Militant politique actif au sein des mouvements de l’Azawad au nord du Mali et ancien candidat aux législatives à Tessalit, Bay Ag Mahmoud trouve «insensé» l’appel au dialogue lancé mardi par la junte militaire, au moment où ses forces «bombardent» des positions de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad). Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il décrit comme inquiétante la situation qui prévaut dans le Nord malien, marquée par «d’intenses activités» terroristes et «des opérations d’hostilité» de l’armée malienne contre les positions de la CMA, tout en laissant les portes ouvertes à l’espoir d’un retour à la paix à travers l’application de l’Accord d’Alger.
La grave situation sécuritaire, qui prévaut au Mali, Niger et Libye, avec lesquels l’Algérie partage plusieurs milliers de kilomètres de frontière, transforme peu à peu la région en véritable poudrière. Les experts de l’ONU alertent sur «l’expansion des groupes djihadistes» au nord du Mali, une «crise humanitaire» au Niger et une situation «désastreuse» en Libye. L’Algérie craint le pire, mais segarde de freiner toutes ces menaces.
La tension est montée d’un cran entre la France et les putschistes nigériens, après l’annonce par le président Macron du maintien de son ambassadeur à Niamey, malgré l’expiration du délai donné au diplomate pour quitter le Niger. Des milliers de Nigériens ont alors passé la nuit autour de l’ambassade française à Niamey – privée d’eau, d’électricité et de gaz – réclamant le «départ de la France» de leur pays.
Les jeunes passent de la consommation du cannabis aux psychotropes, qui tendent à être les plus prisés, puis au crack, avant d’arriver à la cocaïne et l’héroïne.
Ancien directeur d’études, d’analyse et d’évaluation à l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (l’ONLCDT), Salah Abdennouri affirme, dans l’entretien qu’il nous a accordé, que «la consommation des drogues en Algérie se propage au sein de toutes les couches de la société de manière préoccupante» et que «les indicateurs sont au rouge». Il dresse un tableau noir sur ce phénomène contre lequel la société ne se défend pas suffisamment au vu de l’ampleur et de la rapidité d’extension de l’usage et de la prévalence de la drogue au sein de toutes les couches sociales, notamment chez les jeunes.
Après avoir mis en garde contre toute intervention militaire aux conséquences chaotiques pour la région, et averti qu’elle allait «répondre à toute menace susceptible de porter atteinte à la sécurité et à l’intégrité de notre pays», l’Algérie a fermé son espace aérien aux avions qui participeront à l’opération militaire que s’apprête à mener la Cédéao contre le Niger.
Une telle initiative peut éviter à la région le pire des scénarios qui la guette en raison de sa proximité avec de nombreux pays en crise.
Alors que des combats au massif de Tibesti, frontalier à la Libye, opposent des groupes rebelles aux forces tchadiennes, les terroristes de Boko Haram multiplient leurs incursions meurtrières, tout le long du Lac Tchad, au sud de ce pays limitrophe du Nigeria d’où ils sont venus. Depuis le coup d’Etat d’avril 2021, la situation au Tchad s’enlise et menace d'entraîner dans son sillage de nombreux pays déjà confrontés à de graves crises politico-sécuritaires.
«Je ne demande pas aux gens de se joindre à l’initiative pour protéger le système, il est capable de se protéger lui-même. Je leur demande de protéger l’Etat, le peuple, la paix et la stabilité (…) Nous sommes tous concernés par la sécurité». C’est le slogan que Abdelkader Bengrina a utilisé pour défendre l’initiative «du renforcement de la cohésion nationale» qu’il a lancée. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur le regroupement, aujourd’hui, des signataires de cette initiative, mais aussi sur les crises au Niger et en Libye ainsi que sur «les pressions exercées» sur la Tunisie par les Emirats, «une entité», dit-il, qui «multiplie ses ingérences sous diverses couvertures, aides humanitaires, soutiens financiers et d’investissements pour négocier une normalisation avec l’entité sioniste».
