L’Iran a lancé, hier, la 17e vague de l’opération «Promesse sincère 3» en réplique à l’agression israélienne perpétrée le vendredi 13 juin. Tel-Aviv, El Qods et Haïfa sont les principales villes israéliennes visées par cette nouvelle salve (20 missiles). «Il y a peu, des sirènes ont retenti dans plusieurs zones d’Israël à la suite de l’identification de missiles lancés depuis l’Iran», a indiqué l’armée israélienne hier peu avant 15h (heure GMT), citée par des agences de presse.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie et de 20 pays arabes et musulmans ont exprimé, lundi soir, leur rejet et leur condamnation des attaques israéliennes en cours contre l’Iran.
Que cherche Israël en orchestrant une agression contre l’Iran et en plongeant toute la région dans la perspective d’une guerre aux conséquences potentiellement cataclysmiques ? Depuis quatre jours, Israël bombarde sans relâche des cibles iraniennes, causant la mort de plus de 240 personnes, dont plusieurs hauts gradés de l’appareil militaire. Téhéran, en retour, a frappé avec une force que l’Etat sioniste n’avait jamais expérimentée jusque-là.
Dans l’entretien accordé à El Watan, Tewfik Hamel évoque les frappes dites préventives lancées par Israël contre l’Iran. «L’objectif israélien dépasse la simple neutralisation du programme nucléaire», soutient-il. Le chercheur affirme que la riposte iranienne a «été rapide, mais mesurée». «En ciblant des bases militaires et en évitant les zones civiles, Téhéran a voulu envoyer un double message : il reste capable de frapper, mais ne souhaite pas l’escalade», résume-t-il.
Le média égyptien, Al Ahram Hebdo, s’interrogeait déjà, en avril 2024, sur la puissance militaire de Téhéran et sur ses réelles capacités après les frappes de l’Iran contre Israël. Se référant au Global Firepower (GFP) de 2024, il plaçait l’Iran à la 14e place au classement des puissances mondiales.
L’Iran a accusé hier Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un «dangereux cycle de violence». Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a estimé, lors d’un appel avec son homologue chinois, Wang Yi, que cette agression «pousse la région vers plus de violence».
Dans la nuit du 13 au 14 juin 2025, la République islamique d’Iran a lancé une salve massive de plus de 150 missiles balistiques contre le territoire israélien, en riposte à l’opération menée par l’armée israélienne sur le sol iranien, ciblant plus de 200 sites militaires, stratégiques et nucléaires. Le cycle de représailles a désormais la forme d’une confrontation militaire directe, avec son cortège d’incertitudes.
Les réactions internationales aux attaques massives israéliennes sur l’Iran se poursuivent, entre appels à la désescalade et condamnation d’Israël. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré, hier, que Pékin soutenait l’Iran dans «la défense de ses droits et intérêts légitimes», et a eu des entretiens avec ses homologues iranien et israélien, selon des communiqués.
Tandis que Téhéran promet une «punition sévère» face à la série de frappes israéliennes contre ses installations militaires et nucléaires, les capitales du monde entier oscillent entre condamnation, inquiétude et prudence calculée. Le spectre d’un embrasement régional, longtemps redouté, devient réalité.
Les frappes israéliennes massives, hier, contre l’Iran ont marqué une escalade sans précédent dans la tension entre les deux pays.
Nous avons frappé au cœur du programme d’enrichissement nucléaire iranien», a déclaré Netanyahu sur les chaînes de télévision israéliennes avant de poursuivre : «Nous avons frappé au cœur du programme d’armement nucléaire iranien, ciblé la principale installation d’enrichissement iranienne à Natanz et les principaux scientifiques nucléaires iraniens travaillant sur la bombe iranienne et frappé au cœur du programme de missiles balistiques iranien.»
Les pompiers sont parvenus tard lundi à «maîtriser» l’incendie qui ravageait depuis samedi le principal port d’Iran après une explosion meurtrière attribuée à une «négligence», selon des responsables iraniens, cités hier par l’AFP.
Les présidents azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et iranien, Massoud Pezeshkian, se sont entretenus hier à Bakou, dans le cadre d’une rare visite après des années de tensions entre leurs deux pays, rapporte l’AFP. Cette rencontre intervient deux jours après une forte explosion dans le port iranien de Shahid Rajaï, qui a fait au moins 46 morts.
L’explosion de samedi s’est produite au moment où des pourparlers cruciaux sur le nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis se déroulaient à Oman.
Un membre de l’équipe de négociations iranienne a affirmé que les discussions s’étaient limitées aux sanctions et aux questions nucléaires. Des «divergences» demeurent avec les Etats-Unis, a dit de son côté le chef de la diplomatie iranienne.
L’Iran et les Etats-Unis ont tenu hier à Rome des pourparlers «indirects» sur le programme nucléaire iranien, une semaine après de premiers échanges qualifiés de «constructifs».
Par l’intermédiaire du sultanat d’Oman, des pourparlers sont tenus hier par les délégations américaine et iranienne sur le nucléaire de la République islamique. Il s’agit des discussions les plus importantes depuis le retrait américain en 2018, sous la présidence de Donald Trump, d’un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions.
Des pourparlers sur le nucléaire iranien se tiendront samedi au Sultanat d’Oman. Washington évoque des discussions «directes», et Téhéran parle de pourparlers «indirects» ayant pour objectif principal la levée des sanctions américaines.
L’Algérie et l’Iran affichent la volonté de «consolider leurs relations bilatérales». Cet engagement a été exprimé à l’occasion de la visite officielle effectuée, hier à Alger, par le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
L’Iran a rejeté hier tout dialogue direct avec les Etats-Unis estimant que cela «n’aurait aucun sens», au moment où le président américain Donald Trump suggère des pourparlers sans intermédiaire et menace de bombarder le pays en cas d’échec de la diplomatie, selon l’AFP.