Fidèle à sa démarche arbitrale qui lui a valu une notoriété dépassant les frontières nationale et continentale pour atteindre le niveau mondial, Mustapha Ghorbal a dirigé d’une main de maître, tel un chef d’orchestre utilisant ses réglettes, le match des ¼ de finale Guinée-Congo.
Pour cette CAN-2023, Ghorbal en était à sa deuxième direction. Il a eu à piloter la chaude confrontation. Ce fut une autre opportunité pour notre compatriote de prouver sa grande compétence et son immense potentiel. Avec doigté et souplesse, il a évité plusieurs situations conflictuelles. Ce qui a le plus frappé, c’est cette forte personnalité imposée même à ceux en cabine de la VAR.
C’était après son coup de sifflet intransigeant et inflexible accordant le (1er) penalty de la soirée aux Guinéens. Il était en pleine concentration. Il renvoyait l’image d’un arbitre décidé à aller au fond de sa logique arbitrale. Les analyses de ceux de la VAR, en dépit de la contestation des Congolais, de ceux qui étaient sur le banc des remplaçants et de leurs supporters, se sont rangées derrière la décision de Ghorbal qui ne voulait rien céder. Finalement, aucune sollicitation pour aller s’assurer de la justesse de sa sentence.
Calmement et agissant avec pondération, Ghorbal a impressionné tous les acteurs par ses explications pédagogiques censées et bien fondées. De par sa clarté, l’égalisation des Congolais n’a soulevé aucune réserve. Les mesures disciplinaires prises furent sportivement acceptées.
Le deuxième penalty accordé de la soirée, cette fois aux Congolais, n’a pas nécessité d’échange entre l’arbitre directeur et ceux en cabine de la VAR. GHorbal en profita pour rappeler au gardien ses droits et limites. Il fut, comme de coutume, bien assisté par ses collaborateurs. D’ailleurs, aucun hors-jeu ne fut signalé tout au long de cette agréable partie. En somme, une direction arbitrale hautement réussie.
Les félicitations de tous les acteurs en fin de partie, avec élimination de la Guinée, témoignent de l’acceptation de ses décisions. En conclusion, quand un arbitre sème, entre les acteurs sur le terrain, les graines de l’équité, en fin de partie, il récolte inéluctablement la reconnaissance de l’ensemble des observateurs, et même s’il y a d’éventuelles remontrances, c’est avec respect et sportivité. Ghorbal sur la voie royale vers la grande finale ?
Après cette leçon arbitrale, ce sera pour tout le monde la solution idéale. Bon vent !