Vous publiez aux éditions La Découverte un livre richement documenté sur «la première guerre d’Algérie», celle de 1830, début des terrifiantes années de l’invasion française jusqu’en 1852. Pourquoi cet angle de recherches ?
Alors que l’Algérie célèbre avec faste et dans le recueillement le 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution de 1954, la France se débat avec ses vieux démons. Malgré les décennies qui ont passé, aucun regret ne se fait vraiment jour sur les 132 ans de colonisation injuste et brutale. Si la date du cessez-le-feu du 19 Mars 1962 est marquée ainsi que celle de l’indépendance le 5 Juillet 1962, l’événement majeur du 1er Novembre qui a ébranlé le colonialisme en Algérie reste l’angle mort en France des évocations annuelles ou décennales.
Pour paraphraser Tahar Ouettar, les martyrs étaient de retour sur scène, à Alençon, au Centre culturel algérien de Paris et aujourd’hui à Bagnolet (à L’échangeur, jusqu’au 19 octobre), par le biais de Kateb Yacine dont le comédien, Arnaud Churin, de la troupe La Sirène Tubiste, a monté «Le Cadavre encerclé», première pièce en 1954 de l’écrivain algérien qui figurera plus tard avec deux autres textes dans l’ouvrage «Le cercle des représailles». Alors qu’on commémore le 63e anniversaire de la répression du 17 octobre 1961, «Le Cadavre encerclé» nous fait remonter aux sources de la Révolution.
La banque américaine Goldman & Sachs s’attend à une hausse des prix du pétrole de 20 dollars le baril dans le cas d’une réduction de l’offre iranienne. Selon Dan Struyven, coresponsable de la recherche mondiale sur les matières premières chez Goldman & Sachs, «si la production de l’Iran diminuait durablement d’un million de barils par jour, les prix mondiaux du pétrole pourraient connaître cette forte hausse dès l’année prochaine».
Les mots simples sont les plus forts, lit-on dans la présentation d’Acoustic, seizième album de l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly qu’il a joué aux Suds, à Arles. Un exemple : «Ils ont partagé le monde, plus rien ne m’étonne. Ils ont partagé Africa sans nous consulter…» Ou bien encore Ouvrez les frontières.
Les organisateurs et les spectateurs du festival arlésien, véritable plaidoyer festif pour l’accueil et la diversité, ont soufflé un grand ouf de soulagement le 8 juillet, au lendemain d’élections inquiétantes où l’extrême-droite pouvait accéder aux affaires.
Le scrutin a réservé hier un magistral retournement de situation avec la défaite cuisante du bloc RN. En tête, le Nouveau Front populaire renverse la table en décrochant une majorité relative. Autre surprise, le camp présidentiel reste puissant en deuxième position.
Les Algériens, résidents ou binationaux, comme tous les immigrés de France, ont vécu avec angoisse, non sans raisons, ces élections législatives.
Les Suds à Arles débutent demain, au lendemain du second tour des législatives, hasard du calendrier. Ce festival très coloré fait vibrer les musiques du monde. Son directeur Stéphane Krasniewski parle de «métissage» dans une rencontre qui célèbre «la diversité et l’altérité». A la veille d’une élection cruciale, il s’est livré à nous sur une manifestation culturelle arlésienne sur le signe de la concorde humaine, à l’opposé des thèses d’exclusion portées par l’extrême-droite.
La possibilité de voir le Rassemblement national parvenir au pouvoir dimanche soir s’éloigne. Les récents sondages dessinent une assemblée ingérable, sauf alliances. La fracture constatée au soir du premier tour devient réalité. L’heure de l’incertitude politique se profile.
La désagrégation des conditions de vie de larges pans de la société française et la mise à mal de la démocratie en cas de conflits sociaux ont nourri un ressentiment vis-à vis du politique. N’ayant jamais gouverné, beaucoup pensent que le Rassemblement national pansera les plaies. Quitte à ouvrir un page dangereuse de l’histoire.
Pendant ce temps de parlotte pré-électorale, les actes racistes et fascistes se multiplient. Ainsi une candidate de gauche à Paris, Danielle Simonet écrit : «Galvanisés par la possible victoire du RN ce dimanche, des groupuscules fascistes se déchaînent partout dans le pays.»
Les Algériens de France, quel que soit leur statut, se sentent directement concernés par le second tour à risque du dimanche 7 juillet. D’abord parce que l’anti-algérianisme du Front national devenu Rassemblement national est une marque de fabrique. Ensuite parce que le programme d’exclusion vis-à vis des étrangers les concerne au plus haut point.
Dès 20h hier soir, le président Emmanuel Macron a appelé à un «large rassemblement clairement démocrate et républicain» face au Rassemblement national qui a remporté le premier tour des élections législatives.
Jamais campagne électorale aussi décisive aura été aussi courte en France, avec l’immigration comme thème central qui aura été matraqué par les médias, et pourrait avoir séduit nombre d’électeurs.
Est-ce en Israël ou en France qu’on vote les 30 juin et 7 juillet prochains ? Cette question, provocatrice certes, résume l’instrumentalisation depuis octobre dernier d’un prétendu antisémitisme de la gauche coupable d’avoir soutenu les Palestiniens dans leur drame pourtant condamné, notamment, par l’ONU ou la Cour internationale de justice.
Une fièvre électorale gagne la France comme le pays en a rarement connu. Depuis la limite des candidatures fixée lundi 17 juin, les forces en présence sont à présent clairement en place dans une compétition historique.
Le scrutin européen révèle la progression des partis nationalistes et populistes, notamment en Italie, en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas. En France, le score des lepénistes du Rassemblement national est historique. Face à cette donnée que tout annonçait ces dernières années, le président Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale française.
Native d’Oran, Aline Larribère était la dernière d’une lignée de militants anticolonialistes. Actifs pour la justice et la liberté du peuple, leur engagement n’a jamais fait défaut pour l’Algérie
Avant la fête consulaire qui se déroulera les 12 et 13 juin, nous avons rencontré le consul général de Lyon Abdelaziz Mayouf. Au-delà d’un événement festif et culturel, il pointe pour nous les prochaines échéances de sa circonscription.