En quatre décennies, les économies de marché émergentes (EME) sont devenues un poids lourd de l’économie mondiale. Dix pays de ce groupe (connus sous l’acronyme EME10) se distinguent plus particulièrement en raison de leur dynamisme et de leur rôle central au niveau des chaines de valeur mondiales, des échanges commerciaux et des investissements internationaux qui ont favorisé une plus grande intégration au secteur financier mondial.
Alternative prometteuse pour les instituts d’émission dans un monde qui se numérise rapidement, de nombreuses Monnaies numériques banque centrale (MNBC) devraient voir le jour en 2024 et à moyen terme. Vu la progression marquée des technologies numériques, de très nombreux gouvernements sont donc en train de se doter de stratégies de numérisation pour transformer les services publics et accroître leur efficacité.
Les changements démographiques, économiques et politiques majeurs ayant émergé ces dernières décennies et les défis marquants actuels nécessitent non seulement une approche globale pour sauvegarder la paix et la prospérité mais également une nouvelle gouvernance mondiale.
Un changement d’année de référence et de rebasage des comptes économiques nationaux d’un pays est une étape incontournable pour mettre à jour et disposer de données macroéconomiques fiables, exhaustives et cohérentes.
L’abandon progressif des énergies fossiles dans les mix énergétiques nationaux en faveur d’énergies nouvelles propres est désormais acté au niveau international et devra conduire à la mise en place d’un nouvel écosystème énergétique. Cette décision historique, adoptée lors de la 28e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28), tenue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, a un double effet :
Le conseil d’administration du FMI a examiné et adopté le 27 mars 2024 le rapport des services du FMI sur l’Algérie. Ce rapport a été produit par le département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI dans le cadre des consultations annuelles au titre de l’article IV pour 2023.
Pour des raisons macroéconomiques, structurelles, géostratégiques et sécuritaires, les politiques industrielles sont de retour au niveau mondial. Ce retour marque le recul du libéralisme et de la mondialisation et consacre les faiblesses du marché en tant que mécanisme de répartition des ressources par le biais de l’offre et de la demande.
En plus de l’immense coût humain inacceptable subi par la population et la destruction aveugle des infrastructures, la guerre à Ghaza est également en train de bouleverser l’ordre géostratégique et la stabilité économique du Moyen-Orient et du reste du monde.
Le commerce international, élément essentiel des politiques publiques à travers le monde, qui a permis de soutenir la croissance économique, d’extraire de la pauvreté et améliorer le niveau de vie de millions de personnes, est en phase de recul et en phase de ralentissement pour des raisons diverses, dont la plus saillante est le partage inégal des dividendes de ce dernier. Pour ce qui est de l’Algérie, son modèle de commerce extérieur est extraverti, ce qui pose des risques macroéconomiques divers et affaiblit sa contribution à la richesse du pays.
Des politiques commerciales ouvertes, stables et transparentes demeurent essentielles à la croissance économique et à la résilience, pour peu que les règles des échanges internationaux soient modernisées pour assurer un partage des gains.
La croissance mondiale est en phase de ralentissement historique, affectant davantage les pays émergents et en voie de développement, impliquant ipso facto un recours incontournable à des réformes structurelles.
Les transactions légitimes au titre du compte courant de la balance des paiements devraient se faire au moyen d’un taux de change unique en Algérie afin de relancer l’économie sur des bases solides.
Le dollar américain ne perdra pas de sitôt son statut de monnaie de réserve internationale, tout comme nous n’assisterons pas à un déclin significatif de sa primauté au niveau du commerce et de la finance au niveau mondial.
La croissance économique, la répartition équitable du revenu national et l’inclusion économique sont devenues les défis de l’heure du fait du creusement des inégalités de revenus au cours des trois dernières décennies, et plus récemment depuis le choc sanitaire de 2020-2022.
La révolution de l’Intelligence artificielle générative (IAG) est enclenchée et elle ne manquera pas d’impacter tous les aspects de la vie des individus et des nations. Si certaines des transformations qui seront véhiculées par l’IAG promettent d’être positives, d’autres en revanche seront porteuses de sérieux risques et défis.
L’inflation mondiale est en recul mais sa trajectoire en 2024 et sur le moyen terme reste désormais tributaire de nouveaux risques géostratégiques et climatiques, y compris la fiabilité des routes maritimes principales qui a déjà déclenché une hausse des coûts des transports, la relance de l’industrie manufacturière chinoise porteuse potentielle d’une guerre commerciale avec le reste du monde et les tensions au niveau de l’Océan indien et de la Mer de Chine qui peuvent déstabiliser le pôle de croissance le plus important au cours des prochaines décennies. Cet article analyse ces questions très importantes.
Les migrations internationales ont connu une intensification au cours des dernières années en raison de nombreux chocs macroéconomiques et de la multiplication des foyers de tension à travers le monde. Ces mouvements migratoires ont été exploités par des politiciens de droite et d’extrême-droite au niveau des pays avancés pour des raisons électorales quitte à recourir à des arguments fallacieux et des données manipulées.
Le retour progressif à une politique budgétaire viable est une condition sine qua non pour favoriser un retour à un cadre macroéconomique cohérent et stable favorisant une croissance économique saine et forte et un contrôle de l’inflation en Algérie. Un message central du communiqué de la mission du FMI qui a séjourné à Alger en décembre 2023.
Une simple mission de consultation dont les conclusions ne s’imposent nullement au pays
En 2024, les tensions géopolitiques vont continuer d’influencer l’évolution de nombreux secteurs (réels, financier et monétaire) et refaçonner ainsi l’économie mondiale.