Avec la fin du Ramadhan et les réjouissances de l’Aïd, le problème se repose maintenant qu’on a le droit de manger pendant la journée : comment nourrir en Algérie 28 millions de moutons et 44 millions d’êtres humains ?
Les premiers mangent de l’herbe et des céréales, les seconds de l’herbe, sous forme de légumes et d’aromatiques, des céréales et bien d’autres choses, notamment de la viande.
C’est justement le blé, aliment de base, qui soulève la délicate équation, l’Algérie est dans le peloton de tête des premiers importateurs de blé au monde, revendu moins cher aux Algérien(ne)s grâce aux subventions de l’Etat.
De plus, même les moutons s’adonnent au trafic, une partie du blé subventionné étant détournée par les minotiers pour être vendue aux éleveurs afin de nourrir leurs moutons, étant plus nourrissant que le fourrage traditionnel ou les herbes naturelles qui poussent s’il pleut.
Avec cette chaîne alimentaire, l’herbe ou le blé à la base, mangé par le mouton qui génère du fumier utilisé en agriculture, mouton ensuite mangé par l’humain qui ne génère rien du tout, pas même une qualification à la Coupe du monde, comment régler le problème ?
Plusieurs solutions existent, mettre quelques moutons en prison pour servir d’exemple, planter plus de blé pour les humains et d’autres herbes pour les moutons, comme la luzerne, arrêter le pain ou devenir végétarien.
En dehors de ces possibilités naturelles et théoriquement réalisables, d’autres pistes plus audacieuses sont à l’étude, obliger les humains à semer leur propre blé dans leurs jardins ou sur les toits des immeubles et obliger les moutons à cultiver leur propre herbe.
Encore mieux, des scientifiques pensent faire pousser par modification génétique directement de l’herbe sur les moutons à la place de leur laine.
Sauf que cette idée est en voie d’être abandonnée, autant faire pousser du blé directement sur les têtes des gens à la place des cheveux qui, au fond, ne servent pas à grand-chose à part faire travailler les coiffeurs.