A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier de façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci en diffusant la présente proclamation est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues, dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain.
C’est l’une des images les plus émouvantes de « l’album photo » de la Révolution : celle des six chefs nationalistes posant pour l’histoire dans un studio photo avenue de la Marne, aujourd’hui Mohamed Boubella, à Bab El Oued. Debout de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohammed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche et Mohamed Larbi Ben M’hidi à droite.
«Nous tînmes une réunion, Ben Boulaïd, Didouche et moi-même, pour examiner la nouvelle situation, à la suite de quoi, nous décidâmes de convoquer les anciens cadres de l’OS, d’une part, pour clarifier nos positions par rapport aux Centralistes, et, d’autre part, pour poser les problèmes de l’action à mener et de la structure à lui donner. Cette décision nous amena à la réunion des 22 qui se tint à Alger, au Clos Salembier, dans la deuxième quinzaine du mois de juin 1954, sans que je puisse en fixer la date avec précision. Y assistaient : Ben Boulaïd, Ben M’hidi, Didouche, Bitat et moi-même en notre qualité d’organisateurs de la réunion. Yves Courrière donne la date du 25 juillet, ce qui ne concorde pas avec les autres événements. C’est plutôt du 25 juin qu’il faudrait parler.» Mohamed Boudiaf.
Larbi Ben M’hidi. Ce nom est l’une des figures emblématiques de la résistance armée pour la décolonisation de l’Algérie. Ce nom a marqué la lutte pour la libération de l’Algérie dans l’honneur et pour la victoire. Ce nom fut l’un des cofondateurs du Front de libération nationale (FLN) et de l’Armée de libération nationale (ALN) en 1954.
Au mois de janvier prochain, cela fera 70 ans que Didouche Mourad, l’une des figures emblématiques de la Révolution algérienne, est mort, à peine quelques semaines après le déclenchement de la guerre de Libération nationale.
Dans la nuit du 21 au 22 mars 1956, Mostefa Ben Boulaïd, chef historique de la Zone I des Aurès Nememchas, était allongé dans son refuge de la région de Nara (dans l’actuelle commune de Menaâ, à 77 km de Batna), en train d’examiner le poste radio largué dans un colis en parachute par un avion français, quelques jours auparavant.
Profondément attaché aux valeurs de la liberté et de l’égalité, Mohamed Boudiaf s’impose comme une figure emblématique de la lutte algérienne. Surnommé Tayeb El Watani, cet homme, à la voix posée, marquée par une tranquille détermination, voyait dans le progrès scientifique et technologique un impératif pour son pays.
Krim Belkacem aura été le premier à prendre les armes, avant même que ne gronde officiellement la Révolution du 1er Novembre et le premier à apposer sa signature sur les Accords d’Evian. En inscrivant son nom le 19 juin 1962 sur l’accord marquant la fin de 132 ans de colonisation française, Krim Belkacem achevait un parcours hors du commun, pavé de clandestinité, de combats et de négociations historiques.
Avec un visage fin et anguleux, il reflétait la détermination et la vivacité d’un homme engagé dans la lutte pour l’indépendance de son pays. Teint légèrement mate, il portait, jusqu’à l’indépendance, les marques d’une vie de clandestinité, de combats et prisons, symbolisant son esprit résilient et inébranlable.
Tout le stock d’armes des Mechelek a explosé. Le local de Batna a été soufflé. Lis ça ! Mostefa Ben Boulaïd, sourire aux lèvres, tend une coupure de presse à Abdelhamid Mehri, membre comme lui du comité central du MTLD.
Lundi 21 octobre 2024 à 10h. Nous quittons la ville de Batna par une journée ensoleillée en direction de la commune d’Ichemoul, située à 52 km au sud-est. «Vous voyez le rond-point là-bas, vous tournez à gauche, puis vous prenez la route de la montagne», nous indique un policier posté dans un barrage dressé à l’entrée de Batna. Nous nous engageons sur la RN3 en double voie, par une pente raide, mais rapide, avant de nous retrouver sur une vaste plaine menant vers Tazoult.
Le 8 octobre, Annaba perdait l'un de ses fils les plus valeureux. Brahim Adjami, moudjahid, membre de l'Organisation secrète (OS) et figure emblématique de la résistance algérienne est décédé à l’âge de 96 ans dans son domicile familial, situé sur le boulevard Bouzered Hocine.
Des militants du Mouvement national se préparaient déjà à l’action armée juste après les événements du 08 Mai 1945. Le 1er Novembre 1954 a été marqué par des attaques et des actes de sabotage contre des établissements de l’armée coloniale dans plusieurs localités à Tizi Ouzou.
Dans cet entretien, l’historien Daho Djerbal fournit de précieux éléments de compréhension de la portée politique de «l’Evènement 1er Novembre 1954».
Salah Goudjil, moudjahid et témoin-clé des événements du 1er Novembre 1954, nous livre dans cet entretien son témoignage. Il évoque les différentes étapes ayant précédé le déclenchement de la lutte armée. Il raconte comment il a vécu la nuit du 30 octobre, sa relation avec Mustapha Ben Boulaïd, un homme qu'il qualifie de visionnaire.
En ce 1er novembre 2024, une date qui marque le 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale et qui rappelle les sacrifices consentis par le peuple algérien pour recouvrer son indépendance et sa souveraineté nationale, des rappels historiques s’imposent.
Spécialiste en histoire de l’économie, diplômé de l’institut d’histoire économique et sociale de l’université de Strasbourg et ancien doyen de la faculté des sciences humaines et sociales de l’université de Chlef, Mohamed Salah Boukechour analyse dans cet entretien la situation économique de l’Algérie pendant la phase noire de la colonisation. Avec un focus sur le secteur agricole, il relève les disparités dans la répartition des richesses de l’Algérie.
L’histoire d’une nation se mesure à travers ses archives. La Télévision algérienne possède un fonds important d’archives sur la glorieuse Révolution nationale, mais une grande partie est encore détenue par d’autres pays étrangers.
«Le 1er novembre a été à l’origine de changements radicaux dans la société algérienne qui ont permis une libération pour les Algériens de leur marginalisation et pour reprendre la plateforme de la Soummam, ‘‘la renaissance de leur Etat’’.»
Dans cet entretien accordé en exclusivité à El Watan, Hosni Kitouni apporte des éclairages sur les multiples facettes de la révolution algérienne, en donnant des réponses approfondies sur les causes de son déclenchement, ainsi que sur ses répercussions sociales, économiques et politiques, tant pendant la lutte pour l’indépendance qu’au lendemain de celle-ci.