«Vous avez été prévenu !» C’est ainsi qu’un groupe de sénateurs républicains a terminé la lettre envoyée à Karim Khan, procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), afin de le dissuader d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre les dirigeants israéliens.
Deux importants procès sont inscrits au rôle du tribunal criminel de Dar El Beïda, à Alger. Prévu pour le 22 mai, le premier concerne Amari Saifi, surnommé Abderrazak El Para, un ancien parachutiste qui a rejoint les rangs des terroristes du GIA, puis ceux du Groupe salafiste pour la prédilection et le combat (GSPC), avec lequel il s’est illustré lors de l’enlèvement en 2003 des 32 touristes autrichiens et allemands, dans le sud du pays.
Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été infligée, tard dimanche, à Mohamed Walid Benflis, fils de l’ancien chef de gouvernement, pour l’affaire dite de «fuite» du cahier des charges lié à l’acquisition par Air Algérie de 15 avions, mais aussi à ses prétendus «contacts» avec des personnalités politiques et sécuritaires israéliennes. Le mis en cause a comparu devant la cour d’Alger, avec deux autres accusés, l’ex-directeur adjoint de chargé du développement et membre de la commission des marchés à Air Algérie, ainsi qu’une hôtesse, condamnés respectivement à 7 et 3 ans de prison.
Alors que Washington persiste à exprimer son opposition à toute enquête de la CPI contre Israël, arguant que le conflit israélo-palestinien ne relève pas des prérogatives de cette juridiction, l’Etat hébreu se mure dans le silence après les mises en garde du procureur en chef de la Cour, qui rappelle que «les menaces et les pressions (…) peuvent être considérées comme une atteinte à l’administration de la justice».
Arrêté le 17 décembre dernier, le Dr Adnan Al Boursh, témoin privilégié de l’horreur commise par l’armée d’occupation contre l’hôpital Al Shifa, où il exerçait comme chef du département d’orthopédie, est mort sous la torture, le 19 avril dernier, à Ofer, l’une des plus sinistres des prisons israéliennes, avec un autre médecin détenu, Abdel Bari Rajab Khadir, dans les mêmes conditions. Ce qui porte à 492 prisonniers palestiniens morts dans les geôles de L’Etat hébreux, qui détient toujours les dépouilles des deux médecins et ainsi que celles de 500 martyrs enterrés dans les «cimetières des chiffres» ou gardés dans des réfrigérateurs, dont 58 martyrs depuis le début de l’année en cours.
Lundi dernier, pendant que la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’Onu, prononçait son délibéré relatif à la requête de demandes conservatoires du Nicaragua contre l’Allemagne pour «complicité de génocide» à Ghaza, en raison de son soutien militaire à Israël, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a réagi de manière virulente contre les éventuels mandats d’arrêt que la CPI pourrait délivrer incessamment contre lui et des dirigeants politiques et militaires de l’Etat hébreu.
La Cour internationale de justice prononcera aujourd’hui son délibéré relatif aux demandes d’indication introduites par le Nicaragua contre l’Allemagne, accusée de «complicité de génocide» à Ghaza.
Réagissant aux informations persistantes sur des mandats d’arrêt imminents délivrés par la Cour pénale internationale (CPI) contre lui et plusieurs dirigeants politiques et sécuritaires israéliens, le Premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Netanyahu, met en garde en disant : «Sous ma direction, Israël n’acceptera jamais une tentative, de la part de la CPI, de saper le droit fondamental du pays à se défendre (…).»
La contestation historique des étudiants américains contre le génocide à Ghaza s’étend désormais à plusieurs universités, malgré la répression de ce mouvement qui a abouti à plus d’une centaine d’arrestations parmi les manifestants.
Charniers découverts dans l’enceinte de l’hôpital Nasser de Khan Younès, à Ghaza, après le retrait des forces armées israéliennes, le 7 avril dernier.
