Sorti de prison le 10 août 2023, après avoir purgé une peine de 10 ans, Brahim Hadjas, fondateur d’Union Bank, mise en liquidation en 2003 et obtenu une réhabilitation, accuse la Banque d’Algérie «d’avoir été l’instrument d’exécution du pillage d’Union Bank» et déclare détenir «toutes les preuves de ce système de pillage de l’Algérie». Dans l’entretien qu’il nous a accordé en exclusivité, il parle de son blanchiment» par la justice, après 10 ans d’incarcération, de «la disparition de 5,50 milliards de dinars» des comptes d’Union Bank et de son arrestation en France et puis au Maroc, mais aussi de sa détention durant dix ans «sans rencontrer un seul juge d’instruction».
Le bras de fer opposant l’Unoa (Union nationale des Ordres des avocats) et la chancellerie risque de paralyser les activités judiciaires dès le 24 du mois en cours jusqu’au 30. Par cette action, l’Union dénonce le contenu des deux projets de loi portants code de procédure pénale et code pénal.
Dans cet entretien, le président de l’Union nationale des Ordres des avocats (UNOA), Me Brahim Tairi, a expliqué le recours au boycott des activités judiciaires pour dénoncer le contenu des deux projets de loi portant code pénal et code de procédure pénale.
Le brusque retrait des forces de la Minusma (Mission des Nations unies au Mali), à la demande de Bamako sans aucune concertation autour de l’occupation de ses positions au nord du pays, est une aubaine pour les groupes terroristes qui commencent déjà à faire leur avancée notamment à Tombouctou et à Gao. En effet, avec ses 19 000 soldats, dont 8000 administratifs, le déploiement de cette mission avait un but dissuasif.
Militant politique actif au sein des mouvements de l’Azawad au nord du Mali et ancien candidat aux législatives à Tessalit, Bay Ag Mahmoud trouve «insensé» l’appel au dialogue lancé mardi par la junte militaire, au moment où ses forces «bombardent» des positions de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad). Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il décrit comme inquiétante la situation qui prévaut dans le Nord malien, marquée par «d’intenses activités» terroristes et «des opérations d’hostilité» de l’armée malienne contre les positions de la CMA, tout en laissant les portes ouvertes à l’espoir d’un retour à la paix à travers l’application de l’Accord d’Alger.
La grave situation sécuritaire, qui prévaut au Mali, Niger et Libye, avec lesquels l’Algérie partage plusieurs milliers de kilomètres de frontière, transforme peu à peu la région en véritable poudrière. Les experts de l’ONU alertent sur «l’expansion des groupes djihadistes» au nord du Mali, une «crise humanitaire» au Niger et une situation «désastreuse» en Libye. L’Algérie craint le pire, mais segarde de freiner toutes ces menaces.
La tension est montée d’un cran entre la France et les putschistes nigériens, après l’annonce par le président Macron du maintien de son ambassadeur à Niamey, malgré l’expiration du délai donné au diplomate pour quitter le Niger. Des milliers de Nigériens ont alors passé la nuit autour de l’ambassade française à Niamey – privée d’eau, d’électricité et de gaz – réclamant le «départ de la France» de leur pays.
Les jeunes passent de la consommation du cannabis aux psychotropes, qui tendent à être les plus prisés, puis au crack, avant d’arriver à la cocaïne et l’héroïne.
Ancien directeur d’études, d’analyse et d’évaluation à l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (l’ONLCDT), Salah Abdennouri affirme, dans l’entretien qu’il nous a accordé, que «la consommation des drogues en Algérie se propage au sein de toutes les couches de la société de manière préoccupante» et que «les indicateurs sont au rouge». Il dresse un tableau noir sur ce phénomène contre lequel la société ne se défend pas suffisamment au vu de l’ampleur et de la rapidité d’extension de l’usage et de la prévalence de la drogue au sein de toutes les couches sociales, notamment chez les jeunes.
Après avoir mis en garde contre toute intervention militaire aux conséquences chaotiques pour la région, et averti qu’elle allait «répondre à toute menace susceptible de porter atteinte à la sécurité et à l’intégrité de notre pays», l’Algérie a fermé son espace aérien aux avions qui participeront à l’opération militaire que s’apprête à mener la Cédéao contre le Niger.
