L’analyse de l’état de la Sécurité alimentaire (SA) en Algérie fait ressortir de nombreuses incertitudes liées, essentiellement, à la dépendance vis-à-vis des importations et au poids de la pression démographique.
Les assurances du gouvernement concernant la sécurisation des approvisionnements de l’Algérie en céréales en cette période de conflit entre la Russie et l’Ukraine se poursuivent.
L’innovation était au rendez-vous lors de la 20e édition du Salon Sipsa Filaha, qui s’est tenu entre les 14 et 17 mars au Palais des expositions Pins maritimes. Les idées et les projets ne manquaient pas chez les participants à ce rendez-vous économique qui a eu comme slogan cette année : «Pour une agriculture intelligente, face au défi d’une sécurité alimentaire et sanitaire durable».
Dans le cadre de la réforme de la loi sur la monnaie et le crédit, il est prévu de faciliter le lancement de nouveaux prestataires de paiement (PSP). Les fournisseurs des services de paiement auront donc la possibilité d’accéder au système de paiement national en qualité de contribuable indépendant. Et ce, de manière à contribuer dans la promotion de l’économie numérique.
Expert financier, Souhil Meddah aborde dans cet entretien l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’économie nationale. Il estime que la politique monétaire doit intervenir sur la parité du dinar pour le stabiliser et amortir les effets négatifs. Et ce, par le biais d’un instrument de régulation des revenus et des prix intérieurs.
Des exportateurs approchés jugent utile d’apporter des clarifications aux dernières mesures. Il est vrai, selon eux, que la conjoncture internationale pousse à la prudence pour sécuriser l’approvisionnement régulier du marché national. Mais des solutions auraient été les bienvenues pour permettre aux producteurs d’exploiter totalement les capacités installées en laissant une certaine brèche ouverte à l’exportation, tout en leur posant des conditions.
Avant la flambée récente des prix des céréales sur le marché international, l’Algérie a importé de «grandes» quantités lui permettant de couvrir les besoins nationaux en 2022.
Le monde des affaires continue d’évoluer dans un climat difficile. En dépit des engagements tenus pour améliorer l’environnement de l’entreprise, les changements tardent à venir, bloquant l’essor de l’investissement qu’il soit national ou étranger.
Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Rostom Fadli, a indiqué que ce sont les banques qui sont réticentes à donner des crédits. Le secrétaire du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), Salah Eddine Taleb, a soutenu que la Banque centrale n’a pas envoyé de missives aux banques pour leur demander d’exiger des garanties.
La parité hommes-femmes au travail reste virtuelle. Elle se limite aux textes de lois. Ce qui freine l’inclusion économique des femmes dont le chômage est en évolution ces dernières années.
Déjà lourdement affectés par des récoltes réduites en raison des perturbations climatiques et par une forte demande en Chine et au Moyen-Orient, les prix du blé subissent de plein fouet les conséquences de la crise actuelle entre la Russie et l’Ukraine.
Pour réduire la tension sur le marché des viandes blanches après la crise traversée durant le dernier trimestre de 2021, résultat de la propagation de la grippe aviaire en avril de la même année qui avait provoqué la mortalité de près de 2 millions de poules reproductrices d’œufs à couver, l’Office national des aliments du bétail (ONAB) tente de redresser la filière.
En novembre dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait appelé les pays à se préparer à de nouveaux chocs alimentaires après la pandémie de Covid-19.
La Russie et l’Ukraine sont parmi les plus grands pays producteurs de blé. La Russie produit entre 75 et 85 millions de tonnes, tandis que l’Ukraine produit entre 26 et 28 millions de tonnes. La production des deux pays peut dépasser 100 millions de tonnes alors que celle enregistrée à l’échelle mondiale est estimée à 750 millions de tonnes ! En termes d’exportation, la Russie représente entre 37 et 40 millions de tonnes, tandis que les exportations de l’Ukraine peuvent dépasser 17 millions de tonnes. Ainsi, les deux pays exportent à eux seuls jusqu’à 60 millions de tonnes, sachant que la quantité de blé mise sur les marchés mondiaux est estimée à 175 millions de tonnes, cela signifie que les deux pays détiennent 34% du marché international de ce produit stratégique, et c’est très important comme chiffre qui peut faire la différence !
Le marché mondial des matières premières est en ébullition au même titre que les places financières mondiales. L’invasion russe en Ukraine avant-hier a eu comme premiers effets la chute des places financières européennes et des Bourses asiatiques mais surtout la flambée des prix des matières premières.
La subvention annuelle accordée aux producteurs agricoles dépasse les 11 milliards de dinars, et ce, dans le cadre des fonds d’affectation spéciaux. Par segment, la subvention de la semence de pomme de terre ne dépasse pas 470 milliards de centimes, alors que celle accordée à la pomme de terre destinée à la consommation a atteint 90 milliards de centimes. Mais côté production, les chiffres sont en baisse.
En 2021, l’importation de la poudre de lait s’est élevée à 600 millions de dollars, selon le directeur de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), Khaled Soualmia. Et ce, pour une quantité de près de 200 000 tonnes.
La réalisation de l’objectif de 15 milliards de dollars d’ici quelques années reste tributaire de la stratégie à mettre en œuvre pour diversifier l’offre exportable. Autrement dit, concentrer l’effort sur la simplification des procédures d’investissement dans les secteurs dont le potentiel est important.
En crise et lourdement impactée par les retombées de la pandémie, la filière ciment, dont la consommation a fortement chuté ces deux dernières années avec le recul de la commande publique, a tenté de se redresser en redéployant les efforts sur le marché international.
Il est question, comme ne cessent de le souligner les économistes et les chefs d’entreprise, de prendre en charge efficacement tout ce qui est en lien avec l’écosystème de l’investissement. Ce qui n’est pas le cas. On en est encore à la phase d’évaluation des potentialités d’investissement des filières industrielles et des opérations d’audit des entreprises publiques.