Kidal. C’est dans la capitale de l’Azawad plus ou moins pacifiée et contrôlée par le CMA, Coordination des mouvements de l’Azawad, que le groupe emmené par Poutine et Kadirov a atterri. Les Français sont partis mais les Casques bleus de la Minusma, qui regroupe plusieurs nationalités africaines, sont présents. L’un d’eux regarde le lourd convoi russe et s’approche en lui faisant signe de s’arrêter. Brahim, officier algérien dont la mission est d’accompagner le groupe, explique :
Pas d’inquiétude, c’est l’ONU.
En entendant ce mot, Kadirov arme sa Kalachnikov :
L’ONU ?
Poutine le calme :
N’oublie pas, ici ce n’est pas l’Ukraine, nous ne sommes pas chez nous.
Le soldat de l’ONU fait le tour du premier véhicule, regarde la plaque d’immatriculation puis revient devant et demande les papiers. Le conducteur, ne sachant quoi faire, lui donne le mode d’emploi de son téléphone, écrit en cyrillique, l’alphabet russe. Le soldat de l’ONU regarde le papier et le retourne dans tous les sens. A côté, Brahim sent que le Tchétchène va faire une bêtise :
Kader, calme-toi, pour la face de Dieu.
Puis le soldat de l’ONU rend le papier au conducteur et lui demande :
Klaxonne.
Le conducteur hésite, puis klaxonne.
Fait marcher les essuie-glaces.
Le conducteur regarde Brahim, qui traduit en Russe, ce qui fait exploser Kadirov qui descend avec son Kalachnikov :
ONU du diable !!! Mudak !!!! Menya eto zaebalo !!!! Il n’a pas plu depuis 1000 ans ici et tu demande des essuie-glaces ?!!!!
Alors que les Russes en colère descendent du camion, les Casques bleus se regroupent. Les insultes pleuvent, dans toutes les langues, ce qui amuse les enfants du quartier regroupés autour du convoi. Alghabass, fils de Intalla Ag Attaher, l’Aménokal des Ifoghas décédé il y a peu, arrive dans sa tenue traditionnelle :
Venez, c’est l’heure de manger.
Poutine le regarde, Alghabass insiste :
En plus, j’ai invité mon ami Wagner à partager le f’tour.
Le musicien allemand ?
Non, le chef des combattants russes.
… à suivre