L’interrogation mérite d’être posée. Car, de tout temps, dans tous les championnats du monde et particulièrement chez nous, que ce soit en dehors ou sur les terrains, les arbitres internationaux doivent donner le bon exemple aux jeunes mis dans le bain.
En effet, depuis le début de l’actuelle saison et à chaque journée de championnat, à tort ou à raison, on assiste à une nouvelle recrudescence d’erreurs d’arbitrage nécessitant une pause et un arrêt sur image pour prêcher sur l’acte arbitral un récit d’oraison. Pourtant, au niveau de la CFA, sur injonction de la (nouvelle) équipe fédérale, qui est sur le pied de guerre, la menace de renvoyer les arbitres ayant (re) commis de graves erreurs arbitrales chez eux à chaque fois que de besoin est brandie. Il y a eu une accalmie. Et ce dernier communiqué pondu par la FAF pour une séance d’écoute avec révision des séquences objet de litige ?
Car certains de nos arbitres internationaux commettent des erreurs de jugements incompréhensibles alors que leur placement, idoine, permet une juste lecture avec une bonne interprétation, plaide pour un meilleur sort, réservé à l’action objet de litige. Et cela sans évoquer les fautes techniques commises par d’autres de même grade et qui frisent l’intrigue dans la maîtrise des lois du jeu et leurs interprétations.
Quel sens donner à ces dérapages dans la pratique hebdomadaire de l’arbitrage ? Comment expliquer ce signalement «étrange» par un assistant international sur une action offensive limpide développée sur l’axe du terrain où l’ombre de présomption du hors-jeu n’y était même pas ? Mauvais placement ou absence de concentration ? Pourtant le signalement d’un assistant repose sur la trilogie : voir, attendre et (ensuite) juger. Sur quel élément de jugement l’assistant a-t-il bâti son signalement ? Et cet autre arbitre titré qui a fait preuve d’un manque flagrant d’abord de ponctualité et ensuite de personnalité lors de sa prestation.
L’horaire du coup d’envoi prévu doit être scrupuleusement respecté. Et pour l’être, il faut que l’arbitre prenne ses dispositions et fasse tout ce qui est en son pouvoir pour le faire exécuter. Et puis ce retard accusé de se présenter sur le terrain pour donner finalement et fatalement le coup d’envoi du match avec une dizaine de minutes de décalage sur l’horaire prévu.
Quant à l’aspect de la personnalité, en plus de son coup de sifflet timide, il y a lieu de se poser beaucoup de questions sur cette passivité et ce laxisme de cet arbitre d’élite. Pas la peine de recourir à ce langage de refuge et de justification absurde évoquant «l’arbitre faisait de la gestion !» Non. On ne gère pas l’indiscipline et la contestation d’un joueur par gestes et paroles tout le long du match. Sur le terrain, l’arbitre a le devoir de sécuriser le jeu et protéger les joueurs. Comme il doit avoir à l’œil les joueurs au grand potentiel technique de manière à les protéger du matraquage défensif et des coups bas.
C’est aussi cela comprendre le jeu pour un arbitre en identifiant les joueurs fair-play, ceux contestataires et ceux exerçant la simulation avec art et manière. Il n’y a pas lieu d’accorder des largesses et de traitement spécial avec égard de prince à certains joueurs.
Pas d’accepter des affronts de contestation du début du match jusqu’à la fin par un seul joueur, fut-il une star. Faut-il rappeler que la performance d’un arbitre en matière de maîtrise disciplinaire d’un match ne réside pas dans cette réflexion stérile de sortir un match sans carton.