Une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Ghaza, quatre otages israéliens ont été remis par le Hamas aux membres de la Croix-Rouge internationale (CICR). En contrepartie, Israël a libéré 200 détenus palestiniens, dont 80 condamnés, parmi lesquels 70 ont été expulsés vers l’Egypte.
Après avoir rendu l’âme le 18 janvier dernier, l’ancienne combattante de la Révolution, Louisette Mekaouche, veuve Benhamza, que ses anciens compagnons d’armes appelaient «Myriam», a été enterrée jeudi dernier au cimetière de Garidi (Kouba), à Alger, en présence d’une imposante assistance composée de ses compagnons d’armes, dont d’anciens membres de la Fédération de France du FLN, au sein de laquelle elle militait.
Le dénouement du rapt d’un ressortissant espagnol, au sud du pays, intervient après une série d’autres rapts qui ont eu lieu au Niger et à sa frontière avec le Burkina Faso, et dont les victimes ne sont toujours pas libérées. Ces actes ont pour points communs le mode d’emploi, les mêmes moyens et le même profil des auteurs, pour qui les enlèvements de ressortissants étrangers ou influents constituent une prestation de service à Al Qaïda et à l’Etat islamique du Sahel, dans une région où les deux organisations terroristes ont étendu leurs tentacules meurtriers aux pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, avec une augmentation des attaques violentes de plus de 250% durant ces deux dernières années.
Le terrorisme est aujourd’hui la menace la plus importante pour la paix, la sécurité et le développement durable sur le continent africain», a déclaré mardi dernier la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, devant le Conseil de sécurité, lors d’un débat sur le terrorisme en Afrique, en général, et au Sahel, en particulier.
Membre de la sinistre brigade Givati, de l’armée israélienne, le sergent Mori Keisar a été rattrapé par la fondation Hind Rajab, qui traque «les criminels de guerre» qui ont participé au génocide à Ghaza. Samedi dernier, alors qu’il se trouvait en vacances en Espagne, la Fondation, appuyée par la communauté palestinienne de Catalogne, a engagé à son encontre une plainte auprès du tribunal pénal de Barcelone pour «crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis lors de l’opération militaire à Ghaza».
En ce premier jour de la trêve, les bombardements, les tirs de roquettes, les crépitements des armes de guerre, le ronflement des moteurs des avions de chasse et des chars se sont tus, pour laisser place aux cris de joie des retrouvailles, après la libération de 90 prisonniers palestiniens, (69 femmes et 21 adolescents).
Tant attendu, le cessez-le-feu à Ghaza est entré officiellement en vigueur, comme prévu, mais avec un retard de trois heures durant lesquelles 19 Palestiniens ont été tués et 36 autres blessés par des raids aériens et des tirs d’artillerie sionistes ayant ciblé plusieurs zones du nord, du centre et de Ghaza.
Dès 8h30, les armes devront se taire à Ghaza, et les trois premiers otages seront libérés cet après-midi par le Hamas, en échange de 95 prisonniers palestiniens. Un moment tant attendu, mais enfin arrivé, sur fond d’intensification par Israël de son offensive militaire, qui a fait passer la barre du nombre de Palestiniens tués à 47 000, des portés disparus à plus 11 000 et celle des blessés à plus de 110 000. Cette première phase devra permettre l’entrée en grande quantité de l’aide humanitaire et préparer la deuxième phase, dont les pourparlers devront avoir lieu au 16e jour.
Le procureur en chef de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a maintenu et défendu sa demande d’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les dirigeants israéliens pour des crimes de guerre et contre l’humanité à Ghaza, et affirmé qu’Israël «n’a fait aucun effort réel pour enquêter» sur ces accusations. Il a qualifié «d’indésirable et de malvenu» le vote du Congrès d’une loi sanctionnant les fonctionnaires de la CPI en signe de protestation contre ses décisions à l’égard d’Israël.
Les dernières 48 heures qui ont suivi l’annonce d’un accord pour un cessez-le-feu à Ghaza ont été particulièrement meurtrières pour les Ghazaouis, parmi lesquels près d’une centaine ont été tués et des dizaines autres blessés par des raids sionistes, mais aussi très tendues au sein du gouvernement israélien, menacé de dissolution par une coalition de l’extrême droite opposée à la fin de la guerre.
Froid et imperturbable, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a exposé, mardi soir dans un long discours, la politique de l’administration sortante de Joe Biden, à moins d’une semaine de sa fin de mandat.
Les pourparlers autour d’un accord de cessez-le-feu tirent à leur fin alors que les présidents américains, Joe Biden, en fin de mandat, Donald Trump, son successeur, ainsi que le ministre des Affaires étrangères qatari évoquent un cessez-le-feu imminent, après la validation de l’accord, par le mouvement de résistance Hamas.
Aussi bien les médias israéliens, américains que britanniques ont évoqué une «lueur d’espoir» tout en restant prudents, alors que l’administration Biden sortante et celle de Trump qui la remplacera font la course pour s’approprier, chacune de son côté, un cessez-le feu, avant le 20 janvier.
Depuis 2022, le Syndicat national des magistrats (SNM) n’a cessé de plaider pour «faire sortir le projet portant statut de la magistrature des tiroirs».
Des chercheurs de plusieurs universités britanniques ont affirmé que le bilan de la guerre génocidaire menée par l’armée sioniste contre Ghaza est plus élevé de 41% de celui enregistré par le ministère de la Santé palestinien.
L’administration Biden a fourni plus de 22 milliards de dollars d’aide militaire à Israël, afin de soutenir la guerre génocidaire contre la population de Ghaza, mais aussi les autres guerres menées contre le Liban, la Syrie, l’Iran et le Yémen.
Parce que le génocide et les crimes de guerre sous toutes leurs formes, commis à Ghaza, sont documentés à travers des photos et des enregistrements vidéo largement partagés sur les réseaux sociaux par leurs auteurs, des milliers de soldats israéliens risquent d’être arrêtés, une fois hors de leur pays.
Un des ténors du barreau d’Alger, en l’occurrence Me Khaled Bourayou, s’est éteint hier, chez lui, dans son sommeil, après une longue maladie.
La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé, lundi en fin de journée, la saisine par le secrétaire général de l’Onu demandant un avis consultatif sur «les obligations d’Israël en ce qui concerne la présence et les activités des Nations unies, d’autres organisations internationales et d’Etats tiers dans les Territoires palestiniens occupés et en lien avec ces derniers».
La chambre d’accusation près la cour d’Alger a renvoyé l’examen de l’affaire des anciens cadres du parti dissous et dirigeants d’organisations terroristes qui avaient bénéficié de la loi portant réconciliation nationale, à mercredi prochain, pour «remise de documents». Le sort des 18 accusés en détention et de deux autres en fuite n’a donc pas été tranché.