Six personnes sont décédées dans des inondations survenues dans plusieurs régions du pays, a indiqué hier la Protection civile dans un communiqué. Selon le site Tariki, plusieurs routes ont été fermées en raison des intempéries dans des wilayas de l’est du pays.
Les pluies orageuses qui se sont abattues dans la nuit de samedi à dimanche ont été fortement ressenties par les habitants de la wilaya de Constantine.
Les averses exceptionnelles de pluies affectant plusieurs régions, notamment du centre du pays, ont provoqué plusieurs inondations. A Bouira, la subite crue d’un oued a obligé les habitants d’un quartier à fuir leurs maisons.
Ces familles relèvent de cinq communes touchées par les inondations, à savoir Fouka (56 familles), Khemisti (37 familles), Bou Ismail (24 familles), Koléa (4 familles) et Bouharoun (une famille).
Les habitants de certaines localités de la wilaya de Boumerdès ont vécu hier une journée particulièr. Beaucoup de cités de la région ont frôlé la catastrophe à cause des eaux de pluie mais aussi de l’anarchie caractérisant le tissu urbanistique.
C’est un des grands malheurs de l’Algérie, il suffit d’une colère de la nature pour que s’effondrent des bâtisses comme des châteaux de cartes, en premier celles construites sur des lits d’oued, des terrains inadéquats et les autres non respectueuses des normes techniques.
Le chef de l’Etat a ordonné, dimanche, l’affectation de 10 milliards de dinars du Fonds des catastrophes naturelles pour indemniser les sinistrés des récentes intempéries et reloger, dans un délai de 48 heures, toutes les personnes ayant perdu intégralement leurs logements.
A l’issue de l’annonce du communiqué du Conseil des ministres de dimanche dernier, le directeur des travaux publics a déclaré, que «nous avons engagé des travaux immédiatement pour libérer les axes routiers, nous allons procéder au nettoyage du port de Khemisti et naturellement le dragage du port pour remettre en activité l’infrastructure portuaire dans les plus brefs délais.
A la suite de l’exposé du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales sur l’ampleur des dégâts, il a été décidé d’affecter une enveloppe financière de dix milliards de dinars du Fonds des catastrophes naturelles.
Les habitations endommagées par la furie des eaux et les véhicules charriés par les «oueds» au niveau des quartiers, illustrent la violence des pluies diluviennes qui se sont abattues mercredi en fin d'après-midi et jeudi en début de matinée.
Le bilan de la Protection civile a fait état jeudi de nombreuses opérations de sauvetage à Alger, Tébessa, Tipasa, Souk Ahras, Oum El Bouaghi, El Tarf, Guelma et Boumerdès.
Les communes les plus gravement touchées par la furie des eaux de pluie sont Bou Ismail, Koléa, Fouka et Khemisti. Il n’en demeure pas moins que les autres localités, telles que Douaouda, Aïn Tagouraït, Bouharoun, Chaiba et le chef-lieu de Tipasa n’ont pas échappé à la colère de la nature.
Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la wilaya de Constantine dans l’après-midi de mercredi dernier sont venues rappeler les images de la catastrophe survenue à Ali Mendjeli, le 28 août 2015, et celle du 19 septembre 2018 sur la RN27 traversant le quartier de Djebli Ahmed dans la commune de Hamma Bouziane où l’on avait déploré deux morts.
Le secrétaire national de l'Equateur pour la gestion des risques, Cristian Torres, a indiqué que jusqu'à aujourd'hui, les fortes pluies ont affecté plus de 15.000 personnes dans le pays sud-américain, a rapporté dimanche l'agence de presse Prensa Latina.
Dans les wilayas de l’ouest du pays, notamment à Sidi Bel Abbès, Chlef et Mostaganem, les dernières précipitations ont été à l’origine de plusieurs inondations, de chemins de wilaya coupés, voire de routes affaissées. Fort heureusement, aucune victime humaine n’a été déplorée.