Constantine, jeudi 29 mars 1956. Une date rappelant beaucoup de choses aux nombreux Constantinois encore en vie, qui étaient témoins de l’époque. Par cette journée de printemps, la population ne se doutait guère qu’elle allait vivre l’une des périodes noires dans l’histoire de la ville en cette guerre de libération nationale.
A l’occasion du 63e anniversaire de la bataille de Djebel Thameur, le wali Boucetta Aboubakr Essedik s’est rendu à Cherchell, lundi dernier pour rendre visite au moudjahid Abdou Braham, dit Si Larbi, le chef du commando Djamel, âgé de 91 ans.
Daho Ould Kablia a fourni des éléments sur l’activisme pro-algérien d’Enrico Mattei et, plus généralement, sur l’aide apportée par nos amis italiens durant la lutte de Libération.
L’ancien militant du PPA, Sadek Hadjarès, publie le tome 2 de ses Mémoires : 1949, Crise berbériste ou crise démocratique ? (Ed. Frantz Fanon ) - Il y relate principalement les conditions de publication du document doctrinal, L’Algérie libre vivra, dont il est coauteur. - Il évoque dans son ouvrage-témoignage la réaction violente de la direction du parti indépendantiste à cette demande de «clarification» souhaitée par les militants radicaux de Kabylie.
L’hommage à Alger le 15 mars 2022 à Mouloud Feraoun et à ses cinq compagnons assassinés par l’OAS le 15 mars 1962, et la déclaration du président Macron, le 19 mars lors de la réception organisée à l’Elysée à l’occasion des 60 ans de la fin de la guerre pour l’indépendance de l’Algérie sont «le résultat du travail des différents conseils d’administration qui ont animé depuis plus de trente ans l’association, avec le soutien de ses fidèles adhérents», a relevé dans un communiqué, Jean-Philippe Ould Aoudia, président de l’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons.
L'Ordre des avocats de Tizi Ouzou a marqué, hier, la Journée nationale de la corporation des robes noires par un hommage au martyr de la Révolution, Ali Boumendjel, revisité, notamment par sa nièce, Fadila Boumendjel-Chitour, professeure à la faculté de médecine d’Alger et militante pour les droits humains. Elle est revenue, dans son intervention, sur la vie et le combat de son oncle et de son père, Ahmed, qui était l’avocat du FLN (Fedération de France) à Paris.
Spécialiste de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Tramor Quemeneur est enseignant aux universités Paris-VIII et CY-Cergy Paris. Il est membre de la Commission mémoire et vérité instaurée à la suite du «Rapport Stora», ainsi que du Conseil d’orientation du Musée national d’histoire de l’immigration. Il présente avec le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro La guerre d’Algérie en direct. Les acteurs, les événements, les récits, les images (Historia et éditions du Cerf, mars 2022). Tramor Quemeneur est également l’auteur, entre autres, avec Benjamin Stora, de Lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre et avec Slimane Zeghidour, de L’Algérie en couleurs, 1954-1962.
Malika Rahal est notamment l’auteure de L’UDMA et les Udmistes, éditions Barzakh, Alger 2016 ; Ali Boumendjel. Une affaire française, une histoire algérienne, Les Belles Lettres, 2010, et éditions Barzakh, Alger, 2011. Son dernier ouvrage s’intitule Algérie 1962. Une histoire populaire aux éditions La Découverte, 2022.
Historien et docteur à l’université de Cambridge (thèse de doctorat soutenue en 1972 sur le Jansénisme français), Neil MacMaster enseigne, au début de sa carrière, l’histoire européenne. Dès les années 1980, il s’intéresse à l’Algérie contemporaine dont il devient un spécialiste reconnu. Ses recherches ont porté en particulier sur la période coloniale et la Guerre de Libération et ont abordé les thèmes de l’émigration algérienne, du racisme et de l’antiracisme en France, du statut et du rôle des femmes dans la Guerre de Libération, de la pratique par l’Etat français de la «terreur d’Etat».
Le maintien des essais nucléaires et chimiques au Sahara a été âprement débattu et négocié point par point à Evian, pour finalement aboutir à un accord, qui figure dans une annexe en marge de la conclusion finale des pourparlers bilatéraux.
Une rencontre avec des représentants de toutes les mémoires blessées de la guerre d’Algérie a été vue hier à Paris comme un appel à l’apaisement de la part de la présidence française. Appelés, combattants indépendantistes, harkis et rapatriés se trouvaient côte à côte lors d’une cérémonie. Des historiens aussi étaient présents, des lycéens et des collégiens.
Il y a 60 ans, le 18 mars 1962, étaient signés les Accords d’Evian entre le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et le gouvernement français.
Le livre 60 ans après les Accords d’Evian, récemment paru, relate comment d’inattendues interconnexions humaines ont joué un rôle pour mener à la fin des combats signée le 18 mars 1962 à Evian.
