Le coin du referee / L’arbitre Bendjahane : être autoritaire ou vivre le calvaire !

20/02/2024 mis à jour: 01:04
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Faut-il plaindre l’arbitre Bilal Bendjahane, l’accabler ou plutôt en vouloir à la Commission fédérale des arbitres d’avoir désigné un arbitre manquant terriblement de profil autoritaire, l’ayant contraint à vivre, avec lui toute la corporation des arbitres, le calvaire. 

Pour le choc de la 17e journée du championnat professionnel ayant opposé le MCA au CSC, il ne fallait pas occulter le fait que les deux clubs en face, le Mouloudia d’Alger et le Club constantinois, les deux doyens du championnat national, entretiennent des relations tendues depuis quelques années sur un fond d’animosité entre supporters que personne n’a pu (ou voulu) régler. 

D’ailleurs, les deux galeries ne se déplacent pas en dehors de leurs bases. D’emblée, il faut reconnaître que la fausse donne est partie de la désignation. 

Car le timing du match, le résultat de l’aller avec cette ferme intention de se venger sportivement, avec le classement des deux clubs en face, recommande un arbitre d’une toute autre qualité fonctionnelle, respectant la neutralité, particulièrement de dimension internationale, avec une force de caractère et un profil autoritaire. Tant qu’il n’y a aucun litige ou situation arbitrale contestable, la désignation des arbitres est bonne et acceptable. 

En cas de pépins et de scandales en aval, on met tout sur le dos de l’acte arbitral. En cas de dérapage, on a pris la (mauvaise) habitude de tout mettre sur le dos de l’arbitrage. Pour le cas de l’arbitre fédéral, Bilal Bendjahene, seul le critère de la neutralité fut respecté. 

Car Bilal Bendjahane est de la ligue d’Oran. Un autre détail qui n’a pas été pris en considération par celui ou ceux qui dirigent l’atelier des désignations est le suivant : parmi l’effectif du MCA, figure une star d’Oran. Il a eu plusieurs démêlées avec justement les arbitres de sa ville natale. Il suffit juste de vérifier l’historique avec les arbitres d’Oran (Boukhalfa, l’assistante internationale Feriel Asma Wahab, Ghorbal et enfin Bendjahane). 

Pour revenir à la rencontre MCA-CSC, à la sortie des deux équipes du tunnel menant au terrain, l’arbitre Bendjahene donnait l’impression d’avoir (déjà) le match dans sa main. Il s’était saisi du ballon d’une seule main. L’arbitre a perdu le contrôle du match en perdant son autorité d’abord vis-à-vis de Belaili, le capitaine Abdellaoui et ensuite avec certains joueurs du CSC. L’arbitre ne pouvait exiger de la retenue et l’acceptation de ses décisions avec les autres joueurs sur le terrain alors qu’il fut malmené avec outrage physique en actes accomplis par Youcef Belaili. 

Même le capitaine du Mouloudia, Abdellaoui, d’habitude discipliné et foncièrement correct, fut nerveux, contestataire et a été même coupable de provocation vis-à-vis d’un joueur du CSC. Laquelle scène a failli mettre le feu aux poudres. Sa main de «crabe» sur le cou de Moundher Temine et la riposte légitime de ce dernier a provoqué une mêlée générale où même ceux sur le banc (remplaçants et dirigeants) ont été sur le terrain de jeu. Dommage que chez nous il n’y a pas la VAR. Et c’est Mouali (MCA), son coéquipier, qui a payé pour lui. 

Pourtant tout y était sur le terrain avec un décor magnifique sur les gradins, une pelouse impeccable qui est restée praticable en dépit d’une pluie battante et abondante, du beau jeu et surtout (heureusement) 2 buts valables. 

Quant à Bilal Benjahane, son défunt oncle l’ancien arbitre international Abdelhamid, s’il l’avait vu «diriger» la partie comme il l’a fait, il se serait retourné sept fois dans sa tombe. On peut tout apprendre sauf avoir une forte personnalité et de l’autorité. La messe est dite.
 

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