Plusieurs routes nationales et chemins de wilaya ont été coupés à la circulation, en raison de l’amoncellement de neige et des crues, selon des sources de la Gendarmerie nationale.
A Tizi Ouzou, l’amoncellement des neiges a entraîné la fermeture de la RN15 reliant les wilayas de Bouira et de Tizi Ouzou au niveau du col de Tirourda (commune d’Iferhounene), la RN33 au niveau de la région d’Assoul dans la commune d’Aït Boumahdi, ainsi que la RN30 au niveau de la région de Tizi N'kouilal dans la commune d’Iboudrarene.
Les crues ont également entraîné la fermeture de la RN12 au niveau de oued Sebaou dans la commune de Sidi Naamane. Dans la même wilaya, le CW 253 est coupé au niveau du col de Chellata dans la commune d’Illilten, tandis qu’un glissement de terrain a entraîné la fermeture du CW 100 au niveau du village de Taguemount (commune de Ouadhia). Le CW 250 est également bloqué au niveau du village de Megheira (commune d’Ait Khellili) en raison des crues.
A Bouira, l’amoncellement de la neige a provoqué la fermeture de la RN33 dans la commune de Bechloul et Tikjda (commune d’El Asnam), la RN30 au niveau de Tizi N’kouilal (commune de Saharidj), la RN15 reliant Bouira et Tizi Ouzou au niveau du col de Tirourda (commune de Bir Ghbalou), ajoute la même source.
A Béjaïa, les crues ont entraîné la fermeture de la RN26 reliant Béjaïa et Bouira au niveau de la commune de Leflaye, la RN12 reliant Béjaïa et Tizi Ouzou au niveau des communes de Oued Ghir et El Kseur ainsi que le CW17 reliant la commune de Darguina et le village d’Ighzer Ouftis. A Jijel, la montée des eaux a entraîné la fermeture de la RN77 reliant Jijel et Sétif.
Plusieurs cités ont été inondées et des dégâts matériels ont été recensés, y compris sur les routes. Pour l’Association nationale pour la protection des consommateurs (Aman), cette situation est la conséquence des négligences et des imperfections.
«Ce n’est pas la faute à la pluie mais à l’aménagement urbain réalisé souvent sans respecter les normes et directives techniques, et à cause des études incomplètes et pourtant approuvées. Il a été délivré des permis de construire dans des endroits totalement inadaptés à la construction», est-il mis en évidence sur sa page Facebook. Elle cite aussi «des travaux effectués sans respecter les normes de qualité applicables au niveau international, le manque d’entretien régulier pour nettoyer les égouts et les regards et l’impunité de ceux qui transgressent les lois».
En effet, l’urbanisation rapide et non réglementée dans de nombreuses villes a conduit à la construction de bâtiments, de routes et de canalisations sans tenir compte des normes de résistance aux inondations et, pire, aux catastrophes naturelles.
Les systèmes de drainage mal entretenus et les ponts en mauvais état ont contribué souvent à l’aggravation des inondations. Les inondations ont un impact négatif sur l’économie, en perturbant les activités commerciales et en réduisant la productivité des entreprises. En outre, les transports en commun peuvent être perturbés, ce qui rend difficiles les déplacements.
Cela peut avoir des conséquences importantes sur la vie quotidienne des habitants pour se rendre au travail ou à l’école. Les pluies qui se sont abattues ont permis par contre de relever le taux de remplissage du barrage de Taksebt rempli à plus de 35%. Signalons des vents de sable avec manque de visibilité notamment dans les régions du Sud sur la RN01 entre Djelfa et Laghouat et sur la RN47 reliant Laghouat et El Bayadh.
La Gendarmerie nationale a multiplié les campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière et la prévention contre les accidents de la circulation.