Aïssa Kadri est professeur honoraire des universités. Ancien directeur de l’Institut Maghreb-Europe, chercheur associé à l’UMR LISE-CNAM/CNRS, associé à l’ICP Paris. Au titre de ses dernières publications, avec Nicole Cohen-Addad et Tramor Quemeneur, 8 novembre 42 : résistance et débarquement américain en AFN. Dynamiques historiques, politiques et socio-culturelles aux éditions Le Croquant 2021 ; «Comparability and conditions of comparability in education. Globalization of education, economist ethnocentrism versus culturalist singularism», in Olivier Giraud et Michel Lallement, Decentring, Comparative Analysis in a Globalizing World, Leyde, Brill Academic Publishersin, 2021 ; «Algérie décennie 2010-2020. Aux fondements du mouvement social», Paris 2020.
Au lendemain de la proclamation du cessez-le-feu, Mohamed-Seghir Hamrouchi est affecté comme responsable des renseignements et liaisons à Constantine, où il va retrouver Kaddour Boumeddous, un ancien camarade de classe. La ville qui faisait partie de la zone 2 (El Milia), selon le découpage issu du Congrès de la Soummam, avait été promue comme zone 5 par le commandant de la wilaya II historique, Salah Boubnider, dit Sawt el Arab.
Le président de la République a affirmé, hier, dans un message écrit à l’occasion de la commémoration de la Fête de la victoire (19 Mars), que la question liée aux dossiers de la mémoire et de l’histoire restera au cœur de ses «préoccupations».
Comme nous l’avons indiqué dans notre édition d’hier, Daho Djerbal s’apprête à sortir aux éditions Chihab le deuxième tome du témoignage de Lakhdar Bentobbal, sous le titre : Lakhdar Bentobbal. La conquête de la souveraineté. Pour rappel, le premier tome de ce récit est paru en novembre 2021 sous le titre : Lakhdar Bentobbal. Mémoires de l’intérieur. Les deux volets sont le fruit d’un travail de longue haleine qui s’est étalé sur plus de cinq ans, de 1980 à 1985, années au cours desquelles l’historien, accompagné de l’anthropologue Mahfoud Bennoun, a recueilli le témoignage de l’ancien chef de la Wilaya II et ancien membre du CCE et du GPRA. A l’occasion de la sortie imminente de ce deuxième tome, Daho Djerbal nous a fait l’amabilité de nous accorder un entretien qu’El Watan publie en deux parties (voir la première partie dans notre édition de ce mercredi 16 mars). Voici donc la suite de cette interview où, toujours en ayant comme background le témoignage de «Si Abdellah», l’historien met en lumière les défis qui se sont posés à la direction de la Révolution, particulièrement après la mise en place du Plan Challe (1959-1961) qui fera déferler une véritable machine de guerre contre les maquis de l’intérieur. Daho Djerbal relève à ce propos une intensification des opérations militaires contre les unités de l’ALN après le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Le Plan Challe et le Plan de Constantine participent ainsi de la même stratégie, souligne le directeur de la revue NAQD, le Plan de Constantine complétant le premier en s’employant à «séparer la population algérienne du projet d’une indépendance totale».
Après la parution du premier tome du témoignage de Si Lakhdar Bentobbal en novembre 2021, chez Chihab, sous le titre Lakhdar Bentobbal. Mémoires de l’intérieur, et qui a rencontré un franc succès, Daho Djerbal est sur le point de publier la deuxième partie de ce travail vertigineux sous le titre : Lakhdar Bentobbal. La conquête de la souveraineté. Le livre devrait être prêt pour le SILA qui se tiendra du 24 au 31 mars. L’historien – comme il l’explique dans l’introduction du premier tome –, a passé cinq années entières à recueillir le témoignage de «Si Abdellah» (1980-1985). Et il a fallu attendre 35 ans pour que ce document historique exceptionnel trouve enfin son chemin vers le lecteur. Nous avons interviewé Daho Djerbal lors de la sortie du premier volet (voir El Watan du 22 novembre 2021).
Invité par l’association Fadaet cirta ethakafia (Espaces culturels de Cirta), pour animer une conférence sur son livre La wilaya II historique – l’ombre de Constantine, samedi à l’Office des établissements des jeunes (ODEJ) de la ville des ponts, Abdelaziz Khalfallah, plus connu à Constantine par Mostefa Boutemira, a montré toute l’étendue de ses qualités d’écrivain-témoin d’une époque importante de l’histoire de la Guerre de libération dans la région de Constantine, à travers son ouvrage qui demeure une référence pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet, qu’ils soient spécialistes, universitaires, journalistes ou même simples citoyens.
Vouloir évoquer ce qu’en France on appelle la Guerre d’Algérie en cinq épisodes de moins d’une heure sous le titre C’était la guerre d’Algérie, la gageure n’est pas mince.