L’ordre mondial unipolaire de l’après-guerre froide est devenu obsolète et doit être remplacé par une nouvelle architecture géopolitique et économique basée sur la coopération et l’inclusivité. La montée de la Chine et des autres groupes de pays non occidentaux ont érodé le système partiellement libéral basé sur des règles internationales mises en place par les pays avancés.
Depuis le 1er janvier 2021, l’Afrique est en train de construire progressivement la zone de libre-échange continentale la plus grande au monde, un marché unique devant offrir des opportunités à ses membres mais dans un contexte de risques majeurs multiples.
L’or monétaire est redevenu un contrat d’assurance gros risques depuis la crise financière de 2008 et un enjeu géostratégique dans le sillage de la guerre en Ukraine. Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs, y compris les chocs à répétition secouant l’économie mondiale depuis 2008, la montée des tensions géostratégiques liée à la guerre en Ukraine, l’instabilité financière causée par la crise bancaire aux Etats-Unis et le besoin de se prémunir contre l’inflation de la part de certaines banques centrales.
En raison d’une multiplication de chocs externes, les uns plus violents que les autres, depuis trois ans, l’économie mondiale est sous pression du fait d’un environnement d’incertitude totale et de risques multiples. Citons une inflation qui demeure très élevée après une année de resserrement des conditions monétaires, des turbulences dans le secteur bancaire et des risques géopolitiques aigus. Non sans surprise, le bilan macroéconomique à la fin du premier trimestre de 2023 est mitigé, avec les Etats-Unis et la zone euro enregistrant de faibles taux de croissance.
L’ouverture du capital (privatisation partielle ou complète) des banques publiques en Algérie est une étape importante qui devrait améliorer la qualité de service, renforcer les performances du système bancaire et contribuer davantage à soutenir les objectifs de croissance du pays.
La lutte contre l’inflation mondiale, par le biais, entre autres, d’un relèvement des taux d’intérêt directeurs, est porteuse de risques sérieux de déstabilisation du secteur financier mondial. Une partie de ce dernier pourrait désormais faire face à une crise de solvabilité après avoir subi une crise de liquidité le mois dernier.
Le monde est en pleine compétition stratégique pour façonner un nouvel ordre international alors que des défis communs qui affectent les gens partout dans le monde exigent une coopération mondiale accrue.
Bien que solide, l’architecture bancaire des Etats-Unis doit désormais faire face à certaines faiblesses depuis la semaine dernière qui a vu la faillite de trois établissements bancaires en quelques jours.
Le projet de Loi sur la monnaie et le crédit (LMC) propose un cadre juridique nouveau sur lequel devrait être ancrée une nouvelle architecture financière et monétaire, dont la mise en place effective implique des transformations stratégiques, macroéconomiques et structurelles longtemps reportées.
Les échanges extérieurs continueront d’être un moteur d’intégration et de croissance de l’économie mondiale en dépit d’un certain nombre de facteurs de changement apparus ces dernières années.
Les déterminants de l’inflation mondiale post-pandémie ont évolué et les outils macroéconomiques pour la maîtriser doivent être redéfinis.
La valeur du dollar pourrait encore reculer au cours des premiers mois de 2023 avant de se stabiliser si les politiques des grandes banques centrales s’alignaient.
Le Conseil d’administration du FMI vient d’adopter le rapport sur l’Algérie dans le cadre des consultations au titre de l’article IV pour 2022.
L’intégration de l’économie mondiale (mondialisation) est en phase de ralentissement mais loin d’être totalement remise en cause.
Le resserrement de la politique monétaire américaine a des implications macroéconomiques négatives au niveau mondial, y compris en Algérie. La réouverture progressive de l’économie américaine à partir de mars 2021 a ouvert la voie à une résurgence de l’inflation qui a atteint des niveaux jamais enregistrés depuis 40 ans.
Les chocs externes déstabilisent les économies du Maghreb qui doivent toutes engager des réformes structurelles pour renforcer leur résilience et diversification.
INTRODUCTION Les changements induits par la pandémie de la covid-19, combinés aux nouveaux développements géostratégiques et bouleversements liés au changement climatique ont fait entrer l’économie mondiale dans une période d’extraordinaire volatilité économique marquée par une croissance irrégulière, des ruptures au niveau des chaines mondiales d’approvisionnement, des prix en hausse (qui vont durer) et des chutes importantes des revenus des salariés qui impactent fortement leur pouvoir d’achat. En filigrane, se profile à l’horizon 2023 une récession synchrone affectant les trois grands pôles de croissance avec des risques accrus de déstabilisation sociale et politique.
En novembre 2021, cinq pays émergents connus sous l’acronyme BRICs (Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique du Sud depuis 2011, ce qui explique le rajout du «s») célébraient le 20e anniversaire de leur émergence en un bloc économique dont il était permis de penser à l’époque de son inception en 2001 qu’il allait prendre davantage d’expansion au point de bousculer l’ordre économique libéral mondial en place.
Un nouveau modèle de développement économique et social est indispensable. Le défi est colossal car il s’agira ni plus ni moins que de sortir de l’immobilisme actuel et mettre sur pied au cours des trois prochaines décennies une nouvelle économie décarbonisée tirant sa croissance de sources différentes dont, entre autres, le numérique, le vert, le bleu et le savoir pour faire passer l’Algérie de pays en développement à revenu intermédiaire à celui de pays émergent à l’horizon 2050.
L’économie algérienne fête ses 60 ans ce 5 juillet 2022. Beaucoup de chemin a été parcouru et d’énormes progrès accomplis qui auraient d’ailleurs pu être encore plus marqués n’eussent été le manque de qualité des politiques publiques et l’adoption de mesures qui s’inscrivaient à contre-courant de la dynamique économique du pays. Ce soixantième anniversaire offre l’opportunité d’établir un bilan économique objectif sur la base duquel devrait être tracée une feuille de route qui permettrait de transformer l’Algérie en pays émergent au cours des trente prochaines années (un objectif à portée de main du pays).