Concentrés sur la nécessité de poursuivre l’entité sioniste pour les crimes génocidaires commis à Ghaza, les participants à la Conférence internationale d’Alger «Justice pour la Palestine» ont achevé leurs travaux avec l’annonce d’un dépôt de plainte pas uniquement à la CPI, mais aussi au niveau de tous les tribunaux à compétence universelle. Ils ont installé un comité pour exécuter la décision et suivre les procédures. Pour certains experts, c’est une victoire, mais les plus sceptiques parlent d’utopie.
Après sept jours de trêve humanitaire, que la communauté internationale voulait voir prolongée, l’armée israélienne a violemment relancé les hostilités sur la population de la Bande de Ghaza, faisant plusieurs dizaines de victimes.
Un autre professionnel des médias est tombé en martyr, hier matin, dans de nouveaux bombardements de l’entité sioniste contre la Bande de Ghaza, après l’expiration de la pause humanitaire, portant le nombre de journalistes morts en martyrs depuis le début de l’agression sioniste, le 7 octobre dernier, à 71 morts.
Les habitants de Ghaza vivent une «catastrophe humanitaire monumentale», a dénoncé, hier, Antònio Guterres, secrétaire général de l’ONU.
Le chef de la CIA, William Burns, est depuis hier à Doha, pour discuter avec ses homologues qatari, égyptien et israélien de la possibilité d’aller vers un accord sur une trêve durable.
Sur le plan humanitaire, les aides continuaient, hier, à se frayer difficilement un chemin vers le nord de l’enclave, pourtant le plus affecté par plus de 50 jours de bombardements intensifs. Le carburant, les médicaments et équipements médicaux, la nourriture et l’eau manquent toujours, alors que des pluies sont venues compliquer la situation sur le terrain.
Dès 2009, Israël a mis en place un tribunal militaire spécialement dédié au traitement des «atteintes à la sécurité» commises par les mineurs palestiniens. La responsabilité criminelle des individus est définie à partir de l’âge de 12 ans et les arrestations s’opèrent en violation flagrante et assumée de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant.
Les tractations se poursuivent pour tenter de prolonger l’accord de trêve qui en est à son dernier jour.
Après quarante-neuf jours de bombardements incessants, marqués par une privation d’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments depuis plus de six semaines, la Bande de Ghaza se voit enfin offrir une aide humanitaire avec l’arrivée de 248 camions par le point de passage de Rafah, durant les trois premiers jours de la trêve conclue entre le Hamas et Israël.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, et le général à la retraite, Rachid Benyelles, ont dénoncé, hier, le génocide perpétré contre le peuple palestinien à Ghaza avec la complicité des Occidentaux, tout en déplorant le silence des institutions internationales.
Les aides humanitaires apportées de manière limitée et insuffisante sont loin de répondre aux besoins importants de la population, qui vit sous les bombardements et endure des conditions de vie extrêmement difficiles et dangereuses.
L’ampleur des dégâts subis par les établissements scolaires et les autres infrastructures civiles est, selon l’ONU, de plus en plus préoccupante.
La société de notation Standard & Poor’s (S&P) a indiqué dans un nouveau rapport que la guerre au Moyen-Orient aggravait les risques géopolitiques mondiaux. «L’éclatement de la guerre exerce une pression à la hausse supplémentaire sur notre évaluation globale du risque géopolitique, que nous considérons déjà comme élevé… Cela aggrave la tension sur les relations internationales provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine et les relations tendues entre la Chine et les Etats-Unis», indique S&P dans son analyse des risques.
Le bilan des morts frôle déjà les 6000 et celui des blessés file vers les 18 000, essentiellement des femmes et des enfants.
La guerre totale menée par l’entité sioniste, soutenue et encouragée par les forces coalisées occidentales, à leur tête les Etats-Unis d’Amérique, pour en finir avec la cause palestinienne, et pas seulement contre la rebelle Ghaza et ses valeureux combattants qui ont détruit le mythe de l’invincibilité de l’armée de Tsahal, entre dans sa troisième semaine sans qu’aucune perspective d’arrêter la folie meurtrière, criminelle de l’armée israélienne ne se profile à l’horizon.
Plus de 19 000 personnes ont été déplacées au Liban après l’intensification des agressions sionistes à la frontière libanaise avec la Palestine occupée, selon les chiffres publiés hier par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La situation humanitaire se dégrade de plus en plus à Ghaza. L’aide continue d’arriver au compte-gouttes, suscitant une vive inquiétude de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé à une «véritable» pression internationale sur Israël pour qu'il mette fin à son agression continue contre le peuple palestinien et permettre l'entrée, sans entraves, de l'aide humanitaire.
Les femmes et les enfants, les personnes âgées, les blessés et les malades, paie le prix le plus élevé. Les besoins sont immenses et continueront d’augmenter si les hostilités persistent.
Les éditeurs de médias algériens ont condamné dans un communiqué «les bombardements massifs et barbares de l’entité sioniste et le massacre de la population sans défense de Ghaza». Ils dénoncent aussi «les couvertures biaisée de la guerre contre Ghaza des médias occidentaux et une médiatisation dominée par le stéréotype qui déforme la vérité. C’est devenu une machine de propagande».