Ne dit-on pas que le plus dur, ce n’est pas d’arriver au sommet, mais d’y rester et s’y maintenir le plus longtemps possible avec des moyens licites. Depuis la nuit des temps et dans toutes les fédérations de football du monde, la recommandation express que reçoit chaque arbitre tout auréolé de son titre «FIFA» est celle de tout faire, sur et en dehors du terrain, à l’effet de défendre son titre.
Justement, pour le mériter à chaque renouvellement de la fameuse liste expédiée à la FIFA dans les délais prescrits. Nos anciens maîtres en charge de l’arbitrage à l’échelle fédérale ne cessaient de le rabâcher à chaque occasion et opportunité.
Car la nature humaine, particulièrement dans la sphère arbitrale, n’a de cesse de regarder devant et aspirer continuellement à mieux. A titre illustratif, un arbitre stagiaire du palier de la wilaya aspire légitimement à être confirmé comme arbitre de wilaya de plein droit et ce, après avoir satisfait aux différents tests et examens de passage. Et ainsi de suite pour les grades supérieurs jusqu’au titre suprême.
A plus forte raison pour le grade d’arbitre fédéral confirmé. Car arrivé au grade fédéral, considéré à juste titre comme arbitre d’élite, avec le nombre d’années de pratique prescrit, il ne reste que le titre d’arbitre international à viser et conquérir.
C’est légitime et tout à fait normal. Si un arbitre fédéral n’a pas l’ambition d’être international, il n’a pas droit d’y être. A moins d’un empêchement réglementaire (critère d’âge et autre). Pour les arbitres titulaires du badge de la FIFA, ils doivent être continuellement prêts. Etre surtout l’exemple en matière d’application stricte des règlements.
Car si on tolère à un arbitre international la ruée des joueurs dans la surface de réparation lors de l’exécution d’un penalty, autre que le tireur, quelle sera alors la démarche pour un arbitre inter-Ligues, régionale ou encore de wilaya ? Même être exemplaire sur le plan de l’autorité, sans verser dans l’autoritarisme, la prestance, être représentatif et respectable, l’hygiène de vie, la propreté, la courtoisie, l’humilité, le respect scrupuleux de l’environnement sportif, de ses collègues, des horaires fixés du début des matchs, le courage à avertir ou à exclure un joueur ayant transgressé les lois du jeu.
Et cela sans parler de la faculté de l’interprétation des faits du jeu. Car certains arbitres titrés ne font pas la différence entre les multiples facettes et considérations du toucher du ballon de la main ou de l’avant-bras. Dramatique.
Dans ces cas précis, en cas de manquements répétés, il ne doit pas y avoir de sentiments, ni d’état d’âme. Seule la compétence technique sur une trame morale compte. Il y va de la survie et de la sauvegarde de notre arbitrage. En outre, ne pas tenter de «griller» ses collègues arbitres.
Ne pas sauter de joie aux erreurs des autres collègues. En conclusion : un arbitre d’élite, de surcroît international, doit être l’exemple parfait et même plus, en s’inscrivant dans la configuration d’une locomotive de tous les autres arbitres n’ayant pas son statut. Au risque de perdre son statut…
A bon entendeur.