Les mesures prises par le dernier BF de la FAF, relatives à la gestion de la CFA, confortent cette thèse. Décidément, on aura tout vu et entendu dans le quotidien de l’arbitrage algérien. Pour certains éclairés plus que les autres, tout l’intérêt de l’arbitrage réside dans le fait que seule «la désignation des arbitres» compte pour eux.
Ahurissant ! Toute autre mission loin de la désignation des arbitres est assimilée à une sanction ou dévalorisation. A l’évidence, c’est ce qui explique les chamailles et les convoitises à distance de certains lobbys à vouloir «chapoter» et prendre les commandes de l’atelier de l’arbitrage.
Car pour eux, il ne se résume finalement que pour cette fameuse commission des désignations. Pourquoi donc cette ruée vers la commission d’arbitrage et particulièrement la sous-commission des désignations ?
Car pour ceux ayant fort investi à l’aube de leur carrière, après y avoir pris goût et passion, par des chemins détournés que les initiés connaissent parfaitement pour arriver au summum de l’arbitrage en tant qu’arbitre.
Pour qu’une fois à la retraite, il faut trouver moyen à créer autour d’eux un retour sur l’investissement pour effacer une lourde dette supportée sur le dos ou mieux couvrir une faillite annoncée d’un commerce exercé.
Ils croient que les autres arbitres monnayent et acceptent, comme eux, le lourd tribut de payer cash leur ascension illusoire à la place d’autres arbitres plus méritants. Faut-il rappeler que ce commerce du copinage et du clientélisme ont court et constituent une pratique au bas de la pyramide.
Voilà pourquoi, pour eux, ça devient véritablement une poule aux œufs d’or. Ou comme ça il leur faudra activer. C’est l’une des raisons qui ont fossoyé et perverti la pratique arbitrale en Algérie.
Pourtant la majorité de ceux candidats à prendre (ou à reprendre) la gestion de l’arbitrage s’attardent, en public et devant les responsables fédéraux, beaucoup plus sur les vicissitudes de la formation des arbitres, lequel segment est pris en otage, à tous les niveaux de la pyramide et les meilleurs manières d’amorcer son développement.
Mais devant cette recrudescence des candidats à la gestion de l’arbitrage, seule la sous-commission des désignations compte pour eux.
Sinon pourquoi- ces derniers croient immédiatement à la sanction et à la dégradation du statut, devant l’opinion et surtout vis-à-vis des arbitres, dès lors qu’il y a communiqué annonçant la nouvelle démarche (mesure) fédérale ?
Si on a l’intention saine et désintéressée de servir l’arbitrage, peu importe la position ou le statut d’où la mission l’exige. Ou bien sont-ils partisans du tout ou rien ?
Même les commentaires de certains médias de connivence sont allés dans le même sens d’analyse de leurs protégés.
Nul n’est indispensable. L’arbitrage algérien a de tout temps existé et réalisé des performances dignes de son statut, bien avant le bip, l’oreillette et autres gadgets d’amélioration de la performance sur le terrain. Il n’y a jamais eu de messie, encore moins de génie. Seules les vertus et les valeurs morales de l’arbitrage comptent.
L’arbitrage a toujours eu peur de ces génies initiés en parallèle à la pratique de l’arbitrage à la science des passe-droits, de la triche et à la combine. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’on dit que la «Science sans conscience n’est que ruine de l’âme» (Rabelais).