Une telle initiative peut éviter à la région le pire des scénarios qui la guette en raison de sa proximité avec de nombreux pays en crise.
Alors que des combats au massif de Tibesti, frontalier à la Libye, opposent des groupes rebelles aux forces tchadiennes, les terroristes de Boko Haram multiplient leurs incursions meurtrières, tout le long du Lac Tchad, au sud de ce pays limitrophe du Nigeria d’où ils sont venus. Depuis le coup d’Etat d’avril 2021, la situation au Tchad s’enlise et menace d'entraîner dans son sillage de nombreux pays déjà confrontés à de graves crises politico-sécuritaires.
«Je ne demande pas aux gens de se joindre à l’initiative pour protéger le système, il est capable de se protéger lui-même. Je leur demande de protéger l’Etat, le peuple, la paix et la stabilité (…) Nous sommes tous concernés par la sécurité». C’est le slogan que Abdelkader Bengrina a utilisé pour défendre l’initiative «du renforcement de la cohésion nationale» qu’il a lancée. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur le regroupement, aujourd’hui, des signataires de cette initiative, mais aussi sur les crises au Niger et en Libye ainsi que sur «les pressions exercées» sur la Tunisie par les Emirats, «une entité», dit-il, qui «multiplie ses ingérences sous diverses couvertures, aides humanitaires, soutiens financiers et d’investissements pour négocier une normalisation avec l’entité sioniste».
Alors que les forces armées maliennes annoncent avoir pris le contrôle des camps de la Minusma, la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), signataire de l’Accord d’Alger, dénonce «une rétrocession» qui «ne peut se faire sans concertation avec les mouvements de l’Azawad». Elle tient pour «responsable», la Minusma qui, selon elle, «doit partir et non pas concéder ses bases à l’armée». L’ONU, quant à elle, reconnaît une «anticipation» sur le retrait de la Minusma, pour «des raisons sécuritaires» et explique que «comme le veut la règle, la Mission ne peut transférer ses installations qu’à l’État malien». La tension autour du contrôle du terrain s’accentue et menace d’enterrer l’Accord d’Alger
Alors que les bruits de bottes s’entendent sur nos frontières avec le Niger, la tension monte au nord du Mali, entre les forces armées maliennes et les éléments de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), dans la région de Tombouctou. Chacune des deux parties accuse l’autre d’avoir ouvert les hostilités armées, autour de l’occupation du camp de la Minusma (Mission des Nations unies pour le Mali), dont le retrait a été fait à la demande des autorités de la transition. La situation met en péril les espoirs de paix dans la région, nés des Accords d’Alger, signés en 2015 et qui ont mis fin à la rébellion.
Après trois sessions disciplinaires, le CSM (Conseil supérieur de la magistrature), a tenu, jeudi dernier, sa première réunion ordinaire, pour l’année 2023, sous la présidence du 1er président de la Cour suprême et vice-président du Conseil, et examiné le mouvement dans les rangs des magistrats, préparé par le bureau permanent de cette haute instance et qui concerne prés de 1300 dossiers.
La grave agression dont a été victime Me Faycal Khaldi, devant le parc de loisirs de Mohammadia, à Alger, suscite des réactions sur la Toile. Son récit sur les circonstances de cet acte, accompagné de sa photo, montant son visage tuméfié et ensanglanté, a choqué.
Le docteur Elias Akhamouk revient dans cet entretien sur la situation sanitaire à Tamanrasset, la porte des maladies tropicales, les conditions de travail à l’hôpital, dont les deux tiers des patients qu’il prend en charge sont des migrants. Il s'exprime aussi sur les cas de diphtérie enregistrés au niveau de la wilaya.
Placé sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal militaire de Blida, en juillet 2021, le général-major Rachid Chouaki est décédé dans la nuit du vendredi à samedi, dans sa cellule, à la prison militaire de Blida, puis transféré à l’hôpital militaire de Ain Naâdja , à Alger, pour une autopsie.
Des changements partiels ont été annoncés, tard jeudi dernier, dans les rangs des chefs de cour de justice. Ce mouvement fait état de la mutation de six présidents de cour et six procureurs généraux, la promotion de 18 magistrats au rang de chefs de cour ainsi que la mise de fin de fonction pour 6 présidents et 9 procureurs généraux.