43e session de la conférence de la FAO : La gestion intégrée des ressources en eau en débat

02/07/2023 mis à jour: 09:13
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Le Sahel est une région qui souffre le plus du manque d’eau - Photo : D. R.

Selon la FAO, actuellement, plus de 3 milliards de personnes vivent dans des zones agricoles avec des niveaux élevés ou très élevés de pénurie d’eau, alors qu’environ 1,2 milliard vivent dans des zones où il y a une fréquence élevée de sécheresse dans les zones de cultures et de pâturages, ou un stress hydrique élevé dans les zones irriguées.

La 43e session de la Conférence de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a débuté hier pour se poursuivre jusqu’au 7 juillet. Une rencontre durant laquelle la gestion intégrée des ressources en eau sera au centre des débats. Cette conférence, qui verra l’élection du directeur général pour les quatre prochaines années, se penchera donc sur la question cruciale de l’eau dans un contexte de changement climatique. Trois tables rondes sont prévues à cet effet, la première sur la rareté de l’eau, la deuxième sur la gestion intégrée des risques d’inondation et la troisième sur l’infrastructure de l’eau.

La Conférence sera dans ce cadre invitée, entre autres, à reconnaître que le système mondial de l’eau est à un point de rupture, reconnaître que la transformation des systèmes agroalimentaires pour atteindre les Objectifs du développement durable (ODD) de manière durable nécessitera une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et une utilisation efficace de l’eau dans l’agriculture irriguée et pluviale.

Il s’agit aussi à cette occasion de demander à la FAO de poursuivre l’élaboration d’initiatives programmatiques sur la gestion des risques d’inondation et de catastrophes. Et ce, à l’heure ou plus de 3 milliards de personnes vivent dans des zones agricoles avec des niveaux élevés ou très élevés de pénurie d’eau, alors qu’environ 1,2 milliard vivent dans des zones où il y a une fréquence élevée de sécheresse dans les zones de cultures et de pâturages, ou un stress hydrique élevé dans les zones irriguées. C’est le cas justement en Afrique.

Ces conditions appellent à l’accélération de la transformation des systèmes agroalimentaires dans le contient pour assurer les progrès vers la paix et la prospérité. C’est ce qu’a déclaré à ce sujet le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, dans son allocution d’ouverture à la 5e Conférence ministérielle sur l’agriculture de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE) la semaine dernière.

Le premier responsable de la FAO a souligné dans ce sillage que les pays africains ont la volonté et les ressources nécessaires pour surmonter divers défis, tels que les extrêmes climatiques, l’augmentation des coûts de l’énergie, les prix élevés des denrées alimentaires, les effets persistants de la pandémie de Covid-19, les conflits et l’instabilité, y compris la guerre en Ukraine.

«Les ressources naturelles abondantes de l’Afrique, la jeunesse, la culture, la diversité, les traditions, les connaissances et les femmes sont les atouts du continent», a-t-il déclaré, notant que pour atteindre les ODD, les systèmes agroalimentaires mondiaux doivent être plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

Il a, par ailleurs, relevé la nécessité de soutenir les jeunes en tant qu’agents actifs du changement en encourageant l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes. Avec l’appui de l’UE, la FAO a récemment accueilli 44 jeunes chercheurs et scientifiques africains, qui contribueront à trouver des solutions innovantes et durables aux défis auxquels leur continent est confronté.

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