Pour que cesse la contestation sur le terrain des actions objet de litige, faut-il associer les joueurs lors de la consultation de la VAR ? Car, chez nous et en dépit des gros moyens déployés (logistiques et financiers), la contestation des acteurs demeure le spectacle horrible que nous offrent les joueurs à chaque action litigieuse où l’arbitre est sollicité pour aller consulter la VAR.
L’équipe arbitrale désignée pour diriger le match Algérie-Liberia a été dépêchée majoritairement du Gabon. L’arbitre directeur gabonais Tanguy Patrice Mebiame (31ans) avec Abelmiro Dos Reis Monte Negro de Sao Tomé-et-Principe comme 1er assistant et du gabonais Urbain Ondo Ndong, 2e assistant. Le 4e arbitre étant le Gabonais Cregue Fleury Moukagni.
La cinquième confrontation entrant dans le cadre des éliminatoires de qualification à la prochaine CAN-2025, concernant le groupe E, ayant opposé la Guinée équatoriale à l’Algérie s’est déroulée sous une chaleur conjuguée à une humidité à la limite du supportable, en cette saison et particulièrement à l’horaire prévu.
Décidément, chaque journée de championnat qui passe nous procure le même sentiment, voire cette amère conviction que nos joueurs d’«élite», considérés comme professionnels, sont mal formés et surtout mal informés.
La logique veut que ce sont les arbitres titrés particulièrement ceux portant fièrement le badge FIFA qui doivent officier les matchs décisifs de chaque fin de saison. Règle de défense du titre oblige. Car c’est l’élite (appelée également la crème) de l’arbitrage qui doit prendre à son compte la direction des matchs jugés chauds et décisifs de la compétition, que ce soit en championnat, en matchs à élimination directe de coupe ou même de barrage.
L’heureuse nouvelle, en fait une sélection amplement méritée aux prochains Jeux olympiques de Paris 2024, reçue par notre compatriote, l’arbitre international algérien Lahlou Benbraham comme arbitre de la VAR, a fait réagir un ancien arbitre algérien de même rang. Il s’agit du premier arbitre international algérien ayant été retenu pour les Jeux olympiques de Barcelone 1992, en l’occurrence Mohamed Sandid.
Pourtant la majorité des matchs des huitièmes de finale de l’épreuve populaire étaient dirigés par des arbitres internationaux. Cependant, beaucoup de penalties furent sifflés en faisant l’objet d’une contestation et d’autres omis en étant revendiqués.
Il faut reconnaître que chez nous, encore une fois, l’arbitrage focalise de manière négative l’actualité de toute la famille sportive. La cause ? Beaucoup d’erreurs influentes sont constatées lors de plusieurs rencontres d’une même journée. Pourquoi maintenant et ce timing ?
Cette année, la violence dans les enceintes sportives s’est manifestée plus tôt que prévu. D’habitude, c’était vers la fin de l’exercice footballistique qu’elle se manifestait. Une fois que l’exercice tire à sa fin pour rendre son verdict pour l’accession ou la relégation.
Faut-il plaindre l’arbitre Bilal Bendjahane, l’accabler ou plutôt en vouloir à la Commission fédérale des arbitres d’avoir désigné un arbitre manquant terriblement de profil autoritaire, l’ayant contraint à vivre, avec lui toute la corporation des arbitres, le calvaire.
Pour départager le Chabab de Belouizdad et Al Ahly National du Caire, pour le compte de la mise à jour de la 4e journée de la LDC africaine du groupe D, la Commission d’arbitrage de la CAF a désigné un trio du Rwanda. L’arbitre directeur étant Samuel Uwikunda (36 ans).
La Commission d’arbitrage de la CAF n’a pas retenu l’arbitre mondialiste, l’Algérien Mustapha Ghorbal, pour les quatre derniers matchs de la compétition de la CAN.
Fidèle à sa démarche arbitrale qui lui a valu une notoriété dépassant les frontières nationale et continentale pour atteindre le niveau mondial, Mustapha Ghorbal a dirigé d’une main de maître, tel un chef d’orchestre utilisant ses réglettes, le match des ¼ de finale Guinée-Congo.
La majorité des sportifs, amateurs de football et autres supporters des clubs se posent des questions pertinentes et parfois même lancinantes en rapport avec les décisions arbitrales contraires aux faits de jeu claires et ostensibles devant leurs yeux alors que l’arbitre (ou l’assistant) est à un mètre de l’action. Par ailleurs, certaines décisions arbitrales ne correspondent pas à la nature de la faute commise.
La troisième et dernière confrontation de la phase des poules du groupe D, de la CAN Côte d'Ivoire 2023, ayant opposé l'Algérie à la Mauritanie, a été confiée au jeune arbitre somalien Omar Abdulkadir. Les données du match étaient compliquées.
La toute dernière et meilleure illustration nous vient du match de championnat de Ligue 1 professionnel ayant opposé, jeudi dernier, l’USM Alger à la JS Saoura (13e journée) sur la pelouse du 5 Juillet à Alger. L’équipe visiteuse menait à la marque depuis la 28’ de jeu, sans aucun problème, et ce jusqu’à cette fatidique 89’ de jeu.
Ne dit-on pas que le plus dur, ce n’est pas d’arriver au sommet, mais d’y rester et s’y maintenir le plus longtemps possible avec des moyens licites. Depuis la nuit des temps et dans toutes les fédérations de football du monde, la recommandation express que reçoit chaque arbitre tout auréolé de son titre «FIFA» est celle de tout faire, sur et en dehors du terrain, à l’effet de défendre son titre.
Les mesures prises par le dernier BF de la FAF, relatives à la gestion de la CFA, confortent cette thèse. Décidément, on aura tout vu et entendu dans le quotidien de l’arbitrage algérien. Pour certains éclairés plus que les autres, tout l’intérêt de l’arbitrage réside dans le fait que seule «la désignation des arbitres» compte pour eux.
Pour la direction du derby, le plus populaire et le plus sensationnel du pays, USMA-MCA, au programme de la 11e journée du championnat, il fallait désigner l’arbitre numéro 1 du moment. Pour plusieurs raisons évidentes.
L’interrogation mérite d’être posée. Car, de tout temps, dans tous les championnats du monde et particulièrement chez nous, que ce soit en dehors ou sur les terrains, les arbitres internationaux doivent donner le bon exemple aux jeunes mis dans le bain.