Non, il n’y a toujours pas d’eau au robinet, mais il y a une équipe de hockey sur glace algérienne, qui vient d’ailleurs de s’illustrer dans un tournoi en Europe en battant l’Andorre, puis le Portugal par le score de 9 buts à 1, sans Ryiad Mahrez, alors qu’elle n’a été formée qu’en 2006 (vive Bouteflika) et n’a été admise à la Fédération internationale qu’en 2019 (vive Tebboune).
Du hockey sur glace en Algérie ? Où, pourquoi, comment, dérèglement climatique, changement dans les priorités politiques ou une partie des 54 engagements du candidat Abdelmadjid Tebboune qui tardent à voir le jour ? En tous les cas, le génie national vient encore de frapper, prouesse à souligner dans ce sport particulier, comme si une équipe du Groenland faisait de la peinture sur sable.
Sauf qu’en réalité, à l’image de l’équipe nationale de football, tous les joueurs de hockey évoluent en Europe et en Amérique du Nord, ce qui explique leur engouement pour ce sport étranger, car il est peu probable qu’un enfant de Ouargla ou de Mostaganem ait un jour souhaité s’engager dans cette carrière de glace.
C’est le monde du sport international, les joueurs viennent du monde entier par vague affiliation d’origine, estampillés du logo national et il y a d’ailleurs même une coupe arabe de hockey sur glace, dont la première édition s’est tenue en 2008 à Abou Dhabi, dans laquelle l’équipe algérienne est arrivée quatrième, juste derrière le Maroc, les Emirats arabes unis ayant battu le Koweït et remporté cette compétition où il n’y avait que 4 équipes.
L’Algérie dernière ? Non, quatrième, ce qui change tout, car à part dans les cœurs des dirigeants, il n’y a de glace ni au Moyen-Orient ni au Maghreb à part un peu sur les hauteurs du Maroc et de l’Algérie. Justement, passé rapidement de ministre du bonheur à délégué aux catastrophes nationales, Djamel Belmadi aurait dernièrement été vu à Tikjda avec un congélateur Eniem. Selon des sources locales, il s’entraînerait pour devenir l’entraîneur national de hockey sur glace.