La troisième et dernière confrontation de la phase des poules du groupe D, de la CAN Côte d'Ivoire 2023, ayant opposé l'Algérie à la Mauritanie, a été confiée au jeune arbitre somalien Omar Abdulkadir. Les données du match étaient compliquées.
Car les deux sélections avaient la qualification au bout de leur engagement sur le terrain. Même la Mauritanie avec zéro point à l'issue de la 2e journée avait de l'espoir si elle venait à battre les Verts. C’est pourquoi, l’arbitre Omar Abdulkadir avait prôné un style arbitral préventif, ayant donné à la partie des contours positifs avec un bon esprit sportif, et ce, en dépit de son aspect décisif. Les Verts héritent du coup d'envoi. Ils bénéficient de la 1re faute (2'). On ne sait trop pourquoi Bounedjah a parlé avec l'arbitre (3').
Le 1er hors jeu fut sifflé à 12' sur Amoura. A la 16', au centre du terrain, l'arbitre intervient énergiquement pour se mettre entre Boudaoui et Fofana Gassama, qui en étaient arrivés aux mains. Le 1er avertissement fut brandi à Mohsen (Mauritanie) à la 21'. A la 30', l'arbitre accorde le rituel Cooling Break aux acteurs pour se désaltérer. A la 36', l’arbitre, agacé par les contestations de Bounedjah, le rattrape à une sortie de balle pour lui rappeler qu'il est surveillé par la VAR.
Juste après, à la 37', Dellahi le Mauritanien marque un but au-dessus de tout soupçon. Quatre minutes de temps additionnel furent décomptées. Deux autres avertissements furent distribués (très justement) à Amoura et Lamine Ba pour une dispute sur la ligne de but. Sur le cours de la 1re période, aucun reproche à faire à l'équipe arbitrale. En deuxième période, aucune faute sur le tir d’un Mauritanien sur la main de Mandi. Koita, l’attaquant des Mourabitounes, écope d'un avertissement pour contestation. Le remplaçant Slimani fut retenu par le maillot sur corner de Belaili et empêché d'attaquer le ballon de la tête. Slimani revendiquant le retour à la VAR à l'arbitre en rouspétant, il écope d'un avertissement. Belaili également fut averti. Même à la 90', Bounedjah fut poussé en pleine surface de réparation.
L'analyse n'a pas jugé nécessaire de rappeler l'arbitre pour s'assurer de la justesse de l'action. En réalité, ce n’est pas aux joueurs de demander le retour à la VAR. C’est l’arbitre de la VAR se trouvant à la salle de contrôle de le faire, s’il juge qu’une faute est commise alors que l’arbitre ne l’a pas vue. L’arbitre de la VAR ne l'a pas fait. Car il a jugé qu'il n'y avait pas de faute. 11' ont été décomptées comme temps additionnel.
L'arbitre en a fait jouer plus de 12. Mises à part les deux fautes citées plus haut, les répétitions TV ont confirmé la justesse décisionnelle de l'arbitre somalien sur le terrain. Les Verts n'iront pas en huitièmes. Comme durant la précédente édition du Cameroun. La leçon ne fut pas retenue. Dommage.
Par Salim Oussaci