Un dispositif impressionnant d'éléments d’élite de la police et de la Gendarmerie nationale a été déployé, hier, autour et à l’intérieur du tribunal criminel de Dar El Beïda, à Alger. Des agents en civil filtrent l’accès à la salle 1, envahie dès 8h45 par de nombreuses personnes. Au rôle de cette audience, deux procès pour une même affaire.
«Voulons-nous vivre dans un monde où la loi est appliquée équitablement ou dans un monde où nous fermons les yeux et détournons le regard en raison de nos origines ?» s’est demandé hier le procureur en chef de la CPI, Karim Khan, dans une interview à un journal britannique.
Alors que le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, annonçait la saisine du Conseil de sécurité pour faire exécuter les décisions de la CIJ, Israël intensifiait les raids aériens contre la population de Rafah, faisant des dizaines de morts.
La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné, hier, à Israël d’«arrêter immédiatement toutes ses opérations militaires, y compris à Rafah».
Pour la première fois depuis son transfert de Libye en octobre 2004, le numéro deux du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une organisation terroriste née en 1996, des entrailles du sinistre Groupe islamiste armé (GIA), Amari Saifi, plus connu sous les pseudonymes de Abou Haydara ou Abderrazak El Para, est apparu, hier, au tribunal criminel de Dar El Beida, à Alger. Il devait comparaître pour toutes les opérations terroristes auxquelles il a pris part de 1992 jusqu’à son transfert de Libye en octobre 2004.
L’annonce par le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI) des demandes d’émission de mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, dans le cadre de son enquête sur la situation à Ghaza, a suscité de violentes réactions et des menaces de «sanctions sévères» contre la juridiction, aussi bien du côté de l’Etat hébreu que de celui de Washington, auxquels se sont joints Berlin et Londres.
Pour la 3e fois, l’Afrique du Sud est revenu, jeudi dernier, devant la Cour international de justice (CIJ), pour demander à cette juridiction de l’Onu, «le retrait immédiat des forces armées israéliennes de Rafah et l’arrêt des opérations à Ghaza», où elle décrit une situation «humanitaire chaotique». Pretoria dénonce «le non-respect» par Israël des décisions de la CIJ et du Conseil de sécurité de l’Onu et exige l’accès des journalistes, de l’Onu, des ONG et des enquêteurs à Ghaza. Demandes rejetées, hier, par l’Etat hébreu, qui affirme «faire tout pour protéger la population, lui assurer les soins médicaux et l’aide humanitaire». L’un des magistrats de la Cour a demandé un rapport sur les mesures prises, devant être remis au plus tard aujourd’hui.
Dernier des 30 Algériens détenus à la station navale américaine de Guantanamo, Saïd Bakhouche a été condamné tard dans la journée de dimanche à une peine de 3 ans de réclusion criminelle pour «appartenance à une organisation terroriste activant à l’étranger».
De nombreux pays, des responsables onusiens et des ONG ont exprimé leur profonde inquiétude face à l’offensive israélienne à Rafah où se sont réfugiés près de 1,4 million de Palestiniens…
Une troisième fosse commune a été découverte, hier par des unités médicales, dans le complexe médical Al Shifa, à l’ouest de Ghaza, d’où 49 corps ont été retirés. Ce qui porte le nombre des victimes exhumées depuis le retrait des forces de l’occupation, il y a trois semaines, à 520 martyrs. Ces corps ont été exhumés de 7 charniers trouvés dans les hôpitaux Kamel Adwane, Nasser et Al Shifa.
«Vous avez été prévenu !» C’est ainsi qu’un groupe de sénateurs républicains a terminé la lettre envoyée à Karim Khan, procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), afin de le dissuader d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre les dirigeants israéliens.
Deux importants procès sont inscrits au rôle du tribunal criminel de Dar El Beïda, à Alger. Prévu pour le 22 mai, le premier concerne Amari Saifi, surnommé Abderrazak El Para, un ancien parachutiste qui a rejoint les rangs des terroristes du GIA, puis ceux du Groupe salafiste pour la prédilection et le combat (GSPC), avec lequel il s’est illustré lors de l’enlèvement en 2003 des 32 touristes autrichiens et allemands, dans le sud du pays.
Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été infligée, tard dimanche, à Mohamed Walid Benflis, fils de l’ancien chef de gouvernement, pour l’affaire dite de «fuite» du cahier des charges lié à l’acquisition par Air Algérie de 15 avions, mais aussi à ses prétendus «contacts» avec des personnalités politiques et sécuritaires israéliennes. Le mis en cause a comparu devant la cour d’Alger, avec deux autres accusés, l’ex-directeur adjoint de chargé du développement et membre de la commission des marchés à Air Algérie, ainsi qu’une hôtesse, condamnés respectivement à 7 et 3 ans de prison.
Alors que Washington persiste à exprimer son opposition à toute enquête de la CPI contre Israël, arguant que le conflit israélo-palestinien ne relève pas des prérogatives de cette juridiction, l’Etat hébreu se mure dans le silence après les mises en garde du procureur en chef de la Cour, qui rappelle que «les menaces et les pressions (…) peuvent être considérées comme une atteinte à l’administration de la justice».
Arrêté le 17 décembre dernier, le Dr Adnan Al Boursh, témoin privilégié de l’horreur commise par l’armée d’occupation contre l’hôpital Al Shifa, où il exerçait comme chef du département d’orthopédie, est mort sous la torture, le 19 avril dernier, à Ofer, l’une des plus sinistres des prisons israéliennes, avec un autre médecin détenu, Abdel Bari Rajab Khadir, dans les mêmes conditions. Ce qui porte à 492 prisonniers palestiniens morts dans les geôles de L’Etat hébreux, qui détient toujours les dépouilles des deux médecins et ainsi que celles de 500 martyrs enterrés dans les «cimetières des chiffres» ou gardés dans des réfrigérateurs, dont 58 martyrs depuis le début de l’année en cours.
Lundi dernier, pendant que la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’Onu, prononçait son délibéré relatif à la requête de demandes conservatoires du Nicaragua contre l’Allemagne pour «complicité de génocide» à Ghaza, en raison de son soutien militaire à Israël, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a réagi de manière virulente contre les éventuels mandats d’arrêt que la CPI pourrait délivrer incessamment contre lui et des dirigeants politiques et militaires de l’Etat hébreu.
La Cour internationale de justice prononcera aujourd’hui son délibéré relatif aux demandes d’indication introduites par le Nicaragua contre l’Allemagne, accusée de «complicité de génocide» à Ghaza.
Réagissant aux informations persistantes sur des mandats d’arrêt imminents délivrés par la Cour pénale internationale (CPI) contre lui et plusieurs dirigeants politiques et sécuritaires israéliens, le Premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Netanyahu, met en garde en disant : «Sous ma direction, Israël n’acceptera jamais une tentative, de la part de la CPI, de saper le droit fondamental du pays à se défendre (…).»
La contestation historique des étudiants américains contre le génocide à Ghaza s’étend désormais à plusieurs universités, malgré la répression de ce mouvement qui a abouti à plus d’une centaine d’arrestations parmi les manifestants.
Charniers découverts dans l’enceinte de l’hôpital Nasser de Khan Younès, à Ghaza, après le retrait des forces armées israéliennes, le 7 avril dernier.