La situation de la presse dans la région Afrique du Nord n’a jamais été aussi préoccupante, selon le dernier rapport de Reporters sans frontières (RSF). Les pays dans lesquels l’organisation internationale a constaté une aggravation de la situation sont l’Algérie (134e) où, commente-t-on, la liberté de la presse recule de manière inquiétante et l’emprisonnement des journalistes devient chose courante, le Maroc (135e) qui maintient en prison trois figures importantes du journalisme en dépit des pressions, ainsi que la Libye (143e) et le Soudan (151e). «En Algérie, la situation s’est considérablement dégradée en 2021 : de nombreux journalistes ont été emprisonnés dans le pays, poursuivis en justice ou empêchés de voyager.
Il y a un peu plus de deux semaines, un journal lancé il y a 30 ans, au lendemain de l’ouverture politique qu’a connue le pays à la suite des événements d’Octobre 1988, a cessé de paraître.
Le journal El Khabar passe à son tour à 40 DA. Annonçant hier sa décision de revoir les prix de vente à la hausse – qui sera effective à partir du 30 avril –, le journal a justifié sa décision par l’envolée des prix du papier sur le marché international ainsi que la baisse des revenus publicitaires.
C’est par de violents spasmes que la presse écrite sombre dans l’agonie, prélude à une fin désastreuse.
Face aux effets de la double crise économique et sanitaire, les médias sont carrément abandonnés. Ceux qui comptent sur leurs propres moyens d’impression et de distribution, en achetant au prix fort le papier sur la marché international, ne bénéficient d’aucune aide publique.
Deux journalistes, un chauffeur et un autre employé du journal ont payé le prix le plus cher, celui de la vie dans ce combat pour une Algérie démocratique. «Leur sacrifice ne sera jamais vain. Nous n’avons pas le droit au désespoir, même si ce journal disparaît dans des conditions incompréhensibles et injustifiables».
La fermeture, programmée pour la fin de la semaine en cours, du quotidien Liberté continue de susciter des réactions. Outre celles venant des acteurs nationaux, des organisations et institutions internationales ont également exprimé leurs inquiétudes concernant cette fermeture et ses conséquences sur la liberté d’expression en Algérie.
C’est fini ! Le quotidien Liberté cessera de paraître mercredi prochain. La décision, déjà annoncée il y a quelques jours, a été confirmée hier par son propriétaire, Issad Rebrab, mettant ainsi fin à la vie d’un journal qui devait fêter, dans deux mois, son trentième anniversaire.
Sous le règne de Bouteflika, lorsque Issad Rebrab avait tenté d’acquérir la télévision du groupe El Khabar, les dirigeants de l’époque avaient bloqué la transaction.
Plusieurs intellectuels, chercheurs, universitaires et artistes ont signé une pétition dans laquelle un appel est lancé pour la «préservation» du quotidien francophone Liberté, dont la fermeture devrait intervenir ce mercredi. «Inquiets du sort réservé au journal Liberté (sa fermeture annoncée), nous, intellectuels, universitaires, chercheurs et artistes algériens, profondément attachés au pluralisme médiatique, ne pouvons rester insensibles au risque de la disparition d’un titre qui porte la voix plurielle de l’Algérie.
Le quotidien francophone Liberté baissera rideau dans les prochains jours. La décision a été confirmée, hier, par le propriétaire du titre aux journalistes et travailleurs lors d’une réunion tenue pour tirer au clair la situation.
Spécialiste de la presse algérienne, Ahcene Djaballah Belkacem, ancien professeur associé à l’université d’Alger, revient ici sur la situation de la presse algérienne. Il explique les raisons ayant conduit les médias à la crise actuelle.
Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a affirmé, jeudi à Alger, que les deux avant-projets de loi sur l’information et l’audiovisuel visaient à assurer un environnement professionnel «encourageant» aux employés du secteur et à répondre aux attentes du citoyen et à son droit à l’information.
Le journaliste El Kadi Ihsane, directeur de Maghreb Emergent et Radio M, est accusé d’«appartenance à une organisation terroriste».
La cour d’appel d’Alger a prononcé jeudi 3 mars son verdict dans le deuxième procès en appel du journaliste Khaled Drareni, qui s’est tenu le 17 février dernier.
Les avant-projets de loi sur l’information et sur l’audiovisuel, présentés dimanche en Conseil des ministres, n’ont finalement pas été adoptés. Le chef de l’Etat, selon un communiqué de la Présidence, «a demandé l’enrichissement de ces textes».
Le journaliste d’El Watan Nourredine Nesrouche sera entendu, mardi 1er mars, par le juge d’instruction près le tribunal de Constantine. C’est ce que nous avons appris, hier, auprès de l’un de ses avocats, Boudjemaa Ghechir.
Une initiative qui a été première en son genre, ces derniers jours à Mostaganem : en coordination avec l’Association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Mostaganem, et sous l’égide du ministre de la Justice, garde des Sceaux, la cour de justice de Mostaganem a abrité, dans la matinée du 20 janvier 2022, la première journée d’étude sous le thème : «Relation entre l’autorité judiciaire et la presse» et cela sous la présidence du procureur général, Kadir Ismail, et en présence du wali de Mostaganem, Aïssa Boulahyia.