Il n’y a pas d’échappatoire, il n’y a pas d’issue, laissons Beyrouth derrière nous, la mer nous fait face, nous renaissons», déclamait le grand poète palestinien Mahmoud Darwiche en février 1983 devant le Conseil national palestinien réuni à Alger.
Après les manifestations de rue du printemps dernier dans plusieurs villes européennes et américaines ainsi que sur les campus d’universités aussi prestigieuses les unes que les autres, au cours desquelles les protestataires ont dénoncé le génocide israélien à Ghaza et en Cisjordanie, c’est au tour des stades de foot européens et de leurs abords immédiats de s’enflammer en signe de solidarité avec les Palestiniens qui subissent des crimes de guerre au quotidien, à travers les bombardements massifs, les massacres de centaines de civils ordonnés par les dirigeants sionistes extrémistes et racistes de Tel-Aviv.
Dans cette guerre génocidaire que mènent, depuis bientôt une année, Netanyahu et ses alliés suprémacistes contre les populations de Ghaza, le rituel mortifère des massacres se poursuit au quotidien avec une férocité inégalée, dans l’indifférence des pays occidentaux qui préfèrent regarder ailleurs.
Alors que le génocide ordonné contre les Ghazaouis, au lendemain du 7 octobre 2023 par Benyamin Netanyahu et les suprémacistes de son gouvernement ne connaît aucun répit, avec plus de 40 000 morts et près de 100 000 blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis deux semaines c’est au tour de la population palestinienne de Cisjordanie de subir le martyre des bombardements, des exactions et autres exécutions sommaires de l’armée sioniste à laquelle se sont joints milices et ultras des colons juifs.
Contraints à un énième déplacement forcé depuis près de 300 jours, victimes d’un génocide ordonné par Netanyahu et ne se sentant nulle part en sécurité au milieu des décombres de cités en ruine, des milliers de réfugiés ghazaouis sont obligés de squatter les abords des cimetières pour tenter de survivre aux bombardements et tirs de l’aviation, de l’artillerie et des chars de l’armée israélienne.
Le récent désaveu de l’entité sioniste, de ses pratiques ségrégationnistes et racistes vient, une fois de plus, de la Cour internationale de justice (CIJ), qui après avoir constaté, au début de l’année, l’existence d’un plausible génocide à Ghaza, suite à une plainte déposée par l’Afrique du Sud, vient de statuer la semaine dernière que l’occupation de la Palestine par Israël depuis 1967 est illégale. Et surtout que l’entité sioniste est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite sur les territoires qu’elle occupe de manière illégale.
Le retour à la paix dans la bande de Ghaza piétine après huit mois d’un génocide contre la population palestinienne de ce territoire, ordonné par Benyamin Netanyahu et son gouvernement de suprémacistes, racistes israéliens. En dépit des déclarations optimistes du président américain Joe Biden le 31 mai dernier, en présentant un plan de paix en trois phases dont il disait qu’il émanait de la partie israélienne, les massacres, les crimes de guerre et le nettoyage ethnique auxquels se livre quotidiennement l’armée sioniste n’ont pas cessé pour autant.
A force de contorsions inouïes, le procureur de la Cour pénale internationale essaie de se réhabiliter devant un journal conservateur britannique. Il ne recule devant aucune contrevérité, uniquement pour essayer de plaire à ses détracteurs sionistes, américains et européens. Une vulgaire opération de com dans laquelle sont tombés de nombreux médias.
L’annonce faite dernièrement par le procureur de la Cour pénale internationale de demander aux juges de préparer des mandats contre les dirigeants israéliens, le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et les responsables palestiniens du mouvement Hamas, Ismail Hannyeh, Yahia Sinouar et Mohamed Deif, a été accueillie comme une bonne chose, mais elle laisse néanmoins un goût amer.
Près de deux millions de personnes épuisées, endeuillées par la perte de 35 000 victimes, dont 15 000 enfants, survivent sur un territoire entièrement ravagé et où plus de 70% des habitations, des hôpitaux, des écoles et autres infrastructures ont été détruits.
Jamais des propos de responsables occidentaux n’auront affiché autant de mépris et d’arrogance envers un peuple, en butte à l’injustice, que ceux tenus par le conseiller à la Sécurité à la Maison-Blanche.
Tout au long de ces 7 mois d’agression contre les populations civiles palestiniennes, on a pu se rendre compte à quel point le degré d’inhumanité a été chaque jour dépassé par les ordonnateurs du génocide et de l’épuration ethnique qui n’épargnent ni femmes ni enfants.
C’est à partir de Riyad, en Arabie Saoudite, où il participait à un forum économique international, que le chef de la diplomatie britannique, Gordon Brown, a évoqué la situation dramatique à Ghaza.
Les images retransmises par la télévision Al Jazeera et les réseaux sociaux ont révélé l’ampleur des massacres perpétrés contre des femmes, des enfants et des hommes sans défense, ensevelis au bulldozer, à l’intérieur du complexe hospitalier Al Shifa, par les militaires israéliens.
Les crimes de guerre commis par l’armée israélienne d’occupation contre les Palestiniens de la bande de Ghaza se suivent et malheureusement ne se ressemblent pas.
Comme toute guerre, celle qui se déroule en Ukraine avec son tragique lot quotidien de victimes civiles et militaires, de blessés, de dégâts matériels, de populations déplacées par millions, d’exilés, de familles déchirées, de drames humains, ne peut nous laisser indifférents, même si ce pays nous semble si éloigné géographiquement de l’Algérie.