L'Algérie a décidé de surseoir à l’engagement des discussions préparatoires envisagées dans la crise au Niger, «jusqu’à l’obtention des clarifications nécessaires» au sujet de la mise en œuvre de sa médiation, a indiqué, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
La situation sécuritaire se dégrade de manière inquiétante au Sahel. Le Niger est de nouveau secoué par une attaque terroriste qui a fait 29 morts et deux blessés dans les rangs de l’armée. L’attentat, combinant l’utilisation d’engins explosifs et de véhicules kamikazes, a été perpétré dans la nuit de lundi à mardi, contre un détachement militaire qui était en opération près de la frontière avec le Mali, a précisé un communiqué du ministre nigérien de la Défense.
Opposée à toute intervention armée au Niger, mais aussi fortement attachée au rétablissement de l’ordre constitutionnel, l’Algérie a proposé, le 29 août dernier, un plan de sortie de crise en six points. L’acceptation du plan de sortie de crise d’Alger par Niamey laisse ainsi entrevoir une éclaircie dans le ciel grisâtre du Sahel.
L'ambassadeur de France au Niger Sylvain Itté, dont les militaires au pouvoir à Niamey réclamaient le départ depuis fin août, est arrivé à Paris hier, au terme d'un long bras de fer entre les deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères français, cité par l’AFP.
Dès les annonces des soldats français du Niger, les militaires au pouvoir à Niamey ont célébré «une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger». Des manifestations et des rassemblements pour le retrait des troupes ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Niamey ces dernières semaines.
La forte pression de la rue nigérienne a contraint la France à rapatrier son ambassadeur et retirer ses 1500 soldats du Niger, mettant ainsi fin à sa coopération militaire avec les autorités issues du coup d’Etat.
Le ministre des Affaires étrangères (MAE), Ahme d Attaf, a examiné avec de hauts responsables du département d’Etat américain la situation au Sahel et plus particulièrement les derniers développements au Niger et au Mali. Le premier pays est plongé dans une grave crise provoquée par un coup d’Etat contre le président Mohamed Bazoum. Le second souffre de la recrudescence du terrorisme et de la résurgence du conflit armé au nord du pays à cause du non-respect de l’Accord de paix d’Alger.
Le président français, Emmanuel Macron, a usé, hier, d’une rhétorique belliqueuse et de menaces à peine voilées depuis New Delhi pour réfuter les accusations de Niamey qui a alerté quant à une imminente «agression militaire» ciblant le Niger pour «rétablir» le président Bazoum, renversé par un coup d’Etat le 26 juillet dernier.
Les Etats-Unis ont commencé «par précaution» à repositionner leurs troupes au Niger, théâtre d’un coup d’Etat fin juillet, a annoncé jeudi le Pentagone.
Le régime militaire qui a pris le pouvoir par un coup d'État au Niger a annoncé la réouverture de son espace aérien le lundi 4 septembre. Cette décision a été confirmée par l'Agence nigérienne de presse (ANP), l'organe officiel du pays.
L’actualité africaine est tristement ternie par une escalade de coups d'Etat qui rongent le continent comme des métastases.
Les Etats-Unis d’Amérique font partie des pays avec lesquels l’Algérie renforce sa concertation pour faire prévaloir une solution pacifique à la crise au Niger. Le président nigérian, Bola Tinubu, qui est également le président en exercice de la Cédéao, évoque, pour la première fois, l’idée d’une période de transition.
Les pré requis et les grands axes de l’initiative du président Abdelmadjid Tebboune pour le règlement de la crise au Niger sont désormais connus. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, les a longuement expliqués lors de sa prestation médiatique, mardi, au Centre international des conférences Abdelatif Rahal, à Alger.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a donné, hier en conférence de presse, les six grands axes de l’initiative du président Abdelmadjid Tebboune pour le règlement pacifique de la crise au Niger. Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont accueilli favorablement cette initiative.
Il y a encore quelques années, on imaginait que le plus grand danger qui pouvait menacer l’humanité était l’éclatement d’un conflit nucléaire entre les deux superpuissances qui dominent le monde quand ce n’est pas la chute d’une météorite qui nous ferait subir le sort des dinosaures au crétacé supérieur.
La grave situation sécuritaire, qui prévaut au Mali, Niger et Libye, avec lesquels l’Algérie partage plusieurs milliers de kilomètres de frontière, transforme peu à peu la région en véritable poudrière. Les experts de l’ONU alertent sur «l’expansion des groupes djihadistes» au nord du Mali, une «crise humanitaire» au Niger et une situation «désastreuse» en Libye. L’Algérie craint le pire, mais segarde de freiner toutes ces menaces.
La tension est montée d’un cran entre la France et les putschistes nigériens, après l’annonce par le président Macron du maintien de son ambassadeur à Niamey, malgré l’expiration du délai donné au diplomate pour quitter le Niger. Des milliers de Nigériens ont alors passé la nuit autour de l’ambassade française à Niamey – privée d’eau, d’électricité et de gaz – réclamant le «départ de la France» de leur pays.
La secrétaire d’Etat adjointe des Etats-Unis aux Affaires africaines, Molly Phee, a rencontré samedi à Abuja le président nigérian, Bola Tinubu. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la tournée de la diplomate américaine, les 28 et 29 août, dans trois pays africains : le Nigeria, le Tchad et le Ghana. Une tournée au cours de laquelle elle a prévu de s’entretenir avec les chefs d’Etat de la région au sujet du rôle de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de son «leadership régional dans la réponse à la crise au Niger», a indiqué un communiqué du département d’Etat.
«La voie politique dans la résolution de cette crise demeure la seule permettant d’atteindre les objectifs autour desquels s’unissent tous les peuples et Etats de l’UA soutenus par la Cédéao», a affirmé Attaf à l’issue de sa tournée dans trois pays d’Afrique. Le président du Ghana Nana Akufo-Addo a salué «le rôle constant et engagé du président Tebboune au service des causes nobles, à savoir le développement et la sécurité en Afrique».
Les officiels nigériens démentent les informations faisant état d’une décision ordonnant aux ambassadeurs d’Allemagne, du Nigeria et des Etats-Unis de quitter le territoire nigérien dans un délai de 48 heures.