L’actualité tragique de ces derniers jours à Ghaza, c’est également cette boucherie qui a coûté la vie à 15 secouristes qui n’avaient plus donné signe de vie depuis le 23 mars, et dont les corps ont été découverts dimanche dernier dans une fosse commune à Tell Al Sultan, près de Rafah. Ils ont été enterrés ce lundi, premier jour de l’Aïd, au milieu d’une grande émotion.
Le docteur Mounir Al Borsh, directeur général de la santé dans la bande de Ghaza, a affirmé, dans une déclaration à Al Jazeera Mubasher, que «les martyrs et les blessés représentent 7% de la population de l’enclave».
Les gains humanitaires obtenus pendant le cessez-le-feu sont sur le point d'être réduits à néant, ont alerté vendredi plusieurs agences humanitaires de l'ONU, qui s'inquiètent de la poursuite du blocage par l'entité sioniste des livraisons d'aide dans la bande de Ghaza, laquelle traverse sa plus longue période sans ravitaillement.
Depuis jeudi dernier, l’Unrwa est interdite, désormais, d’opérations sur les territoires palestiniens occupés et sur le sol israélien, mais aussi de tout contact avec les responsables israéliens, au moment où plus que jamais la population de Ghaza et de Cisjordanie a besoin de soutien humanitaire l Hier, Paris, Londres et Berlin, des alliés indéfectibles de Tel-Aviv, ont exprimé leur grave préoccupation alors qu’un responsable de l’Unrwa a averti que «s’il n’y a aucun contact au niveau opérationnel, le sort du cessez-le-feu est sérieusement compromis, car nous sommes l’acteur le plus sérieux et le plus grand fournisseur d’aide».
Israël continue de faire la loi au Proche-Orient prenant unilatéralement des décisions, en violation des lois internationales. Jeudi, il a encore imposé son diktat en interdisant toute activité à l’UNRWA, un crime impardonnable parce que cette organisation est un instrument irremplaçable qui a été créé en 1949 par l’ONU pour prendre en charge les réfugiés palestiniens chassés de leurs terres et de leurs maisons par les occupants israéliens.
L’accusant de «complicité» avec Hamas, Israël a mis fin aux activités de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés. Deux lois qui entreront en vigueur ce jeudi 30 janvier ont été votées dans ce sens. La première, à l’origine de l’ordre d’expulsion de l’Agence, interdit les activités de l’UNRWA en Israël, y compris à Jérusalem-Est, que l’entité sioniste occupe depuis 1967. Le second texte, adopté dans la foulée par la Knesset, interdit aux responsables israéliens de collaborer avec l’UNRWA.
La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé, lundi en fin de journée, la saisine par le secrétaire général de l’Onu demandant un avis consultatif sur «les obligations d’Israël en ce qui concerne la présence et les activités des Nations unies, d’autres organisations internationales et d’Etats tiers dans les Territoires palestiniens occupés et en lien avec ces derniers».
Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a annoncé la suspension de la livraison de l’aide humanitaire via le point de passage Karam Abou Salem vers la bande de Ghaza, ravagée par 14 mois d’agression génocidaire sioniste.
A l’exception d’Israël, il y a eu unanimité autour de la nécessité de la poursuite des activités de l’UNRWA d’aide à la survie des Palestiniens. «Son mandat ne sera rempli que lorsque les Palestiniens cesseront d’être des réfugiés », ont souligné, majoritairement les représentants des Etats lors du dernier jour des débats à la 4ème commission de l’ONU, consacrés à l’UNRWA après le vote par la Knesset, d’une législation de démantèlement l’agence.
Alors que demain mardi va se dérouler l’élection présidentielle américaine, l’Administration Biden aura échoué à imposer un cessez-le-feu à Ghaza et mettre un terme à la frénésie criminelle de son grand allié au Moyen-Orient.
Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA, a déclaré hier que le démantèlement de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens comme l’a décidé récemment le Parlement israélien «privera les enfants palestiniens d’apprentissage».
Les attaques meurtrières se poursuivent dans la bande de Ghaza, avec de nouvelles victimes palestiniennes et des blessés signalés hier, dans des bombardements perpétrés par l’armée d’occupation sioniste.
Le procès intenté par le Nicaragua à l’Allemagne devant la Cour internationale de justice (CIJ), pour complicité de «génocide» à Ghaza et dont les audiences auront lieu les 8 et 9 avril prochain à La Haye, fait tache d’huile. Certains pays alliés d’Israël ont suspendu leurs livraisons d’armes alors que d’autres ont annoncé la reprise du financement de l’Unrwa – dont la suspension a aggravé la situation humanitaire chaotique à Ghaza – de peur de se retrouver au banc des accusés pour leur soutien à la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste.
L’UNRWA accuse, entre autres, Israël d’avoir forcé ses employés à faire «de faux aveux» sur des liens supposés avec Hamas et avec les attaques du 7 octobre. «Ces aveux forcés, obtenus sous la torture, sont utilisés par les autorités israéliennes pour diffuser des informations erronées, dans le cadre des tentatives de démantèlement de l’UNRWA», révèle l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.
Alors que l’entité sioniste n’a toujours pas présenté de preuves corroborant ses accusations contre 12 fonctionnaires de l’Unrwa, «un groupe d’experts», dirigé par l’ancienne cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a été désigné par le chef de l’Onu, pour évaluer le travail de l’agence.
Quatre mois après le début de la guerre d’extermination menée contre les civils à Ghaza et en Cisjordanie, l’Etat sioniste vient d’ouvrir un nouveau front. Il s’attaque, désormais, à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, plus connu par l’Unrwa (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East).
De nombreuses ONG internationales humanitaires se sont s’insurgé, hier, contre la décision prise par les Etats-Unis et adoptée par des pays occidentaux de couper les fonds à l’Unrwa, l’agence onusienne qui maintient en vie plus de 2 millions de réfugiés palestiniens.
Dans le viseur d’Israël depuis le début de la guerre, l’Unrwa est devenu, dès le prononcé des injonctions de la CIJ, un ennemi à abattre. Témoin gênant des actes de génocide commis à Ghaza, qui a aidé les magistrats de la Cour de La Haye à argumenter l’accusation et qui empêche par sa présence à Ghaza la bonne exécution du plan de déportation forcée des réfugiés, l’Unrwa se retrouve privée de fonds, avec lesquels elle maintient en vie plus de 1,7 million de Palestiniens.
Neuf pays occidentaux ont annoncé leur décision de geler leur contribution au financement de l’UNRWA. L’agence onusienne est accusée d’employer des personnes pro-Hamas. Les pertes financières causées par le retrait de gros donateurs comme les Etats-Unis et l’Allemagne ne feront qu’aggraver la détresse des deux millions de Palestiniens qui dépendent de l’Unrwa.
Les Nations unies, par le biais de son secrétaire général, António Guterres, ont exprimé leur «choc» face aux allégations et ont appelé à une enquête approfondie, soulignant l’importance de maintenir l’assistance humanitaire dans la région.