Avant la fête consulaire qui se déroulera les 12 et 13 juin, nous avons rencontré le consul général de Lyon Abdelaziz Mayouf. Au-delà d’un événement festif et culturel, il pointe pour nous les prochaines échéances de sa circonscription.
L’idée de faire pour la première fois un salon du terroir artisanal et du tourisme a émergé des forces vives du consulat.
On s’est dit pourquoi ne pas se lancer dans cette organisation ! », nous indique avec simplicité Abdelaziz Mayouf, consul général d’Algérie à Lyon. «Il s’agissait de voir comment on pouvait apporter un plus à notre participation annuelle aux fêtes consulaires organisées par les autorités locales lyonnaises en répondant au thème de l’année», précise-t-il. Cet événement pluri-consulaire lyonnais rend visible plusieurs consulats en divers lieux, dont la place Bellecour. Cette année, les organisateurs ont souhaité mettre en avant l’artisanat et les savoir-faire de ces divers pays représentés à Lyon, lors du week-end des 15 et 16 juin. Avec en amont du 10 au 14 juin, les «consulats en fête».
QUATRE ARTISANS ALGERIENS SUR QUINZE N’ONT PAS OBTENU LEUR VISA
C’est sur ce créneau que s’inscrit la démarche novatrice du consulat algérien de donner à voir et connaître la richesse de son patrimoine. «En 2023, on n’avait pas de salon en propre, mais notre stand mettait en valeur les sportifs algériens. Cela a beaucoup plus», nous dit le consul général qui ajoute : «C’est notre mission d’animer au service de la communauté mais d’autres charges nous absorbent. Une telle organisation comme ce salon implique du relationnel. On est passé par une personne qui a un bon carnet d’adresses pour que nous ayons de l’artisanat de qualité».
Il faut aussi beaucoup d’implication et de l’abnégation pour mener à bien cette opération. Sachant que cette première édition, qui demande de l’investissement et de bénévolat, est la plus prenante… Les suivantes bénéficieront du retour d’expérience.Une enveloppe financière a été dégagée pour les frais inhérents à l’installation du chapiteau et des stands, et pourvoir au transport des artisans, leur hébergement et leurs déplacements.Avec une petite déception : «On avait prévu la venue d’Algérie de 15 artisans mais quatre n’ont pas obtenu leurs visas», regrette-t-il. Les démarches du consulat et l’appui du maire de Lyon Grégory Doucet, n’ont pas réussi à permettre la délivrance de ces visas.
RENDEZ-VOUS LES 12 ET 13 JUIN, PLACE LYAUTEY
Terroir et tourisme algérien ont finalement rendez-vous à Lyon les mercredi 12 et jeudi 13 juin lors de ce premier salon du patrimoine artisanal algérien qui se déroulera place Maréchal Lyautey. Cet événement, appelé à être réédité est le premier d’une série d’événements culturels et économiques sous l’intitulé «All From Algeria». Des artisans représentant plusieurs aspects de l’artisanat, venus d’Algérie, partageront leurs savoir-faire : dinanderie, cuir, cuivre, bijoux, poterie, céramique, martelage de bronze. Côté art contemporain, des artistes sculpteurs et peintres exposeront leurs œuvres. Pour le plaisir du palais, des ateliers culinaires seront proposés. Enfin, pour les visiteurs avides de découvrir l’Algérie, des agences de voyage seront là pour présenter leurs programmes touristiques vers toutes les régions du pays. Un stand sportif régional sera aussi présent, celui du club de football l’AS Algérienne. Les deux soirées de mercredi et jeudi se poursuivront en musique avec les groupes Agna pour du rock et du blues des touaregs et le DJ Moumou fera bouger et danser avec des variétés musicales algériennes.
PRÉSIDENTIELLE ET 70e ANNIVERSAIRE DE LA RÉVOLUTION
L’administration du consulat lyonnais dont la circonscription couvre cinq départements (Saône-et-Loire, Ain, Rhône, Drôme et Ardèche) prépare aussi l’échéance électorale présidentielle du 7 septembre. Le consulat compte 250 000 immatriculés, dont 58 000 électeurs inscrits. «Pour faciliter le vote, nous allons multiplier les bureaux dans les départements en passant de 15 à 20, en liaison avec lesmunicipalités».
Le consulat général de Lyon s’attèle à la préparation de la célébration des 70 ans de la Révolution algérienne déclenchée le 1er novembre 1954. «Des conférences, expositions et projection de films seront au programme cette année», indique M. Mayouf. La date du 5 juillet sera aussi marquée par une grande fête au château de la Peyrouse à Saint-Sorlin-en-Valloire (Drôme), propriété de l’Etat algérien récupéré en 2021 après une longue procédure judiciaire. C’est là qu’en 2022 avait été célébré le 60e anniversaire de l’Indépendance. Parmi les propriétés de l’Etat algérien, l’ancienne chancellerie (consulat) de la rue Vauban.
L’idée fait son chemin d’y établir un centre culturel algérien parmi d’autres qui verraient le jour en France : «Le projet est en gestation», explique Abdelaziz Mayouf.
Lyon
De notre correspondant Walid Mebarek