Au vingt-deuxième jour, l’armée israélienne se retire du centre de Ghaza, en particulier de l’axe Netzarim et l’axe de la place du Koweït, à l’est de la rue Salah Al Din vers une zone proche de la frontière, les sites et installations militaires doivent être complètement détruits ou démantelés, les déplacés désarmés poursuivent leur retour, vers leurs maisons dans le nord, sans aucune entrave à leur liberté de mouvement dans toutes les zones de l’enclave.
Israël et l’organisation de résistance Hamas ont convenu hier un accord pour un cessez-le-feu à Ghaza et la libération d’otages, après 15 mois d’une guerre génocidaire qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Aussi bien les médias israéliens, américains que britanniques ont évoqué une «lueur d’espoir» tout en restant prudents, alors que l’administration Biden sortante et celle de Trump qui la remplacera font la course pour s’approprier, chacune de son côté, un cessez-le feu, avant le 20 janvier.
Au lendemain de l’arrivée à Doha, au Qatar, d’une délégation israélienne pour rencontrer des médiateurs, le Hamas a déclaré, hier, que les discussions menées au Qatar en vue d’une trêve dans la bande de Ghaza étaient «sérieuses et positives».
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé jeudi à faire pression sur l’entité sioniste pour l’obliger à arrêter ses violations de l’accord de cessez-le-feu. De fait, alors que cet accord est entré en vigueur le 27 novembre à l’aube, l’armée israélienne a mené plusieurs frappes dans le Sud.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban, hier à 4h, après des mois de tentatives diplomatiques menées par les Etats-Unis et la France.
Pour les populations civiles du Liban, ce cessez-le-feu est assurément un immense soulagement après des semaines de bombardements intenses de l’aviation israélienne. Comme à Ghaza, celle-ci a ciblé les villes et les quartiers les plus denses afin de faire le maximum de victimes et de dégâts au niveau des logements et des infrastructures.
Après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah entre en vigueur ce mercredi.
Le chef de la diplomatie anglaise, David Cameron, a révélé hier, au cours d’une réunion du Forum économique mondial qui se tient en Arabie Saoudite, la teneur de la proposition de trêve faite au Hamas. «Une offre très généreuse de cessez-le-feu de 40 jours, de libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération des otages», a affirmé l’ancien Premier ministre britannique.
Des milliers de personnes ont défilé une nouvelle fois hier à Londres pour demander un cessez-le-feu permanent à Ghaza, pour la 11e manifestation nationale dans la capitale britannique depuis le 7 octobre 2023.
Selon le ministère de la Santé à Ghaza, 8 massacres ont été commis dans la nuit de lundi à mardi, soit après la proclamation du cessez-le-feu par le Conseil de sécurité de l’ONU. Ces tueries ont fait 81 morts et 93 blessés.
Après des semaines de négociations, les Etats-Unis n’ont pu faire passer, vendredi, leur projet de résolution pour un cessez-le feu à Ghaza, en raison de son contenu partial. Le nouveau vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur un cessez-le-feu est reporté à demain, a appris hier l’AFP de sources diplomatiques.
Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a renouvelé, jeudi, son appel à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, alors que les forces d’occupation israélienne assiègent pour le 4e jour consécutif l’hôpital Al Shifa.
L’approbation par le Conseil de sécurité de la résolution algérienne sur le Soudan a été saluée par Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, qui qualifie ainsi ce vote «d’étape importante qui ouvrira la voie à un Soudan pacifique et stable».
Une source informée au sein du Hamas a déclaré à Al Jazeera que le mouvement exige que l’occupant israélien «cesse son agression» sur la bande de Ghaza et «permette l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire», afin de «continuer à participer» aux négociations.
«Les Etats-Unis isolés au G20 alors que la crise à Ghaza s’aggrave», titrait ce jeudi le Washington Post. Et d’expliquer : «L’opposition américaine à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza a fait l’objet de critiques répétées lors d’une réunion de deux jours des chefs de la diplomatie des 20 plus grandes économies mondiales, dernier signe de l’isolement de Washington sur cette question.»
Tenue à la demande de l’Algérie, la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur la nécessité de rendre exécutoire l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) contre Israël, qui ordonne la suspension des opérations militaires, l’accès urgent de l’aide humanitaire à Ghaza, n’a pas abouti à une résolution de cessez-le-feu, dont un projet circulait encore à l’initiative de l’Algérie.
La junte au pouvoir en Birmanie et trois groupes armés ont annoncé hier être parvenus à un accord de cessez-le-feu, facilité par Pékin, dans le nord du pays en proie à des affrontements violents depuis plusieurs mois. «Une réunion s’est tenue à Kunming (en Chine, ndlr). Nous avons conclu un accord de cessez-le-feu», a déclaré à la presse Zaw Min Tun, le porte-parle de la junte. «Nous nous sommes mis d’accord pour rouvrir le commerce frontalier» avec la Chine, a déclaré Tar Bhone Kyaw de l’Armée de libération nationale de Ta’ang (TNLA).
Ces derniers jours ont enregistré un pic de mortalité criminelle sous le déluge des frappes israéliennes avec pas moins de «390 morts et 734 blessés en 48 heures», selon les autorités palestiniennes.
Lors d’une session extraordinaire d’urgence, l’Assemblée générale de l’Onu a voté, à plus des deux tiers des voix, pour «un cessez-le-feu humanitaire immédiat», «la libération inconditionnelle des otages» et la garantie d’«un accès humanitaire».