Une rencontre avec des représentants de toutes les mémoires blessées de la guerre d’Algérie a été vue hier à Paris comme un appel à l’apaisement de la part de la présidence française. Appelés, combattants indépendantistes, harkis et rapatriés se trouvaient côte à côte lors d’une cérémonie. Des historiens aussi étaient présents, des lycéens et des collégiens.
Il y a 60 ans, le 18 mars 1962, étaient signés les Accords d’Evian entre le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et le gouvernement français.
Le livre 60 ans après les Accords d’Evian, récemment paru, relate comment d’inattendues interconnexions humaines ont joué un rôle pour mener à la fin des combats signée le 18 mars 1962 à Evian.
Aïssa Kadri est professeur honoraire des universités. Ancien directeur de l’Institut Maghreb-Europe, chercheur associé à l’UMR LISE-CNAM/CNRS, associé à l’ICP Paris. Au titre de ses dernières publications, avec Nicole Cohen-Addad et Tramor Quemeneur, 8 novembre 42 : résistance et débarquement américain en AFN. Dynamiques historiques, politiques et socio-culturelles aux éditions Le Croquant 2021 ; «Comparability and conditions of comparability in education. Globalization of education, economist ethnocentrism versus culturalist singularism», in Olivier Giraud et Michel Lallement, Decentring, Comparative Analysis in a Globalizing World, Leyde, Brill Academic Publishersin, 2021 ; «Algérie décennie 2010-2020. Aux fondements du mouvement social», Paris 2020.
Au lendemain de la proclamation du cessez-le-feu, Mohamed-Seghir Hamrouchi est affecté comme responsable des renseignements et liaisons à Constantine, où il va retrouver Kaddour Boumeddous, un ancien camarade de classe. La ville qui faisait partie de la zone 2 (El Milia), selon le découpage issu du Congrès de la Soummam, avait été promue comme zone 5 par le commandant de la wilaya II historique, Salah Boubnider, dit Sawt el Arab.
L’acte fondateur de la lutte armée contre la force coloniale, lui-même aboutissement de la somme de luttes antérieures, puis la victoire acquise au prix de sacrifices aux dimensions rares dans l’histoire des mouvements de libération dans le monde agissent encore comme le maître repère dans toute définition de la substance nationale et ses traductions en actes sociétaux et institutionnels.
Le président de la République a affirmé, hier, dans un message écrit à l’occasion de la commémoration de la Fête de la victoire (19 Mars), que la question liée aux dossiers de la mémoire et de l’histoire restera au cœur de ses «préoccupations».