Cinq contrats de ventes d’armes sur les neuf que Washington a validés, durant les deux premières semaines du mois en cours, sont destinés à Israël pour «renforcer ses capacités de protection».
Menées à l’aube de cette journée du 10 août 2024, les frappes israéliennes contre l’école Tabeen, à Ghaza, qui abrite des centaines de Palestiniens déplacés, ont choqué par leur intensité, le moment choisi pour leur exécution et les dégâts occasionnés.
Tôt dans la matinée d’hier, des milliers de colons juifs ont pris d’assaut l’esplanade de la mosquée Al Aqsa, en Palestine occupée, sous une protection policière, pour accomplir des rituels talmudiques.
Certes pas contraignant, l’avis juridique de la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’Onu, risque d’isoler davantage Israël sur la scène internationale et de le réduire à un Etat paria.
La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a réaffirmé hier le droit des Palestiniens à l’autodétermination, en déclarant l’occupation par Israël, des territoires de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Ghaza illégale. Elle a exigé «la décolonisation, par l’évacuation de ces territoires, l’arrêt de la colonisation, la déconstruction des colonies installées sur les territoires occupés et l’indemnisation des victimes de ces pratiques et politiques illégales». La Cour a affirmé que les Etats sont dans l’obligation de ne pas reconnaître et d’aider la situation illicite de colonisation et de faire en sorte d’arrêter immédiatement la guerre.
500 universitaires israéliens ont condamné, dans une lettre adressée au président du Congres américain, l’invitation par ce dernier, du Premier ministre Benyamin Netanyahu, pour un discours devant les membres de la Chambre, prévu le 24 juillet courant. Ils qualifient la décision de «geste politique et diplomatique dangereux qui met en danger non seulement Israël, mais l’ensemble du monde libre» et permettra à Netanyahu de «promouvoir les fantasmes qu’il partage avec ses partenaires messianiques au sein du gouvernement israélien (…) le tout dans un anglais parfaitement courant, dans le but de manipuler les membres du Congrès et le public américain». Une première qui dénote la grave crise interne que vit l’Etat hébreu depuis neuf mois.
Alors que les bombardements de l’armée d’occupation se poursuivent avec la même intensité, visant aussi bien le centre que le nord et le sud de Ghaza, l’Onu alerte sur «la situation critique» de 155 000 femmes enceintes qui sont dans un besoin accru de nourriture et de suppléments nutritifs.
La justice américaine vient de débouter un groupe de militants des droits de l’homme et des membres de familles palestiniennes vivant à Ghaza dans leur plainte contre Washington pour complicité de génocide à Ghaza. La Cour d’appel fédérale a justifié sa décision par le fait que, par leurs demandes, les plaignants «soulevaient des questions politiques sur les affaires étrangères qui ne peuvent pas être tranchées par un tribunal». La décision prouve, encore une fois, le caractère sacré du soutien militaire, diplomatique et financier accordé par les Etats-Unis à Israël, et ce, même en pleine guerre génocidaire que ce dernier mène contre Ghaza, tuant plus de 38 000 Palestiniens et blessant plus de 82 000 autres, depuis seulement neuf mois.
Les pourparlers de Doha n’ont pas été rompus. Aussi bien du côté palestinien que de celui d’Israël. La délégation du Hamas aux négociations, par l’intermédiaire des médiateurs qataris et égyptiens, sous l’égide des Etats-Unis, a d’ailleurs rendu public hier un démenti. Les discussions pourraient reprendre aujourd’hui dans la capitale qatarie, ont annoncé hier les médias israéliens, mais elles risquent de se heurter, comme à chaque fois, à l’obstination du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, à empêcher tout accord mettant fin à la guerre génocidaire, synonyme de sa fin politique.
Pendant qu’Israël poursuit sa guerre génocidaire contre Ghaza, Washington exerce des pressions sur le nouveau gouvernement travailliste britannique, pour qu’il n’abandonne pas sa requête auprès de la Cour pénale internationale (CPI), contestant les mandats d’arrêt internationaux réclamés par le procureur en chef contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des «crimes de guerre et contre l’humanité». Le 26 du mois en cours est le dernier délai de remise des arguments, accordé par la juridiction au Royaume-Uni. Pour sa part, la Cour internationale de justice (CIJ) rendra, le 19 juillet, son avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.
Pendant que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, durcit ses engeances pour un accord pour un cessez-le feu durable en contrepartie de la libération des «otages» et de prisonniers palestiniens, Washington libère une cargaison de 1700 bombes, pesant chacune 200 kilogrammes, destinée à l’Etat hébreu, qui s’ajoute à un arsenal de 14 000 bombes de 907,18 kg, 500 bombes de 226,7 kg, 600 bombes de 113,3 kg, 3000 missiles Hellfire et 1000 000 bombes antibunker non spécifiées, livré depuis le début de la guerre contre Ghaza. Ce qui lève le voile sur l’objectif commun des Etats-Unis et d’Israël de poursuivre le génocide, sans se soucier des dizaines de milliers de civils tués, afin de faire plier une résistance encore debout après neuf mois de bombardements.
