Le président iranien Massoud Pezeshkian a accusé hier son homologue américain Donald Trump de vouloir «mettre à genoux» la République islamique, lors d’un discours à l’occasion du 46e anniversaire de la Révolution qui a renversé la monarchie Pahlavi, rapporte l’AFP.
L’avènement en Iran d’une République islamique en 1979 au détriment d’un pouvoir pro-américain, puis la prise d’otages de diplomates américains dans leur ambassade par des partisans de la Révolution sont à l’origine de l’antagonisme qui prévaut entre Washington et Téhéran.
Les célébrations de la Révolution prennent cette année un caractère particulier, après le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, artisan d’une politique dite de «pression maximale» contre l’Iran durant son premier mandat (2017-2021). Le président américain, qui se dit désormais favorable à des négociations avec l’Iran pour encadrer son programme nucléaire, a signé mardi dernier un document renforçant les sanctions contre Téhéran.
«Trump dit : nous voulons discuter (avec l’Iran), et (...) il signe dans un mémorandum toutes les conspirations pour mettre notre Révolution à genoux», a fustigé Massoud Pezeshkian, partisan d’un dialogue avec l’Occident pour obtenir un allègement des sanctions et ainsi revigorer l’économie. «Nous ne cherchons pas la guerre mais l’Iran ne s’inclinera jamais», a mis en garde le président iranien, devant une foule réunie à Téhéran sur l’emblématique place Azadi (liberté en persan).
Des répliques de missiles de fabrication iranienne et d’autres équipements militaires y sont exposés. Les Etats-Unis de Donald Trump se sont retirés en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans plus tôt et qui offrait à l’Iran un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions nucléaires.
Ces derniers jours, les responsables iraniens ont exhorté leurs compatriotes à participer en grand nombre aux célébrations, en dépit des difficultés économiques et du ressenti d’une partie de la population. «L’Amérique pense qu’elle peut mettre l’Iran à genoux en créant la division entre les composantes de la nation iranienne», a déclaré le président iranien dans son discours. «Si nous nous tenons main dans la main, nous serons capables de résoudre tous les problèmes du pays», a-t-il poursuivi.