Logement, salaires et lutte contre la spéculation et l’inflation, les promesses du président de la République pour 2024 accordent la part du lion au volet social.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait état de toutes les mesures prises depuis 2020 en faveur de l’amélioration de la situation sociale des travailleurs.
La colère sociale va grandissante au Maroc. Des milliers de personnes ont manifesté durant la soirée du samedi 8 avril dans les rues de plusieurs villes du pays contre la cherté de la vie, ont rapporté nombre de médias étrangers.
Avec cette nouvelle orientation donnée à la LFC-2022, le gouvernement va-t-il aller jusqu’au bout de la commande présidentielle en annulant cette disposition de suppression des subventions généralisées ?
En avril 2022 et par rapport à avril 2021, l’évolution des prix des biens alimentaires est de +15,3%. Comme c’est le cas à l’échelle nationale, cette variation est le fait, essentiellement, de la hausse des prix des biens alimentaires. Lesquels ont affiché un taux de +4,3% par rapport au mois précédent, et de 15,3% comparativement à avril 2021.
Les prix des fruits et légumes ont enregistré une flambée vertigineuse au niveau de plusieurs marchés à la veille et pendant les deux jours de l’Aïd. La pomme de terre a atteint les 150 DA, les oranges jusqu’à 300 DA, 3 boîtes de thon entre 270 et 300 DA et même l’huile Elio a augmenté de quelques dinars. Les prix varient légèrement entre quartiers populaires et quartiers huppés et entre les grandes surfaces et la supérette du coin.
On en fait le constat tous les jours en faisant son marché : nos salaires sont de plus en plus dérisoires. Face à une spirale inflationniste que rien ne semble en mesure d’arrêter, le pouvoir d’achat des Algériens baisse de façon inexorable. Les retraites sont insignifiantes.
La prépondérance d’une culture de redistribution rentière héritée de la phase socialiste dans le secteur public a engendré des écarts indécents entre salariés de différents secteurs d’activité.
Dans un climat social tendu, marqué par une détérioration fulgurante du pouvoir d’achat, le président Abdelmadjid Tebboune a promis, dans un message adressé aux travailleurs algériens à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs (1er Mai), lu en son nom par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, d’améliorer le pouvoir d’achat des Algériens.
Il est compréhensible dans une société de consommation, telle que la nôtre, que certains produits s’éclipsent des étals ou s’écoulent à des prix exorbitants au point de casser la tirelire. Dès lors, tout le monde s’accorde à dire que la pénurie et la spéculation sont en passe de devenir un sport national.
A la lecture de la situation actuelle et après plusieurs années de déséquilibre structurel du modèle économique, le front social se retrouve en face d’une réalité peu confortable et pour laquelle il ne s’est pas habitué du fait d’une certaine aisance éphémère résultante d’une économie rentière qui est arrivée à sa limite. A la lecture de la situation actuelle et après plusieurs années de déséquilibre structurel du modèle économique, le front social se retrouve en face d’une réalité peu confortable et pour laquelle il ne s’est pas habitué du fait d’une certaine aisance éphémère résultante d’une économie rentière qui est arrivée à sa limite. De ce fait, nous assistons à une reconfiguration de l’organisation des couches (catégories) sociales selon la situation financière plus ou moins tendue et pouvant être préjudiciable à certaines franges de la société. La détérioration du pouvoir d’achat se fait sentir de plus en plus, et ce, malgré les mesures prises par les pouvoirs publics pour l’atténuer à travers la suppression de l’IRG pour les bas salaires ainsi que la prochaine révision du point indiciaire pour les employés de la Fonction publique.
Contenir la détérioration du pouvoir d’achat et éviter l’exclusion sociale
Le président de la République a ordonné, ce dimanche lors du Conseil des ministres, le gel jusqu’à nouvel ordre de tous les impôts et taxes contenues dans la loi de finances 2022. Nombreux sont les partis politiques et les députés qui ont applaudi cette décision. Ils sont également nombreux à faire remarquer que la logique voudrait qu’une loi de finances complémentaire (LFC) annule les dispositions d’une loi de finances (LF) ordinaire.
La conjoncture actuelle creuse les inégalités. Certains n’arrivent que difficilement à subvenir à leurs besoins essentiels, se retrouvant dans une situation de vulnérabilité.
La flambée des prix et la chute du pouvoir d’achat irritent de plus en plus les pères de famille.