A l’aide d’une pelleteuse et parfois de leurs mains, les agents de la Défense civile de Ghaza n’ont pas cessé, depuis des jours, de creuser dans les charniers découverts dans l’enceinte même de l’hôpital Nasser de Khan Younès, à Ghaza et aux alentours de ses murs extérieurs. Pour la seule journée d’hier, ils ont déterré 51 corps, alors que les recherches se poursuivaient toujours.
Les autorités israéliennes «n’ont apporté aucune preuve» sur les liens supposés avec la résistance de 12 travailleurs (sur 13 000 employés) de l’Unrwa, l’agence humanitaire onusienne qui aide à la survie de plus de deux millions de Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie.
Des centaines d’étudiants de l’université de Columbia, à New York ont organisé un campement à l’intérieur du campus principal en solidarité avec les Palestiniens de Ghaza, et pour dénoncer la répression des manifestations pro-palestiniennes à l’école Ivy League de New York.
Alors que les opérations de recherche des corps des victimes exécutées par les forces d’occupation coloniales sionistes à l’intérieur et aux alentours de l’hôpital Al Shifa à Ghaza, il y a deux semaines, d’autres charniers ont été découverts hier dans l’enceinte même du complexe médical Nasser, à Khan Younès, au sud de Ghaza, où près de 2000 personnes sont portées disparues, après le retrait des forces d’occupation de la ville. Celles-ci avaient assiégé le complexe durant deux semaines, il y a plus d’un mois, avant d’annoncer leur retrait le 7 avril.
Même si la majorité des membres du Conseil de sécurité de l’Onu savait que Washington, fervent défenseur d’Israël, allait s’opposer à la pleine adhésion de la Palestine à l’Onu, il restait une toute petite lueur d’espoir chez quelques-uns, qui ont tenté, vainement, durant les débats, de convaincre de la justesse de cette demande émanant de la Palestine et présentée par l’Algérie au Conseil de sécurité.
Aune heure avancée de la nuit de mardi à mercredi derniers, l’Algérie a introduit et mis en bleu son projet de résolution auprès du Conseil de sécurité de l’Onu, dans lequel elle réclame l’admission de la Palestine, en tant qu’Etat membre des Nations unies à part entière.Aune heure avancée de la nuit de mardi à mercredi derniers, l’Algérie a introduit et mis en bleu son projet de résolution auprès du Conseil de sécurité de l’Onu, dans lequel elle réclame l’admission de la Palestine, en tant qu’Etat membre des Nations unies à part entière.
Par quelques phrases seulement, postées le 13 avril sur son compte Facebook, elle a provoqué une polémique qui a atteint l’hémicycle, poussant un député MSP à interpeller le Premier ministre, Nadir Larbaoui, sur ce qu’il a qualifié de «graves dérives».
Deuxième plus grand fournisseur d’armes d’Israël (après les Etats-Unis), l’Allemagne fait face à deux plaintes devant ses tribunaux et une troisième devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’Onu, devant laquelle elle a comparu mardi dernier pour «complicité» et «facilitation» de génocide à Ghaza. Au début du mois de novembre dernier, ses ventes ont atteint 300 millions d’euros, soit dix fois plus que l’année précédente.
Depuis le 7 octobre dernier, les Palestiniens des territoires occupés, en Cisjordanie et Al Qods-Est, vivent dans un climat de terreur imposé aussi bien par l’armée d’occupation que par la horde de colons illégaux armés par l’Etat hébreu.
Ouvertes hier, les audiences relatives à la requête d’indication introduite le 15 mars dernier par le Nicaragua, devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’Onu, contre l’Allemagne pour «complicité» de génocide à Ghaza, ont été entamées par les exposés de l’équipe juridique du Nicaragua, au Palais de la Paix, à La Haye, aux Pays-Bas, et doivent se terminer aujourd’hui avec les plaidoiries de la partie allemande.