L’agression sioniste contre les Palestiniens relève d’un «nettoyage ethnique», a affirmé l’eurodéputé belge Marc Botenga, qui dénonce un «génocide à Ghaza» dont profite l’entité sioniste pour «prendre le contrôle de toute la Palestine».
A l’exception d’Israël, il y a eu unanimité autour de la nécessité de la poursuite des activités de l’UNRWA d’aide à la survie des Palestiniens. «Son mandat ne sera rempli que lorsque les Palestiniens cesseront d’être des réfugiés », ont souligné, majoritairement les représentants des Etats lors du dernier jour des débats à la 4ème commission de l’ONU, consacrés à l’UNRWA après le vote par la Knesset, d’une législation de démantèlement l’agence.
Le département d’Etat américain a nié toute preuve sur le fait qu’Israël commet un génocide à Ghaza, en réponse au rapport d’un groupe spécial de l’Onu, qui a affirmé le contraire. Pour les experts onusiens, l’armée sioniste a largué plus de 25 000 tonnes d’explosifs sur l’enclave, soit l’équivalent de deux bombes nucléaires. Pour eux, «les destructions massives qui en ont résulté sont conformes aux caractéristiques d’un génocide» et «auront un impact sur la santé des Ghazaouis pendant des générations». Les etats-unis ont déclaré «ne pas avoir constaté de déplacements spécifiques» de civils, qualifiés par HRW de «crime contre l’humanité», et justifié le comportement de l’armée israélienne.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a été fortement acculé par ses membres qui l’ont appelé «à agir immédiatement, dans les jours qui viennent et non pas les semaines», afin «d’empêcher la famine» à Ghaza. En effet, lors d’une réunion d’urgence convoquée par l’Algérie, la Slovénie, le Guyana et la Suisse, l’écrasante majorité des membres du Conseil a violemment critiqué Israël, en tant que force occupante, et dénoncé le «recours à la famine comme moyen de guerre», l’interdiction, par une loi israélienne, de l’Unrwa et appelé «à l’urgence d’un cessez-le feu immédiat, sans condition et permanent».
Dès l’ouverture des travaux du Conseil de sécurité, auxquels ont pris part les représentants du Liban (au nom du Groupe arabe), d'Israël et de la Palestine, en tant que membre observateur, un décor apocalyptique de la situation humanitaire a été planté par le témoignage des experts onusiens du Commissariat des droits de l’homme, de l'Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des Affaires humanitaires et de secours.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a ouvert, hier, à la demande de l’Algérie, du Guyana, de la Slovénie et de la Suisse, un débat sur la famine au nord de Ghaza. La réunion se tient alors que le délai d’un mois imposé par les Etats-Unis à Israël, pour autoriser l’accès de l’aide humanitaire à l’enclave sous peine de blocus sur les armes, tire à sa fin sans que l’Etat hébreu n’apporte les réponses exigées.
Une frappe à Ghaza-ville a tué cinq autres personnes, alors que des civils demeurent encore ensevelis sous les décombres.