Alors que les forces armées maliennes annoncent avoir pris le contrôle des camps de la Minusma, la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), signataire de l’Accord d’Alger, dénonce «une rétrocession» qui «ne peut se faire sans concertation avec les mouvements de l’Azawad». Elle tient pour «responsable», la Minusma qui, selon elle, «doit partir et non pas concéder ses bases à l’armée». L’ONU, quant à elle, reconnaît une «anticipation» sur le retrait de la Minusma, pour «des raisons sécuritaires» et explique que «comme le veut la règle, la Mission ne peut transférer ses installations qu’à l’État malien». La tension autour du contrôle du terrain s’accentue et menace d’enterrer l’Accord d’Alger
Alors que les bruits de bottes s’entendent sur nos frontières avec le Niger, la tension monte au nord du Mali, entre les forces armées maliennes et les éléments de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), dans la région de Tombouctou. Chacune des deux parties accuse l’autre d’avoir ouvert les hostilités armées, autour de l’occupation du camp de la Minusma (Mission des Nations unies pour le Mali), dont le retrait a été fait à la demande des autorités de la transition. La situation met en péril les espoirs de paix dans la région, nés des Accords d’Alger, signés en 2015 et qui ont mis fin à la rébellion.
Après trois sessions disciplinaires, le CSM (Conseil supérieur de la magistrature), a tenu, jeudi dernier, sa première réunion ordinaire, pour l’année 2023, sous la présidence du 1er président de la Cour suprême et vice-président du Conseil, et examiné le mouvement dans les rangs des magistrats, préparé par le bureau permanent de cette haute instance et qui concerne prés de 1300 dossiers.
La grave agression dont a été victime Me Faycal Khaldi, devant le parc de loisirs de Mohammadia, à Alger, suscite des réactions sur la Toile. Son récit sur les circonstances de cet acte, accompagné de sa photo, montant son visage tuméfié et ensanglanté, a choqué.
Le docteur Elias Akhamouk revient dans cet entretien sur la situation sanitaire à Tamanrasset, la porte des maladies tropicales, les conditions de travail à l’hôpital, dont les deux tiers des patients qu’il prend en charge sont des migrants. Il s'exprime aussi sur les cas de diphtérie enregistrés au niveau de la wilaya.
Placé sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal militaire de Blida, en juillet 2021, le général-major Rachid Chouaki est décédé dans la nuit du vendredi à samedi, dans sa cellule, à la prison militaire de Blida, puis transféré à l’hôpital militaire de Ain Naâdja , à Alger, pour une autopsie.
Des changements partiels ont été annoncés, tard jeudi dernier, dans les rangs des chefs de cour de justice. Ce mouvement fait état de la mutation de six présidents de cour et six procureurs généraux, la promotion de 18 magistrats au rang de chefs de cour ainsi que la mise de fin de fonction pour 6 présidents et 9 procureurs généraux.
L’auteur de l’agression armée contre un juge d’instruction du tribunal de Mostaganem, dans le bureau de ce dernier, a succombé à ses blessures tard dans la nuit de mardi à mercredi. Selon un communiqué du procureur général près la cour de Mostaganem, le rapport préliminaire de l’autopsie fait état d’une mort violente en raison de deux chocs l’un au niveau de la tête et l’autre à l’abdomen, ce qui a provoqué une hémorragie.
De nouvelles nominations à la tête de vingt- quatre sûretés de wilaya (sur 58) et de quatre directions centrales de la Sûreté nationale ont été annoncées lundi. Elles concernent notamment la promotion de onze adjoints de chefs de sûreté de wilaya au poste de chefs de sûreté de wilaya, la mutation de 6 parmi ceux qui étaient au sud du pays dans les wilayas du Nord et la nomination de chefs de sûreté de wilaya à la tête des nouvelles wilayas de Ain Guezzam, Timimoune, Ain Salah et Menea.
Fait unique dans les annales de la justice. Un ancien greffier en chef a tiré une première balle puis une deuxième sur le juge d’instruction qui l’avait placé, auparavant, sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire «d’abus de fonction» et «d’usurpation d’identité». C’était dimanche dernier, en milieu d’après-midi, dans le bureau du magistrat au tribunal de Mostaganem.
D’une vingtaine de cas enregistrés à Tamanrasset, à la fin de juin de l’année en cours, le nombre de cas de diphtérie a grimpé pour atteindre 67, majoritairement des enfants non vaccinés venus des pays limitrophes.