Jamais l’administration américaine ne s’est autant couchée que celle de Joe Biden. Celui-ci a fait preuve d’une horrible faiblesse devant Benyamin Netanyahu, qui n’a raté aucune occasion de l’humilier publiquement ainsi que son secrétaire d’Etat Antony Blinken.
Hier encore la cruauté s’est manifestée dans toute sa barbarie dans le quartier Cheikh Redouane, un des toponymes martyrs dans la cartographie de l’horreur qu’Israël fixe quotidiennement comme autant de plaies dans le corps de Ghaza.
Le président américain, Joe Biden, n’a pas du tout apprécié comment le Premier ministre israélien a tenu à se démarquer de l’optimisme de son envoyé spécial et à signifier l’impossibilité, à court terme, d’envisager une trêve avec le Hamas.
Trois déclarations publiques et récentes du plus grand monstre génocidaire de l’histoire de l’humanité prouvent sans contestation possible que Netanyahu est, au plan de la doctrine et de l’acte criminel, l’héritier spirituel, donc le fils d’Hitler. De fait, le fils a dépassé le père dans l’horreur. Qui plus est, Netanyahu a réveillé une rupture, longtemps cachée, mais aujourd’hui une contestation ouverte entre tenants du judaïsme originel, d’une part et, d’autre part, le sionisme usurpateur de l’histoire des hébreux.
Joe Biden fait le grand écart, il se résout vraisemblablement à lâcher Benyamin Netanyahu. Le président américain, en précampagne pour un deuxième mandat à la Maison-Blanche, a choisi le moment d’une rencontre avant-hier avec une assemblée de donateurs, à majorité juive, pour marquer ses distances avec le Premier ministre israélien et son gouvernement, sa façon de mener la guerre à Ghaza et ses projections pour le «Day After» (le jour d’après).
Le déluge de feu a repris sur Ghaza avec son torrent de sang et de larmes. Antony Blinken était à Tel-Aviv sans nul doute pour transmettre aux autorités israéliennes le feu vert de Washington concernant la reprise des frappes et approuver le plan israélien de partition de Ghaza.
Le flop de l’hôpital Al Shifa de Ghaza nous rappelle, à tous points de vue, le délire du général américain Colin Powell qui – en 2003, pour duper l’opinion publique mondiale et justifier l’intervention massive américaine en Irak – avait exhibé une fiole devant les membres du Conseil de sécurité.
S’il fallait encore une illustration au délire sanguinaire qui s’empare du gouvernement de Benyamin Netanyahu, son ministre du Patrimoine vient de donner une fort bien édifiante idée sur l’état d’esprit qui prévaut chez les politiques à Tel-Aviv. Amichai Eliyahu, répondant aux questions d’une radio locale, estime, sans sourciller, que la «solution» pour les soucis que posent les combattants du Hamas pourrait être le lâcher d’une bombe nucléaire sur la Bande de Ghaza.
Vingt-cinq jours d’une guerre abominable contre les Palestiniens de Ghaza et aucune voix sensée n’a pu encore imposer un cessez-le-feu pour arrêter le massacre. Tandis que les Etats-Unis et leurs alliés accordent à Israël l’impunité pour commettre des crimes de guerre et que les voix arabes sont inaudibles, l’entité sioniste poursuit son plan macabre dans ce qui ressemble à une seconde Nakba.