C’est l’histoire d’un camion qui part d’Oran vers Saïda et croise un camion faisant le chemin inverse. Les deux chauffeurs se connaissant pour avoir pris quelques cafés ensemble sur les routes sinueuses du long pays, ils s’arrêtent et chacun descend de son véhicule.
Nord-Est, Nord-Ouest, Sud-Est ou Sud-Ouest ? Non il ne s’agit pas de vents, mais de positionnement sur les conflits Nord-Sud et Ouest-Est, gymnastique d’autant plus complexe quand on est au Sud.
Si on sait comment elles finissent, dans les cendres et les pleurs, les guerres sont généralement précédées de propagande médiatique et accompagnées d’intox, allégations de bombardements de centrale nucléaire, d’hôpitaux et de maternités sans aucune preuve sérieuse, fausses informations utilisées aussi bien en Irak qu’en Ukraine et qui ne font que désigner les mêmes diffuseurs.
L’Europe de l’Ouest reste un étrange continent. Elle s’est rapidement réconciliée avec le pays qui l’a envahie et réduite en esclavage, l’Allemagne nazie, mais n’arrive toujours pas à le faire avec le pays qui l’a libérée de la même Allemagne nazie, la Russie, qui a perdu pour l’occasion 20 millions d’hommes, première à avoir infligé une défaite aux nazis dans une bataille, tout comme première à entrer à Berlin.
A 6h du matin, il était déjà avec d’autres pour attendre le camion de lait. A 8h30, devant «la poste» à faire la queue pour retirer sa maigre retraite et à 10h, il attendait un signe du ciel en lançant dans l’attente le débat du mois avec ses collègues d’infortune tous debout.
D’un côté, les libertés, des élections plus ou moins honnêtes, une justice plus ou moins indépendante et des indignations très sélectives. De l’autre, l’autocratie mais avec une justice sociale et une vision de l’humanité plus généreuse, modèle liberticide mais non agressif sur l’extérieur, sauf dans les cas particuliers.
Pendant que le monde est scotché devant sa télévision à suivre l’avancée de l’armée russe, Israël vient encore de bombarder Damas, capitale d’un pays officiellement souverain qui ne lui a rien fait et qui, en plus, s’est vu prendre des territoires, le Golan, au mépris des lois internationales.
Doit-on juger Algérie Télécom pour sa mauvaise connexion internet qui arrive même à perturber les procès des ex-oligarques jugés via internet ?
Alors que l’Allemagne vient de fournir à l’Ukraine 2700 missiles antiaériens, tous de fabrication soviétique, plus haut dans le ciel, la guerre de l’espace prend forme pour la première fois de l’histoire.
Le pétrole bat des records, tout comme le dinar, mais en sens inverse. Le prix du baril vient en effet d’atteindre les 110 dollars et le dinar continue de dégringoler vers le vide, 1 euro pour 158 DA au taux administré, 220 au taux réel, les monnaies étrangères franchissant un nouveau seuil dans leur course vers l’infini.
C’était plus ou moins logique, la FIFA et l’UEFA ont suspendu la Russie des compétitions internationales de football.
La Russie est toujours en Ukraine, l’Ukraine est toujours sous le choc et les Occidentaux, s’ils refusent de faire directement la guerre à Poutine, ont passé un cap.
Suite de la troisième guerre mondiale qui n’a pas eu lieu, après les sanctions économiques, politiques ou dermatologiques contre la Russie, c’est au tour des sportifs.
Sommes-nous Ukraine ou Russie, deux pays représentant deux axes géostratégiques opposés ? Dans les faits, la majorité des Algériens ont pris partie pour la Russie, mais savent-ils pourquoi ?
Dans le cadre des arrestations et condamnations quotidiennes, on oublie d’évoquer le cas de Kamel E., interpellé pour incitation à attroupement juste avant le 22 février 2019 puis condamné à 1 an de prison, libéré en février de l’année suivante. Evidemment, il prend part aux nouvelles manifestations du 22 février et est arrêté pour attroupement non armé.
Poursuivant sa tournée dans les pays du Golfe, le Président n’était pas là pour fêter l’anniversaire du «hirak el moubarek», l’authentique, qui l’a propulsé Président et qu’il a fait écrire dans sa Constitution à laquelle 8% des Algériens ont dit oui. Il n’a rien raté, il n’y a pas eu vraiment de fête, par désaffection, fatigue, dégoût, par peur d’être arrêté et de devoir passer un temps précieux en prison, mais aussi par ce sentiment que c’est inutile, le système s’étant régénéré sur le dos du hirak, les mêmes hommes, partis et structures qui ont cautionné la faillite précédente cautionnent les dérives d’aujourd’hui.
Attroupements non armés et incitations à attroupement, manifestations non autorisées par le wali, insultes, diffamations envers des personnes et atteintes aux hautes fonctions de l’Etat et opérations ayant pour but de renverser le régime.
La seule constante de l’univers est le changement. Mais sur terre, trop de changements peut a contrario tuer le changement, à l’image de la nouvelle Algérie où la valse à tempo rapide des ministres et hauts responsables, par ailleurs assez vieux, a de quoi faire tourner la tête à n’importe quel sérieux directeur des ressources humaines.
Une mini-série, Alger confidentiel, avec clichés et incohérences, des islamistes opposants qui ne demandent que de l’amour, un drapeau amazigh accroché au mur d’un appartement de preneurs d’otages, des Algériens qui parlent avec un accent marocain, un agent de la CIA bedonnant, un personnage qui crie dans son téléphone l’heure et le lieu de son rendez-vous top secret à son correspondant qui le savait déjà et la fameuse question du qui tue qui revisitée par la chaîne franco-allemande, dont le président du Conseil de surveillance est toujours l’Algérien BHL, pour finir sur l’apothéose, le hirak de 2019 qui n’est pour le scénariste, Algérien aussi, qu’un coup d’Etat organisé au plus haut
Il aura fallu 10 jours pour que l’enregistrement de la rencontre du Président avec deux journalistes soigneusement sélectionnés ne soit diffusé à la télévision.