Depuis le 7 octobre dernier, l’administration de Biden a déjà fourni plus de 10 000 bombes (plus de 900 kg) à assassinats massifs. Pour de nombreux médias américains, deux réponses se profilent face à la déclaration de Biden, affirmant que ces cargaisons ne font pas partie des munitions exportées vers Israël.
Reprises hier à Doha, les négociations, que de nombreux observateurs qualifient d’optimistes, risquent de voler en éclats, comme cela a été le cas avant, en raison des intentions de Benyamin Netanyahu d’empêcher tout accord susceptible de mettre fin à la guerre génocidaire contre Ghaza. Depuis le début de l’année, Netanyahu a fait avorter de nombreux rounds de négociations, parce qu’il sait que la fin de la guerre signifie sa mort politique et des poursuites pour des affaires de corruption.
Soumises à l’épuisement engendré par les déplacements forcés d’une zone vers une autre, plus de 57 000 femmes enceintes que compte la ville de Ghaza risquent de perdre leur fœtus, et au pire leur vie. Selon les services de santé de l’enclave, chaque heure, deux mères perdent la vie alors que des centaines d’autres avortent ou donnent naissance à des prématurés, faute de soins, de prise en charge, de nourriture, ou tout simplement en raison de l’épuisement, la guerre et la peur. Une situation inquiétante suscitée par cette guerre génocidaire menée par Israël, depuis déjà huit mois.
Un nouveau round de négociations entre le Hamas et Israël, sous la supervision américaine, pour un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens et les prisonniers palestiniens s’ouvre cette semaine au Qatar, en présence des médiateurs qataris, égyptiens ainsi que les représentants de Tel-Aviv, auquel prendront part aussi le chef de la CIA, Bill Burns, et celui du Mossad, David Barnea, qui s’envoleront en ce début de semaine vers Doha. Transmise mercredi dernier, la réponse du Hamas à la proposition américano-israélienne semble avoir suscité de «l’optimisme» quant à l’aboutissement à un accord final, alors que les manœuvres dilatoires de l’Etat hébreu et quelques points divergents plombent encore les négociations, et ce, malgré le recul du Hamas sur certaines de ses positions.
Torture, agressions sexuelles, viols, privation de nourriture, de soins médicaux, de visite d’avocats et de membres de la famille, amputation d’un des membres sans anesthésie, enchaînement des membres et bandage des yeux font partie du traitement violent et inhumain des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes qui abritent plus de 24 000 détenus, pour des capacités ne dépassant pas les 12 000, selon des sources officielles. Si la prison Sde Teiman, d’où ont été libérés les 56 détenus ayant témoigné sur les graves violations dont ils ont fait l’objet, a été fermée, plusieurs autres sont de véritables mouroirs. Retour vers l’autre guerre contre les Palestiniens dans les prisons israéliennes.
Alors que le chef de la diplomatie sioniste, Israël Katz, fait du lobbying auprès de 25 pays, exhortés d’intervenir pour empêcher l’émission des mandats d’arrêt internationaux par la Cour pénale internationale (CPI), le Royaume-Uni manœuvre auprès de la juridiction en réclamant, le 10 juin dernier, une audience sur la légalité ou non de la décision du procureur en chef de la CPI, sous prétexte qu’elle «viole les accords d’Oslo». L’audience devait avoir lieu le 12 juillet prochain, cependant, elle a été renvoyée au 26 juillet à la demande du Royaume-Uni. Une manœuvre pour suspendre de facto toute décision contre les dirigeants israéliens, donnant ainsi le temps pour mobiliser plus de pays devant la CPI et faire échec aux poursuites.
Les douze responsables du Département d’Etat américain qui ont démissionné, il y a plus d’un mois, estiment que la politique américaine à l’égard de Ghaza constitue un «échec» et est «une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis».
Après les témoignages glaçants du directeur de l’hôpital Al Shifa, Mohamed Abou Salmiya, sur les actes de torture qu’il a subis lors de sa détention dans une prison israélienne, c’est au tour de nombreux détenus palestiniens, libérés lundi matin, de raconter l’horreur qu’ils ont subie durant leur incarcération et dont les traces marquent encore leur corps.
A moins d’une semaine de l’entame du 9e mois de la guerre génocidaire contre Ghaza, tuant 37 900 Palestiniens et en blessant 87 060 autres, l’armée d’occupation a libéré 55 détenus de Ghaza, dont le directeur de l'hôpital Al Shifa, Abou Salmiya.