Si la volonté du Kremlin venait à se réaliser, ce serait un séisme mondial qui risquerait d’ébranler l’hégémonie américaine et, par extension, occidentale.
La Russie jouit d’un fort potentiel céréalier qui engrange cet été entre 88 et 91 millions de tonnes de blé.
Mises à mal par la puissance de feu russe, les forces ukrainiennes fondent désormais leurs espoirs sur l’arrivée d’armements lourds réclamés sans relâche aux alliés occidentaux, comme les lance-roquettes multiples américains Himars, dont Kiev a annoncé l’arrivée jeudi en prédisant que «l’été sera chaud pour les occupants russes».
La guerre en Ukraine pourrait durer «des années». C’est ce qu’a indiqué le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, dans une interview publiée hier par le quotidien allemand Bild, relayé par l’AFP, exhortant les pays occidentaux à inscrire leur soutien à Kiev dans la durée.
Cet avis sera discuté lors du sommet européen des 23-24 juin et les dirigeants des 27 pays de l’UE devront donner leur feu vert à l’unanimité. La Commission a également donné un avis positif sur la candidature de la Moldavie, en revanche, la Géorgie doit attendre.
Le président russe a prévenu que Moscou frapperait de nouvelles cibles si les Occidentaux fournissent des missiles de longue portée à l’Ukraine, ce qui, selon lui, vise à «prolonger le conflit». En cas de telles livraisons, la Russie frapperait «des sites que nous n’avons pas visés jusqu’à présent», a déclaré M. Poutine à la chaîne de télévision Rossiya-1, sans plus de détails.
Les positions occidentales de soutien à l’Ukraine divergent de plus en plus entre les Anglo-Saxons et les Européens de l’Ouest, les premiers poursuivant un objectif stratégique d’affaiblissement de la Russie dont les conséquences potentielles inquiètent les seconds.
Le président russe, Vladimir Poutine, a proclamé hier que son armée combattait en Ukraine pour défendre «la patrie» face à la «menace inacceptable» que représente son voisin soutenu par l’Occident, devant des milliers de soldats russes défilant sur la place Rouge pour marquer l’anniversaire de la Victoire de 1945 sur l’Allemagne nazie.
La ville de Kherson, proche de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est la première et à ce jour la seule ville d’importance ukrainienne dont les Russes aient pris complètement le contrôle depuis le début de leur offensive en Ukraine, le 24 février. Ils en ont revendiqué la prise le 3 mars.
Selon le haut responsable russe parlementaire, la Russie va aider la région de Kherson, comme elle aide déjà, dans l’est de l’Ukraine, les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk autoproclamées et dont Moscou a reconnu l’indépendance.
Saïd Bouamama est sociologue spécialiste des questions de discrimination et des processus de domination. Militant associatif et politique de nationalité algérienne résidant en France, il est auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages, notamment Algérie, les racines de l’intégrisme (EPO 1999), Planter du blanc : chroniques du (néo)colonialisme français (Syllepse 2019), L’Affaire Georges Ibrahim Abdallah (Premiers matins de novembre 2021). Dans cet entretien, il explique la propagande de guerre au profit d’une version monolithique de la guerre en Ukraine, le piège de Thucydide et la volonté anglo-saxonne surtout de réduire «le pivot asiatique». La logique impérialiste vise aussi, selon lui, les pays de l’Afrique du Nord, notamment l’Algérie, et sous-tend idéologiquement la pétition des 80 intellectuels.
L’OPEP+ devrait reconduire sa stratégie de production pour le mois de juin prochain, lors de sa réunion prévue le 5 mai, malgré les pressions exercées par les pays occidentaux qui misent sur un surplus de production de la part de l’Organisation en vue de faire chuter les prix qui se maintiennent, depuis des semaines, largement au-dessus de 100 dollars le baril.
Les prix du gaz en vigueur en Europe continuent ainsi d’être tirés par les problèmes d’approvisionnement, dans le sillage de la crise ukrainienne. L’Europe, qui dépend fortement de la Russie en matière d’énergie, cherche depuis des semaines des sources d’énergie alternatives.
Ce nouvel appel de l’ONU intervient après qu’une tentative d’évacuation ait échoué samedi, les Ukrainiens tenant les Russes pour responsables de l’échec. Bien que la journée d’hier marquait un jour de fête pour la Pâque orthodoxe, il n’y avait pas de trêve en vue sur les différentes lignes de front dans l’est et le sud du pays.
La Russie a appelé mardi 19 avril toute l'armée ukrainienne à «déposer les armes» et les derniers défenseurs de Marioupol à cesser leur «résistance insensée», un appel qui intervient alors que selon Kiev «Moscou a lancé sa grande offensive sur l'est ukrainien».
Moscou a affirmé avoir capturé des Britanniques et exigeait de négocier avec Londres leur libération. La télévision publique russe a diffusé des vidéos montrant deux prisonniers, présentés comme des Britanniques capturés lors de combats en Ukraine, s’adressant au Premier ministre Boris Johnson pour négocier leur libération.
Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol semblaient hier avoir ignoré l’ultimatum de la Russie, qui leur a demandé de déposer les armes et d’évacuer ce port stratégique du sud-est de l’Ukraine, dont la prise constituerait une importante victoire pour Moscou.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, était mercredi dernier à Alger où il a effectué une visite éclair qui n’a pas été annoncée officiellement. Il a été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le système monétaire et financier mondial est en passe de se transformer à un rythme accéléré depuis les Accords de Bretton-Woods de 1944, avec le conflit ukrainien.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu en légère baisse la demande mondiale de pétrole en raison des confinements en Chine, se disant confiante sur l’équilibre du marché malgré la guerre en Ukraine, dans son rapport mensuel publié hier et cité par l’AFP.