L’armée d’occupation israélienne sous-évalue les bilans de ses pertes humaines et matérielles. Dimanche dernier, elle a annoncé avoir perdu, en 24 heures, 15 soldats d’élite, alors que des médias locaux ont avancé près de 50 morts. «C’est la journée la plus noire», a déclaré le porte-parole de l’armée, selon lequel, 158 soldats ont été tués depuis l’entrée à Ghaza, et 489 depuis le 7 octobre.
Hier, de la fumée s’élevait après un bombardement au-dessus de la grande ville de Khan Younès, dans le sud de Ghaza, où Israël a annoncé concentrer désormais l’essentiel de son offensive contre le Hamas et qui abrite de nombreux déplacés ayant fui le Nord
L’ONU s’est dite hier «profondément inquiète» de la poursuite des bombardements israéliens sur le centre de la Bande de Ghaza et a exhorté les forces israéliennes à prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils.
Entre 10 et 15% de la main-d’œuvre du secteur technologique, qui est la force motrice de l’économie israélienne, ont été appelés au «front», selon The Wall Street Journal.
Le ciblage délibéré des journalistes par les forces d’occupation israéliennes lors de l’agression contre la Bande de Ghaza constitue «une violation du droit international» et «un crime de guerre», a indiqué cette semaine la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
La cour de l’hôpital Chouhada Al Aqsa, à Deir El Balah, était jonchée, hier, de corps d’innocents sans vie. Ceux des victimes civiles des raids intensifs contre deux camps de réfugiés au centre de la Bande de Ghaza qui ont fait 95 morts.
En plus des bombardements continus qu’elle subit depuis 80 jours, Ghaza est menacée de famine. Le dernier rapport du Programme alimentaire mondial publié jeudi 21 décembre souligne que 93% de la population ghazaouie est «en situation d’insécurité alimentaire aiguë».
Mohammed Ali Al Houthi, responsable d’Ansar Allah, avait averti : «Les navires américains seront attaqués. Nous ciblerons tout navire affrontant le peuple yéménite, y compris les pétroliers en route vers l’Europe.»
Fortement rémunérés, des mercenaires de diverses nationalités ont rejoint, depuis le début de l’offensive terrestre israélienne sur la Bande de Ghaza, les rangs de l’armée de l’occupation.
A Beit Lahm, en Cisjordanie occupée, la ville qui a vu naître le Christ, les festivités de Noël avaient un goût de sang.
«L’embuscade menée il y a quelques jours par les Brigades Al Qassam contre des mercenaires ukrainiens a permis l’élimination de sept d’entre eux. Cette opération a eu lieu dans le quartier de Shujaiya, à Ghaza», selon le site palestinien consultable sur la messagerie Telegram.
Le nombre des victimes de l’agression israélienne en cours contre la Bande de Ghaza dépasse de loin les chiffres officiels communiqués par le ministère palestinien de la Santé.
Une enquête de l’Observatoire EuroMed, ONG basée à Genève (Suisse), vient de révéler que 71% des Ghazaouis souffrent d’une famine extrême, 98% ne mangent pas à leur faim et 64% se nourrissent d’herbes, de dattes, de nourriture non cuite et de produits périmés.
Après des négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé hier l’acheminement «à grande échelle» de l’aide humanitaire à Ghaza, sans appeler à un cessez-le-feu dont ne veulent pas les Américains.
Ces derniers jours ont enregistré un pic de mortalité criminelle sous le déluge des frappes israéliennes avec pas moins de «390 morts et 734 blessés en 48 heures», selon les autorités palestiniennes.
Au moment où le Haut-Commissariat des droits de l’homme (HCDH) onusien évoquait des «rapports inquiétants» en provenance du nord de Ghaza sur des cas de «détentions massives», de «mauvais traitement» et de «disparition forcée de milliers de Palestiniens», la presse israélienne a annoncé, hier, la mort de plusieurs prisonniers, parmi les centaines montrés par l’entité sioniste en sous-vêtements, les yeux bandés et les mains ligotées. Des ONG humanitaires ont parlé «d’exécution sommaire» et appelé à «une enquête internationale» sur le sort inconnu de milliers de prisonniers.
Depuis hier, des tractations sont en cours en vue d’aller vers une trêve d’une semaine qui permettra un échange de prisonniers entre le Hamas palestinien et l’occupant israélien.
L’entreprise génocidaire menée par l’occupant israélien dans la Bande de Ghaza a ahuri le monde par l’ampleur du drame qu’elle a provoqué. Malgré cette violence, le peuple palestinien résiste. Dans cet entretien, Bertrand Badie, spécialiste reconnu des relations internationales, rappelle une règle que les puissances ne semblent pas vouloir retenir : «L’action armée ne peut rien, tant contre des organisations combattantes non-étatiques plus ou moins confondues avec leur propre société, que contre des acteurs sociaux rongés par l’humiliation et le désespoir.» Par ailleurs, l’auteur de L’impuissance de la puissance est convaincu que seuls les Etats-Unis «peuvent bloquer une offensive israélienne et surtout convaincre l’Etat hébreu d’accepter une solution à deux Etats».
A la manœuvre, ce sont les combattants du mouvement politico-confessionnel Ansar Allah, communément appelés les Houthis en référence à leur leader, qui mènent les hostilités, réfutant «toute influence iranienne».
L’hôpital Al Ahli Arabi, l’un des derniers qui était encore en service dans le nord de la Bande de Ghaza, a cessé de fonctionner hier après avoir été pris d’assaut par l’armée israélienne, a indiqué son directeur.